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Texte 3, Marivaux, Les Fausses Confidences, Acte 3, scène 12

Publié le 05/03/2022

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INTRO : Nous nous trouvons au XVIII ème siècle, aussi appelé siècle des lumières, qui est une période importante pour l’histoire du théâtre français. C’est le temps du renouveau après la fin brutale de Molière, qui entraînera par la suite un reconstruction. Notamment avec Marivaux, auteur et dramaturge français du XVIII siècle. Il fut reconnu pour la majorité de ses pièces tirées du théâtre italien de l’époque. Dans cet extrait, nous pouvons analyser l’une de ses pièces, Les Fausses Confidences, qui est une pièce en 3 actes écrite en prose. Cet extrait ( Acte 3, scène 12), nous montre les deux personnages principaux, Araminte et Dorante, après que ce dernier fut employé comme intendant aux services de cette dernière, Araminte ayant mis en place un stratagème pour le forcer à dévoiler ses sentiments est désespérée et va lui avoué ses propres sentiments afin qu’il se révèle enfin. Dans quelles circonstances Dorante fait-il fasse à cet aveux pour le moins déstabilisant ? Nous repérons trois mouvement au cour de ce dialogue direct, de la ligne 1 à 6 c’est l’aveu sentimental d’Araminte, en second de la ligne 7 à 18 c’est l’aveu du stratagème mis en place par le valet de Doranten, Dubois. Et enfin de la ligne 19 à 27 c’est l’explication du stratagème. 

« Texte 3, Marivaux, Les Fausses Confidences, Acte 3, scène 12 ARAMINTE- Vous donner mon portrait ! Songez-vous que ce serait avouez que je vous aime ? DORANTE- Que vous m’aimez, Madame ! Quelle idée! Qui pourrait se l’imaginer ? ARAMINTE, d’un ton vif et naïf.- Et voilà pourtant ce qui m’arrive. DORANTE, se jetant à ses genoux- Je me meurs ! ARAMINTE- Je ne sais plus où je suis.

Modérez votre joie; levez-vous, Dorante. DORANTE, se lève et tendrement.- Je ne la mérite pas ; cette joie me transporte ; je ne le mérite pas, Madame, vous allez me l’ôter ; mais, n’importe, il faut que vous soyez instruite. ARAMINTE, étonnée.- Comment ! Que voulez-vous dire ? DORANTE- Dans tout ce qui s’est passé chez vous, il n’y a rien de vrai que ma passion, qui est infinie, et que le portrait que j’ai fait.

Tous les incidents qui sont arrivés partent de l’industrie d’un domestique qui savait mon amour, qui m’en plaint, qui par le charme de l’espérance du plaisir de vous voir, m’a, pour ainsi dire, forcé de consentir à son stratagème, il voulait me faire valoir auprès de vous.

Voilà, Madame, ce que mon respect, mon amour et mon caractère ne me permettent pas de vous cacher.

J’aime encore mieux regretter votre tendresse que de la devoir à l’artifice qui me l’a acquise ; j’aime mieux votre haine que le remords d’avoir trompé ce que j’adore. ARAMINTE, le regardant quelque temps sans parler.

-Si j’apprenais cela d’un autre que de vous, je vous haïrais, sans doute ; mais l’aveu que vous m’en faites vous-même, dans un moment comme celui-ci, change tout.

Ce trait de sincérité me charme, me paraît incroyable, et vous êtes le plus honnête homme du monde.

Après tout, puisque vous m’aimez véritablement, ce que vous avez fait pour gagner mon cœur n’est point blâmable, il est permis à un amant de chercher les moyens de plaire, et on doit lui pardonner, lorsqu’il a réussi. DORANTE- Quoi ! La charmante Araminte daigne me justifier ! ARAMINTE- Voici le Comte avec ma mère, ne dites mot, et laissez-moi parler.. »

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