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TABOUROT (Étienne)

Publié le 18/05/2019

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TABOUROT (Étienne), seigneur des Accords, écrivain français (Dijon 1549 - id. 1590). Fils de magistrat, il fut élève au collège de Bourgogne à Paris, puis alla étudier le droit à Toulouse. En 1582, il acheta un office de procureur du roi au bailliage de Dijon. Ligueur actif, il consacra à la littérature les loisirs que lui laissaient ses activités professionnelles et politiques. Auteur de poésies néolatines, d'un Dictionnaire des rimes françaises (1587) et d'une étude historique en latin sur le duché de Bourgogne (1587), Tabourot dut sa célébrité littéraire à quatre ouvrages : les Bigarrures (1583-1585), les Touches (1585-1588), les Apophtegmes du sieur Gaulard et les Escraignes dijonnoises (1603). Si les Touches ne sont guère qu'une série de lieux communs en forme d'épigrammes, les Apophtegmes une enfilade de « bons mots », et les Escraignes une collection de brefs récits facétieux de caractère grivois ou scatologique, les Bigarrures, œuvre plus volumineuse, présentent un intérêt littéraire plus sensible. Quoique touchant, comme son titre l'indique, à des sujets assez divers, cet ouvrage n'en est pas moins attaché, pour l'essentiel, à des questions de langage et de poétique (l'invention et l'utilité des lettres, les rébus, les équivoques, les anagrammes, les singularités du vers français, etc.) ; il constitue par là-même un témoignage significatif sur certains aspects et tendances spécifiques des pratiques scripturales de la Renaissance.

« TABOUROT Étienne , seigneur des Accords (1549- l590).

Com ment écrire ou plutôt comment récr ire, puis­ que auss i bien tout a été dit? L'œuvre de Tabourot, au travers des objets variés auxq uels elle s'attac he, en dépit d'un ton volontiers plaisa nt et d'une allure ludique, che r­ c he à dissiper, avec le secours de l a pédagogie, cene inquiétude devan t les mirages du langa ge oü elle est née.

Etienne Tabourot a vu le jour dan s une famille bour ­ geoise particulièrement cultivée .

Autour de lui tout le mo nde écrit , se passion ne pour l'arch itecture, la pein ­ ture, la mus ique, à commenc er par son oncle Jean Tab ou­ rot .

Le neveu étudie tout d'abord à Paris, au collège de Bourgogne (autour de 1564), puis à Toulou se, où sa dissipation attire 1' attention des autorité s universitaire s.

De reto ur à Di jon, ap rès un croche t par Paris et un voyage en Italie, il occupe diver ses fonctions municipa ­ les dont il paraî t se dépren dre vers 1580.

La Ligue inter­ rompt sa retraite st udieuse .

TI meu rt à peine quadragé­ naire, laissant une œ uvre qu 'il faudra tenir pour inachevée.

Poésie ou rhétorique? L'examen des premi ères publi catio ns de Tabourot éclair e d ' un jour vif l' orientation particulière de ses c uriosités.

Qu'il tradu ise en latin « la Fourmi » de Ron ­ sard ou« le Papill on » de Belleau, qu'il ré unisse sous un nom d'emprunt (JEAN DES PLAN CHES), dans le Pr emie r Livre de la Synathrisie ( 1567), à ses premiers exercices poétiques - dont plus ieurs, remaniés, réapparaîtront dans les Touches - un pot-pourri d'emprunts à Germain Co lin, à du Bellay, à Sai nt-Gelais, à Ron sard ...

, pour ne rien dire des ve rsions de l'italien de Pulci et Cornazza no, ou qu'il édite Je Di c tionnaire des rimes françaises ( 1572) de Jehan Le Fèvre, premier du genre et, selon Colletet, «misé rable azile des mauvais et stériles poëtes », le jeune écrivai n s'affirme mo i ns poète que pa ssionné par les pr ob lèmes que pos e 1 'expression poétique.. »

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