therese roquin
Publié le 07/10/2013
Extrait du document
«
Texte A : Emile Zola , Thérèse Raquin, 1867
Th
érèse Raquin s’est laiss é marier à son cousin Camille.
Mais elle fait la connaissance de
Laurent, un ami de son mari, qui devient son amant.
Laurent cessa de ramer et laissa descendre le canot au fil du courant.
En face, se dressait le grand massif rouge
âtre des îles.
Les deux rives, d’un brun
sombre tach
é de gris, étaient comme deux larges bandes qui allaient se rejoindre à l’horizon.
L’eau et le ciel semblaient coup
és dans la m ême étoffe blanch âtre.
Rien n’est plus
douloureusement calme qu’un cr
épuscule d’automne.
Les rayons p
âlissent dans l’air frissonnant, les arbres vieillis jettent leurs feuilles.
La
campagne, br
ûlée par les rayons ardents de l’ été, sent la mort venir avec les premiers vents
froids.
Et il y a, dans les cieux, des souffles plaintifs de d
ésesp érance.
La nuit descend de
haut, apportant des linceuls dans son ombre.
Les promeneurs se taisaient.
Assis au fond de la barque qui coulait avec l’eau, ils
regardaient les derni
ères lueurs quitter les hautes branches.
Ils approchaient des îles.
Les
grandes masses rouge
âtres devenaient sombres ; tout le paysage se simplifiait dans le
cr
épuscule ; la Seine, le ciel, les îles, les coteaux n’ étaient plus que des taches brunes et
grises qui s’effa
çaient au milieu d’un brouillard laiteux.
Camille, qui avait fini par se coucher
à plat ventre, la t ête audessus de l’eau, trempa
ses mains dans la rivi
ère.
« Fichtre ! que c’est froid ! s’
écriatil. Il ne ferait pas bon de piquer une t ête dans ce
bouillonl
à. »
Laurent ne r
épondit pas. Depuis un instant il regardait les deux rives avec inqui étude ; il
avan
çait ses grosses mains sur ses genoux, en serrant les l èvres. Th érèse, roide, immobile, la
t
ête un peu renvers ée, attendait.
La barque allait s’engager dans un petit bras, sombre et
étroit, s’enfon çant entre deux
î
les.
On entendait, derri ère l’une des îles, les chants adoucis d’une équipe de canotiers qui
devaient remonter la Seine. Au loin, en amont, la rivi
ère était libre.
Alors Laurent se leva et prit Camille
à braslecorps. Le commis éclata de rire.
« Ah ! non, tu me chatouilles, ditil, pas de ces plaisanteriesl
à… Voyons, finis : tu vas
me faire tomber..
»
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