Devoir de Philosophie

TEXTE BAC N°3 : DE L’INSTITUTION DES ENFANTSMONTAIGNE

Publié le 07/11/2023

Extrait du document

« TEXTE BAC N°3 : DE L’INSTITUTION DES ENFANTSMONTAIGNE INTRO : Au XVIe s., la Renaissance permet un renouveau culturel basé sur l’anthropologie.

De nombreux romans humanistes émergent de cette période qui se battent contre le soi-disant « obscurantisme » du M-A. Dans le fil de ce courant, Montaigne écrit en 1580 De l’institution des enfants, un recueil argumentatif de conseils humanistes sur comment éduquer un enfant, à l’origine destiné à Mme de Foix.

Il critique l’éducation médiévale scolastique inspiré par Thomas d’Aquin et prône une éducation humaniste.

Montaigne s’adresse d’abord aux lecteurs de son époque et aussi aux précepteurs pour évoquer une nouvelle pédagogie humaniste en rupture avec celle du M-A.

Il développe une conception très optimiste des possibilités de la condition humaine. De quelle façon Montaigne critique-t-il l’éducation médiévale scolastique pour promouvoir une éducation humaniste qui puisse améliorer l’homme ? IImportance du choix du précepteur (L1/4) IIRelation entre maitre/ élèves (L5/13) III- Méthodes d’apprentissage concret (L14/22) I/ importance du choix du précepteur Pour un enfant de maison noble qui recherche l'étude des lettres (…) je voudrais aussi qu'on fût soucieux de lui choisir un guide qui eût plutôt la tête bien faite que bien pleine et qu'on exigeât chez celui-ci les deux qualités, mais plus la valeur morale et l'intelligence que la science, et je souhaiterais qu'il se comportât dans l'exercice de sa charge d'une manière nouvelle. Tout d’abord, l’extrait s’ouvre sur l’adresse « pour un enfant de maison noble ».

On remarque alors que l’éducation humaniste prône une éducation moderne mais pas encore accessible à tous (=/1881 Jules Ferry démocratise l’école) Montaigne fait référence à « l’étude des lettres » rappelant les arts libéraux appartenant à l’éducation humaniste. Ensuite, l’utilisation de la 1PS traduit un conseil direct exacerbé par le conditionnel, et le subjonctif de l’imparfait (= temps de l’irréel) montrant la volonté d’instaurer une meilleure éducation. Le // de construction oppose deux types de précepteurs : ceux ayant une pédagogie humaniste et ceux ayant une pédagogie scolastique.

=> Il montre l’importance du choix du précepteurs qui montre le chemin à l’enfant.

Montaigne prône la compréhension des connaissances à l’instar de celles apprises par cœur. &&&&&&&&&& Montaigne oppose l’éducation médiévale à une nouvelle pédagogie plus moderne grâce à l’adjectif « nouvelle » caractérisant la « manière » d’éduquer. II/ Relation entre maitre/ élèves On ne cesse de criailler à nos oreilles d'enfants, comme si l'on versait dans un entonnoir, et notre rôle, ce n'est que de redire ce qu'on nous a dit.

Je voudrais que le précepteur corrigeât ce point de la méthode usuelle et que, d'entrée, selon la portée de l'âme qu'il a en main, il commençât à la mettre sur la piste, en lui faisant goûter les choses, les choisir et les discerner d'elle- même, en lui ouvrant quelquefois le chemin, quelquefois en le lui faisant ouvrir.

Je ne veux pas qu'il invente et parle seul, je veux qu'il écoute son disciple parler à son tour.

Socrate et, depuis, Arcésilas faisaient d'abord parler leurs disciples, et puis ils leur parlaient.

« Obest plerumque iis qui discere volunt auctoritas eorum qui docent.

»(l’autorité de ceux qui enseignent nuit la plupart du temps à ceux qui veulent apprenddre) Montaigne réduit l’éducation scolastique à un bruit sonore dérangeant.

En effet, la métaphore hyperbolique du verbe « criailler » construit à partir du suffixe péjoratif « ailler » rappelle un bruit nuisant et animalise le précepteur à un simple oiseaux. De plus, l’utilisation du pronom de la 1PP permet à l’auteur d’inclure le lecteur et de se sentir impliqué. La comparaison de l’éducation avec un gavage de cerveau, un simple entonnoir que l’on remplit, apporte au texte une image concrète, sans abstraction comme la pédagogie que condamne Montaigne.  Ces différentes images et métaphore animalière donne au texte un ton pédagogue donnant goût au savoir Le suffixe « re » du verbe dire permet à Montaigne de condamner l’apprentissage par cœur, et l’apprentissage uniquement fondé sur la mémoire des élèves qui ne font que répéter ce qu’ils apprennent jugé comme la « méthode usuelle » ie référence à la pédagogie scolastique. « selon la portée de l'âme qu'il.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles