Devoir de Philosophie

TOULET Paul-Jean (vie et oeuvre)

Publié le 08/11/2018

Extrait du document

TOULET Paul-Jean (1867-1920). Établis à l’île Maurice, son père et sa mère étaient revenus à Pau, leur pays, pour la naissance de leur fils. Paul-Jean, confié à des parents, fit ses études à Pau, à Bayonne et à Saintes, puis s’embarqua à dix-huit ans pour l’île Maurice : trois années (1885-1888) de découvertes et de plaisirs — lectures, mondanités, opium et aventures féminines. Sur le chemin du retour, il passe un an à Alger (1888-1889), donnant des chroniques à la Vigie algérienne, des sonnets et deux comédies. Revenu en Béarn (1889-1898), il fait aussi de fréquents séjours chez sa sœur, au château de la Rafette, près de Libourne, voyage en Espagne, publie en 1898, dans la Revue blanche, un recueil de poèmes, Entractes, où il tente avec une virtuosité certaine d’appliquer au vers français les règles de la métrique gréco-latine : « A peine/chantait/le ruisseau/dans les joncs/»... (Vers inédits, posth., 1936). Sa fortune étant écornée par des années de dandysme et d’oisiveté, Toulet s’installe alors à Paris, décidé à vivre de sa plume, et fait paraître un premier roman, Monsieur du Paur, homme public (1898). Outre Curnonsky, véritable frère d’élection, ses amis se nomment Léon Daudet, Charles Maur-ras, Henri de Régnier, Émile Henriot, Jean-Louis Vau-doyer, Claude Debussy, tous séduits par sa conversation brillante et caustique. 11 collabore à diverses revues, dont la Vie parisienne (1899-1907), qui publie de lui romans et nouvelles, les Tendres Ménages (1904), /es Demoiselles La Mortagne (1905-1907), Mon amie Nane (1905), portrait d’une demi-mondaine gracieuse et désinvolte comme on en trouve dans les œuvrettes libertines de Willy, dont il devient l’un des « nègres » attitrés. Ailleurs, au Damier, à la Grande Revue, au Matin, il donne des reportages, notamment sur un voyage au Tonkin (1902-1903), des contes et des histoires courtes qui seront recueillis sous divers titres : Comme une fantaisie (1918), Contes de Béhanzigue (1920)... C'est encore dans des revues que paraissent, à partir de 1910. les premières « contrerimes », qui lui valent d’être reconnu dès 1913 comme le chef de file des poètes « fantaisistes », néo-classiques attachés à liquider l’héritage symboliste : Tristan Derème, Jean-Marc Bernard, Francis Carco [voir Fantaisistes].

Liens utiles