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Textes démotiques et grecs

Publié le 30/11/2014

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une compilation de « fro­mage mystique «. Ces textes sont pourtant fondamentaux pour la connaissance des moeurs anciennes, et pas sim­plement celles de l'Égypte tardive. Bien que les recueils que nous possédons aujour­d'hui proviennent d'Égypte, ils rendent compte de prati­ques en vogue tout autour de la Méditerranée. Certaines de ces formules devaient en effet être écrites sur des bandes de papyrus ou des plaquettes de plomb ou d'argent, portées autour du cou ou déposées dans des temples, des tombes, ou des puits. Or, ces objets, qui sont en quelque sorte la mise en application des for­mules consignées dans les re­cueils, ont été retrouvés un peu partout dans le monde romain, en Égypte, mais aussi en Grèce, en Italie, au Moyen-Orient, etc.

Les papyrus magiques d'Égyp­te apparaissent donc comme des témoignages inestimables sur la vie religieuse de l'Égyp­te romaine, mais aussi de tout le Haut Empire romain. Ils sont en outre particulièrement 

« Le plus important lot fut dé­ couvert au XIX• siècle dans la région thébaine et acquis par Jean d'Anastasi, un Arménien décédé en 1857 qui fut consul de Suède en Égypte.

Ce per­ sonnage ramena en Europe d'importantes collections de papyrus et notamment un en­ semble de textes provenant manifestement de la tombe d'un érudit thébain de !'Anti­ quité tardive.

Il y avait là plu­ sieurs traités de magie et des rituels rédigés en grec et en démotique avec parfo is des annotations en copte.

Le pre­ mier catalogue qui enregistra ces documents les décrit com­ me une compilat ion de « fro­ mage mystique ».

Ces textes sont pourtant fondamentaux pour la connaissance des mœurs anciennes, et pas sim­ plement celles de l'Égypte tardive.

Bien que les recueils que nous possédons aujour­ d'hui proviennent d'Égypte, ils rendent compte de prati- ~ ques en vogue tout autour de la Méditerranée .

Certaines de ces formules devaient en effet être écrites sur des bandes de papyrus ou des plaquettes de plomb ou d'argent, portées autour du cou ou déposées dans des temples, des tombes, ou des puits.

Or, ces objets, qui sont en quelque sorte la mise en application des for­ mules consignées dans les re­ cueils, ont été retrouvés un peu partout dans le monde romain, en Égypte, mais aussi en Grèce, en Italie, au Moyen­ Orient, etc.

Les papyrus magiques d'Égyp­ te apparaissent donc comme des témoignages inestimables sur la vie religieuse de l'Égyp­ te romaine, mais aussi de tout le Haut Empire romain.

Ils sont en outre particulièrement pré-cieux en raison de leur statut de rescapés .

La disparition de nombreux textes magiques de !' Antiquité gréco-romaine n'est pas seulement due à l'action naturelle du temps et du climat.

Beaucoup ont en effet été détruits volontaire­ ment par les autorités ro­ maines ou par les chrétiens.

Selon l'historien Suétone, l'empereur Auguste ordonna ainsi en l'an 13 avant notre ère de brûler plus de deux mille rouleaux magiques .

Plus tard, c'est l'apôtre Paul qui exhorta les Éphésiens à en fai­ re autant.

Pour les uns, il s'agissait de porter atteinte à des coutumes qui apparais­ saient comme de véritables contre-pouvoirs ; pour les autres, d'éradiquer des pra­ tiques impies.

Osiris, Isis, Zeus et Jésus L es textes ma_giques de l'É­ gypte romaine ont pour leur part été grandement in­ fluencés par le syncrétisme religieu x de l'é poque hellé­ nistique .

Ils invoquent aussi bien Osiris, Isis ou Sérapis que le dieu perse Mithra , les dieu x grecs comme Ze us, les divin ités mésopotamiennes et même, plus rarement , le Jésus des chrétiens ! Ils font également référence tout au­ tant au x mythe s ég yptiens qu'au x poèmes homériques ou au personnage de Moïse, dépeint comme un puissant magicien.

Nombre de ces formules sont cependant directement inspi­ rées des pratiques pharaoni­ ques -certaines sont en effet connues par des sources plus anciennes -, mais on y décèle bien év i demm e nt aussi la pré­ sence de rites typiq uement grecs et orientau x.

Le but de ces incantations est e xtrême-. »

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