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Thérèse Raquin

Publié le 16/12/2012

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Le Naturalisme et fantastique Thérèse Raquin de Zola I- Analyse médicale 1-L'intérêt Dans la préface qu'il a écrite de Thérèse Raquin, Zola manifeste sa volonté « d'étudier des tempéraments et non des caractères «. Zola se demande ce qui se passe quand une nature nerveuse, contrainte de partager l'existence d'un être mou, se trouve soudain au contact d'un tempérament sanguin. L'histoire de Thérèse épousant le faible Camille, puis qui rencontre le vigoureux Laurent, doit être lue comme une sorte d'expérience médicale. 2-la mise en valeur Zola compare la vie sociale à la vie organique, il a « choisi des personnages souverainement dominés par leurs nerfs et leur sang [...] fatalités de leur chair « et a développé à travers 4 personnages, 4 tempéraments différents, Laurent et Thérèse représentant les tempéraments sanguin et nerveux, Camille le maladif et Madame Raquin la molle. Zola, réduit dans ce livre tous les sentiments, les émotions et les réactions morales à des phénomènes purement physiques : « L'âme est parfaitement absente « .Ainsi [les remords de Thérèse] « étaient purement physiques. Son corps, ses nerfs irrités et sa chaire tremblante avaient seuls peur du noyé. Sa conscience n'entrait en rien dans ses terreurs « (p.158). Laurent et Thérèse sont rarement désignés par leurs noms lorsqu'il s'agit de ce qu'ils ressentent. Aussi, La peur de Laurent est-elle évoquée par « ses membres roidis et brisés « comme si c'était seulement son corps qui ressentait et non lui. Les personnages sont donc définis par leurs organes et leurs sens « [détraqués «] p158. Zola se met dans la peau d'un médecin pour pouvoir mieux analyser les cas qu'il veut étudier ; il parle même de « confrères « pour manifester l'analogie de sa démarche avec celle des cliniciens. Les expressions comme « le corps souffrait horriblement « ou « on voyait que les nerfs se nouaient en lui «( page 158) peuvent être comparées au discours d'un clinicien, qui ne décrit pas un homme, mais un cas organique anormal. Il emploie donc du vocabulaire emprunté à la médecine, évoquant « la fièvre « (p.159)les « membres roidis et brisés «, « mes nerfs se tendaient « (p.63) pour analyser la crise qui empoisonne le couple. Ce diagnostic médical se fonde sur une étude des symptômes : la peur se traduit par des « sueurs glacées « (p.158) et « des frissons «, « des secousses profondes dues à [la] nervosité [de Thérèse], manifestées par « des désordres nerveux « (p 159 ) ; qui provoquent « des fièvres «(p160). Il observe et analyse les comportements physiques, moraux et physiologiques définis comme fonctionnement normal de l'organisme humain. Par exemple, lors des visites à la morgue où il décrit dans les moindres détails les horreurs des cadavres comme s'il était un médecin habitué au sang, il évoque avec indifférence « [les] chairs vierges [des cadavres] dans la rigidité de la mort ; d'autres semblaient des tas de viandes sanglantes et pourries «. Il ne s'agit en aucun cas d'une étude psychologique traditionnelle. III- Tempéraments 1- Présentation Thérèse Thé Thérèse Raquin : Thérèse représente le tempérament nerveux. Le narrateur explique ce tempérament par : - les origines de Thérèse (théorie de l'hérédité : Zola affirme que certains caractères sont transmis de générations en génération. Il étudiera cette théorie dans un ensemble de romans « les Rougons-Macquart « où il décrit la vie d'une famille : Thérèse a pour origine une mère « indigène «, ce qui se traduit par un tempérament solaire et nerveux. - le milieudans lequel elle a vécu : durant toute son enfance, Thérèse va vivre dans l'enfermement : ses désirs bestiaux accrus par son tempérament nerveux vont être amplifiés par l'emprisonnement de madame Raquin (« couchée dans le même lit que Camille, sous les tièdes tendresses de sa tante «, « d'une santé de fer, soignée comme une enfant malade. Contrairement à ce que voudrait sa nature nerveuse (« muscles courts et puissants, « énergie «, « gestes brusques «, « face ardente «, comparaison avec des animaux qui souligne son tempérament « fauve « à la« souplesse féline «, « comme une bête «( chapitre 2), Thérèse va, pour le plaisir de sa tante, Madame Raquin, s'enfermer dans une « apparente tranquillité« et se replier sur elle-même : elle restera durant tout le début du roman aux cotés de Camille puis assise derrière le comptoir de la boutique du Pont Neuf. Même des événements en apparence décisifs ne la feront pas réagir : son mariage avec Camille n'aura pour conséquence que le changement de chambre et Thérèse demeurera impassible lors des réunions du jeudi où elle joue avec « une indifférence qui irritait Camille « (page 47).Mais cet enfermement aura en vérité pour conséquence l'accroissement du tempérament sauvage de Thérèse. De plus, le manque total d'amour entre elle et Camille peut expliquer le futur adultère (tromperie) de Thérèse. Camille Raquin Camille est un enfant fragile et maladif. Le milieu dans lequel il a vécu (il a été lui aussi « couvé « et « gâté « par sa mère) n'a fait qu' « empirer « et développer son tempérament maladif. C'est un enfant trop chéri qui agit par caprices (il fait une sorte de « crise « en menaçant de quitter sa mère quand il désire travailler et lorsqu'il veut s'installer à Paris), mais c'est aussi un personnage ignorant. Sa mère craint qu il l'abandonne et lui interdit donc d'aller dans une école. De plus, ses seules tentatives de s'instruire sont qualifiées de stupides. Il aura donc pour seul métier le travail « abrutissant « de Vernon. Les soins étouffants de sa mère vont peu à peu le rendre égoïste. Laurent Laurent représente le tempérament sauvage. Laurent n'apparaît qu'à partir du chapitre 5.Il y est décrit tour à tour du point de vue de Camille puis de Thérèse. Camille le présente par son statut social (métier, salaire) et par son passé (ancien ami, ...
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« nerfs se tendaient » (p.63) pour analyser la crise qui empoisonne le couple.

