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Therese Raquin chap 11 par quels moyens Zola représente cette scène de crime comme une scène naturaliste tragique.

Publié le 09/11/2013

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Après une première tentative de meurtre avortée Laurent, dans ce passage du chapitre 11, va mettre le projet des deux amants à exécution : il va tuer Camille en maquillant le crime en accident. Nous verrons dans un premier temps comment Zola représente cette scène de crime comme une scène naturaliste qui constitue une étude expérimentale, scientifique et précise du réel. Dans un second temps nous analyserons les différents moyens employés par Zola pour faire de cette scène une scène tragique.   Zola dans ce passage met en scène comme il l’annonçait dans la préface de Thérèse Raquin  « des personnages souverainement dominés par leurs nerfs et leur sang ». En effet, Thérèse  est dominée par ses nerfs : elle regarde la scène du crime les yeux grands ouverts. Ses nerfs, « une effrayante contraction », l’empêchent de les fermer devant le spectacle du meurtre de Camille. D’un seul coup, elle « éclat[e] en sanglots. Ses nerfs se détendaient » et elle s’évanouit pour ne plus assister à la fin inéluctable de Camille. Thérèse  est entièrement soumise à ses nerfs et est incapable d’agir :  : ils la commandent. Le sang est présent dans ce passage mais sans jamais être nommé. On le retrouve dans le « morceau de chair » que Camille, dans un dernier acte de survie, arrache au cou son bourreau tel un vampire dans un film d’épouvante : « sa victime, folle de rage et d’épouvante, […] avança les dents et les enfo...
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« gorge », « de son autre main », ses bras « vigoureux » et son cou dénudé.

Ces quatre parties du corps de Laurent sont les quatre armes de son crime : sa figure effrayante qui fait prendre conscience à Camille des intentions réelles de Laurent, ses mains et ses bras qui vont le jeter hors de la barque et son cou, seule partie vulnérable de Laurent dans cette scène et dont la cicatrice de la morsure restera comme un rappel continuel de son crime dans la suite du livre. Cette scène de crime est très réaliste.

Elle est décrite de telle façon que le lecteur semble la vivre avec les protagonistes.

Zola la rend authentique en faisant parler Camille.

Camille est le seul personnage du passage dont les paroles sont rapportées au style direct : « dit-il », « appela-t-il ».

Laurent lui, ne parle pas il agit.

Thérèse est « rigide et muette ».

Thérèse est spectatrice de la souffrance, du meurtre de son mari et ne lui viendra à aucun moment en aide malgré les supplications de ce dernier.

De plus, Zola décrit minutieusement la scène de crime.

Les verbes d'action s'enchaînent : « leva », « serra » « se dressa », « lutta », « secouait », « arracher » ; « tenait en l'air », « lança », « tomba » et font que le lecteur assiste directement au meurtre.

D'autre part, le réalisme est donné par les différents points de vue adoptés par Zola.

Le point de vue est omniscient mais au début du passage, il y a un personnage dont on connaît les pensées de l'intérieur, Camille : « il ne comprit pas ; une épouvante vague le saisit ».

On est informé des émotions de Thérèse : « la crise qu'elle redoutait ».

Par contre on n'a pas d'indication sur ce que ressent Laurent : il est l'arme du crime.   Cette scène est une scène tragique car on retrouve les thèmes de la fatalité, du destin mais aussi le caractère terrifiant de la situation et la pitié qui en découle.

Le fatum de Camille est irrévocable et sa fin va s'accomplir dans la souffrance.

Cette mise à mort de Camille va de plus, susciter la pitié du lecteur. Dés le début du passage on comprend que la rivière sera le tombeau de Camille.

Elle est décrite comme « un petit bras, sombre et étroit [qui] s'enfonc[e] ».

Un tombeau auquel il ne pourra échapper car la barque s'y engage en laissant en amont « la rivière libre », la vie. Zola a voulu provoquer la pitié chez le lecteur en comparant Camille à un enfant : « il le tenait dans les airs ainsi qu'un enfant ».

Il croit qu'il est entrain de jouer avec Laurent : « éclata de rire », « tu me chatouilles », « ces. »

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