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therese roquin

Publié le 07/10/2013

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Saint-Grégoire Tours 1re S1 / S2 / ES-L / ES Mme Lafite / Mme Jammes et Mme Le Bohec Baccalauréat Blanc de Français  Durée : 4 heures Objet d'étude : Le personnage de roman, du XVIIe siècle à nos jours Corpus de textes : Document A - Emile Zola, Thérèse Raquin, 1867 Document B - Oscar Wilde, Le Portrait de Dorian Gray, 1890 Document C - André Malraux, La Condition humaine, 1933 I. Question : (4 points) Quels sont les mobiles de chaque personnage ? Quelles focalisations et quels registres appuient ces mobiles ? II. Traitez l'un des sujets suivants AU CHOIX : (16 points) 1. Commentaire : Vous commenterez le texte d'André Malraux (document C) 2. Dissertation : Pour apprécier un roman, un lecteur a-t-il besoin de s'identifier au personnage principal et de partager ses sentiments ? 3. Ecriture d'invention : Lors de son procès, Thérèse doit raconter au juge la scène que vous venez de lire (Document A) mais elle veut le convaincre, lui et les jurés, de l'entière responsabilité de Laurent dans le crime commis. Texte A : Emile Zola, Thérèse Raquin, 1867

« Texte A        :    Emile Zola , Thérèse Raquin,  1867 Th érèse  Raquin  s’est  laiss é marier  à  son  cousin  Camille.

   Mais  elle  fait  la  connaissance  de   Laurent, un ami de son mari, qui devient son amant. Laurent cessa de ramer et laissa descendre le canot au fil du courant. En   face,   se   dressait   le   grand   massif   rouge âtre   des   îles.

  Les   deux   rives,   d’un   brun   sombre tach é de gris,  étaient comme deux larges bandes qui allaient se rejoindre  à l’horizon.

  L’eau   et   le   ciel   semblaient   coup és   dans   la   m ême   étoffe   blanch âtre.

  Rien   n’est   plus   douloureusement calme qu’un cr épuscule d’automne.  Les   rayons   p âlissent   dans   l’air   frissonnant,   les   arbres   vieillis   jettent   leurs   feuilles.

  La   campagne, br ûlée par les rayons ardents de l’ été, sent la mort venir avec les premiers vents   froids.

  Et   il   y   a,   dans   les   cieux,   des   souffles   plaintifs   de   d ésesp érance.

  La   nuit   descend   de   haut, apportant des linceuls dans son ombre. Les   promeneurs   se   taisaient.

  Assis   au   fond   de   la   barque   qui   coulait   avec   l’eau,   ils   regardaient   les   derni ères   lueurs   quitter   les   hautes   branches.

  Ils   approchaient   des   îles.

  Les   grandes   masses   rouge âtres   devenaient   sombres   ;   tout   le   paysage   se   simplifiait   dans   le   cr épuscule   ;   la   Seine,   le   ciel,   les   îles,   les   coteaux   n’ étaient   plus   que   des   taches   brunes   et   grises qui s’effa çaient au milieu d’un brouillard laiteux. Camille, qui avait fini par se coucher  à plat ventre, la t ête au­dessus de l’eau, trempa   ses mains dans la rivi ère. « Fichtre ! que c’est froid ! s’ écria­t­il. Il ne ferait pas bon de piquer une t ête dans ce   bouillon­l à. » Laurent ne r épondit pas. Depuis un instant il regardait les deux rives avec inqui étude ; il   avan çait ses grosses mains sur ses genoux, en serrant les l èvres. Th érèse, roide, immobile, la   t ête un peu renvers ée, attendait. La barque allait s’engager dans un petit bras, sombre et  étroit, s’enfon çant entre deux   î les.

  On   entendait,   derri ère   l’une   des   îles,   les   chants   adoucis   d’une   équipe   de   canotiers   qui   devaient remonter la Seine. Au loin, en amont, la rivi ère  était libre. Alors Laurent se leva et prit Camille  à bras­le­corps.  Le commis  éclata de rire. « Ah ! non, tu me chatouilles, dit­il, pas de ces plaisanteries­l à… Voyons, finis : tu vas   me faire tomber.. »

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