Ce diagnostic médical se fonde sur une étude des symptômes : la peur se traduit par des « sueurs gla cées » (p.158) et « des frissons », « des secousses profondes dues à [la] nervosité [de Thérè se], manifestées par « des désordres nerveux » (p 159 ) ; qui provoquent « des fièvres » (p160).

Il observe et analyse les comportements physiques, moraux et physiologiques définis comme fonctionnement normal de l’organisme humain.

Par exemple, lors des visites à la morgue où il décrit dans les moindres détails les horreurs des cadavres comme s’il était un médecin habitué au san g, il évoque avec indifférence « [les] chairs vierges [des cadavres] dans la rigidité de la mort ; d’autres se mblaient des tas de viandes sanglantes et pourries » .

Il ne s’agit en aucun cas d’une étude psychologique traditionnelle.

III- Tempéraments 1- Présentation Thé Thé Thé Thérèse Raquin rèse Raquinrèse Raquin rèse Raquin       : :: :       Thérèse représente le tempérament nerveux .    Le narrateur explique ce tempérament par :      -  les  origines  de  Thérèse  (théorie  de  l’hérédité :  Zola  affirme  qu e  certains  caractères  sont  transmis  de  générations  en  générati on.  Il  étudiera  cette  théorie  dans  un  ensemble de romans « les Rougons-Macquart » où il d écrit la vie d’une famille : Thérèse a  pour  origine  une  mère  «  indigène  »,  ce  qui  se  traduit  par  un  tempérament  solaire  et  nerveux.         - le milieu dans lequel elle a vécu : durant toute son enfance, Thérèse va vivre dans l’enfermement : ses désirs bestiaux accrus par son tempérament nerveux vont ê tre amplifiés par l’emprisonnement de madame Raquin (« couchée dans le même lit que Camille, sous les tièdes tendr esses de sa tante », « d’une santé de fer , soignée comme une enfant malade.

Contrairement à ce que voudrait sa nature n erveuse (« muscles courts et puissants, « énergie », « gest es brusques », « face ardente », comparaison avec des animaux qui souligne son tempérament « fauve » à la« souplesse féline », « comme une bête »( chapitre 2), Thérèse va, pour le plaisir de sa tante, Madame Raquin, s’enfermer dans une « apparente tranquillité » et se replier sur elle-même : elle restera durant tout le début du roman aux cotés de Camille puis assise derrière le comptoir de la boutique du Pont Neuf.

Même des événements en apparence décisifs ne la fer ont pas réagir : son mariage avec Camille n’aura pour consé quence que le changement de chambre et Thérèse demeurera impas sible lors. »

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