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Synthèse générale LE TEXTE BALZACIEN ET SON CONTEXTE

Publié le 05/06/2015

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·    «II n'y a rien dans ce monde qui soit d'un seul bloc, tout y est mosaïque« (Préface d'Une fille d'Ève)

 

Le véritable intérêt du procédé est ailleurs. D'abord dans la création d'un arrière-plan humain qui, tout d'un coup, élargit le récit aux dimensions d'une vaste fresque collective, grouillante de vie. « Il en est ainsi dans le monde social, vous rencontrerez dans un salon un homme que vous avez perdu de vue depuis plus de dix ans« (idem). Surtout les personnages se chargent d'une épaisseur, d'une complexité nouvelle. Sur leur présent se projette l'ombre de ce qu'ils furent ou de ce qu'ils seront. Le Taillefer de La Peau de chagrin est aussi celui qui, dans L'Auberge rouge, construit sa fortune sur un crime, celui qui, dans Le Père Goriot, abandonne Victorine à l'univers sordide de la pension Vauquer. Balzac joue constamment sur l'interpolation des temps, n'éclairant le passé d'un héros qu'après coup. «Vous aurez le milieu d'une vie avant son commencement, le commence­ment après sa fin, l'histoire de la mort avant celle de la naissance« (idem).

Le contexte intellectuel :

Balzac entre rationalisme et irrationalisme

·  Une enfance partagée

De son père, Balzac héritera le goût éclectique pour la science. Athée, Bernard-François est un voltairien héritier des Lumières.

De sa mère, l'écrivain tiendra cette fascination pour l'occultisme et le magnétisme alors en vogue. Très tôt, il découvre dans la bibliothèque mater­nelle l'oeuvre de Louis-Claude de Saint-Martin, «le philosophe inconnu «, illu-ministe tourangeau, traducteur de l'ceuvre du mystique Jakob Boehme.

·  L'attirance pour la science

Elle se nourrit de la vaste bibliothèque du collège de Vendôme, dirigé par Jean-Philibert Dessaignes, professeur de physique et de chimie réputé. À Paris, il suit les cours de Victor Cousin, introducteur de la philosophie de Hegel en France, et les leçons sur l'histoire de Guizot. À la Salpêtrière, il assiste aux séances de magnétisme et, surtout, il se passionne pour les travaux de Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire. La méthode de Cuvier, c'est l'anatomie comparée, c'est-à-dire l'étude de la disposition des organes et de leur interaction chez les différentes espèces ; de celle-ci Cuvier déduit la possibilité, à partir de fragments, de reconstituer un squelette entier.

 

Cette volonté taxinomique se retrouvera dans la description balzacienne, qui isole, spécifie des types représentatifs d'une espèce ; dans l'analogie entre la société et la nature affirmée dans le début de l'Avant-propos à La Comédie humaine. À Geoffroy Saint-Hilaire, il emprunte l'idée du rôle déter­minant du milieu dans la formation et la diversification des espèces. «La

« tiplient.

La mécanisation des presses, les nouveaux procédés de fabrication du papier dont Illusions perdues se fait l'écho, permettent de tirer davantage, tout en abaissant les prix des abonnements.

En 1836, un ami de Balzac, Émile de Girardin, lance La Presse, acte de naissance de la presse moderne, diminuant de moitié le prix du journal et compensant le manque à gagner par l'introduction de la publicité.

Du reste, Balzac connaît de l'intérieur le monde fiévreux des journaux.

Il collaborera toute sa vie à de nombreux journaux.

Cette collaboration est devenue indispensable à l'écrivain s'il veut vivre de sa plume.

"Codes", nouvelles, romans se succèdent donc dans les colonnes des journaux.

Balzac sera mêrne le premier à publier sur plusieurs numéros un roman, La Vieille Fille, en 1836, lançant la mode du roman-feuilleton.

Il tentera mêrne de posséder son propre journal, la Chronique de Paris.

Le contexte intellectuel : Balzac entre rationalisme et irrationalisme • Une enfance partagée De son père, Balzac héritera le goût éclectique pour la science.

Athée, Bernard-François est un voltairien héritier des Lumières.

De sa mère, l'écrivain tiendra cette fascination pour l'occultisme et le magnétisme alors en vogue.

Très tôt, il découvre dans la bibliothèque mater­ nelle l'œuvre de Louis-Claude de Saint-Martin, "le philosophe inconnu", illu­ rniniste tourangeau, traducteur de l'œuvre du mystique Jakob Boehme.

• L'attirance pour la science Elle se nourrit de la vaste bibliothèque du collège de Vendôme, dirigé par Jean-Philibert Dessaignes, professeur de physique et de chimie réputé.

À Paris, il suit les cours de Victor Cousin, introducteur de la philosophie de Hegel en France, et les leçons sur l'histoire de Guizot.

À la Salpêtrière, il assiste aux séances de magnétisme et, surtout, il se passionne pour les travaux de Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire.

La méthode de Cuvier, c'est l'anatomie comparée, c'est-à-dire l'étude de la disposition des organes et de leur interaction chez les différentes espèces; de celle-ci Cuvier déduit la possibilité, à partir de fragments, de reconstituer un squelette entier.

Cette volonté taxinomique se retrouvera dans la description balzacienne, qui isole, spécifie des types représentatifs d'une espèce; dans l'analogie entre la société et la nature affirmée dans le début de l'Avant-propos à La Comédie humaine.

À Geoffroy Saint-Hilaire, il emprunte l'idée du rôle déter­ minant du milieu dans la formation et la diversification des espèces.

"La 12. »

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