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Théâtre et Poésie au XVIIIe siècle

Publié le 16/02/2011

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   A côté des œuvres considérables de Voltaire et de Rousseau, le théâtre paraît brillant mais superficiel, malgré la finesse de Marivaux et les audaces de Beaumarchais; mais la poésie, étiolée et abstraite, présente, après un siècle de stérilité, un grand poète : André Chénier.    La tragédie est un genre qui s'épuise lentement.    Le défaut de la tragédie (illustrée d'abord par Crébillon (1674-1762), qui recherche les situations effrayantes) est de se glacer dans une ennuyeuse noblesse; seul Voltaire, on l'a vu, sait rajeunir le genre : il lui donne la variété, le mouvement et l'attrait des allusions philosophiques.    Entre 1750 et 1785, Ducis essaie très timidement d'adapter des drames de Shakespeare : Hamlet, Le Roi Lear, Macbeth.    La comédie doit à Marivaux et à Beaumarchais son originalité.

« la campagne; le Parnasse, la poésie). • Versification harmonieuse et monotone, avec coupe régulière invariablement à l'hémistiche. En dehors de l'épopée traitée par Voltaire et de la poésie légère et galante, les auteurs se sont engagés dans deuxgenres principaux : La poésie lyrique.

Odes de Jean-Baptiste Rousseau (1671-1741) et de Lebrun (1728-1807) : strophes sonores etvides, d'un ton plus ferme chez le premier, plus agité et plus factice chez le second. La poésie didactique.

Poèmes de louis Racine (1692-1763) sur La Religion, de Roucher (1745-1794), sur Les Saisons,de Delille (1738-1813) sur Les Trois règnes de la nature et l'Imagination, garnis de continuelles et vaguesdescriptions.

Un seul poète, ayant vraiment l'inspiration, apparaît à la fin du siècle : André Chénier. André Chénier, qui rêvait d'une poésie moderne, a mieux rendu que nul autre le charme des sujets antiques. Né à Constantinople, où son père était consul de France, André Chénier (1762-1794), qui fut quelques annéessecrétaire d'ambassade à Londres, était un gentilhomme épris des idées libérales et encyclopédistes; s'étant lancédans les luttes des partis, royaliste modéré, il voulut s'opposer aux excès révolutionnaires et fut guillotiné enthermidor an II (juillet 1794).

Ses œuvres ont été publiées en 1819.

Ami du plaisir et des arts (Élégies), ennemi des« préjugés », épicurien, sinon athée, il ne se distingue de son siècle que par un sentiment profond de la poésie et saconnaissance de l'Antiquité.

Ayant le sens de la véritable beauté des Classiques, il put s'affranchir des conventionsétroites du « goût » contemporain. Ses théories. L'ambition de Chénier était de renouveler toute la poésie en décrivant les découvertes de la science moderne : Les sciences humaines N'ont pu de leur empire étendre les domaines Sans agrandir aussi la carrière des vers. (L'Invention.) Il avait donc conçu un ouvrage didactique, L'Hermès, où il aurait recommencé le poème de Lucrèce.

Sa poétique serésume dans le vers célèbre : Sur des pensers nouveaux faisons des vers antiques. En réalité, Chénier a entrevu à peine les « pensers » nouveaux qu'il aurait développés; la portion la plus parfaite deson œuvre est antique de forme et d'inspiration. Son œuvre antique. Il ne nous a laissé que des ébauches et des fragments, mais d'une réelle beauté, œuvres à la fois délicates etgrandiose : les Bucoliques. L'Aveugle.

Large « rhapsodie », décrivant les vicissitudes du vieil Homère, accueilli au sortir des flots par des pâtresde Syros : Je vous salue, enfants venus de Jupiter. Heureux sont les parents qui tels vous firent naître! Mais venez que mes mains cherchent à vous connaître... La Jeune Tarentine.

Tableau d'un charme plastique incomparable : Mais, seule sur la proue, invoquant les étoiles Le vent impétueux qui soufflait dans les voiles L'enveloppe.... »

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