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Ubu Roi , Acte 5 Scène 1 : Le Monologue De La Mère Ubu

Publié le 20/01/2013

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( l4), " finances" (l22), " rixdales" (l23), " carottes" ( l23) et " trésor" (l25). De même, à l'opposé des autres

personnages de tragédie qui utilisent la religion pour faire face à la mort Mère Ubu, elle, préfère l'utiliser à

des fins purement lucratives, de ce fait elle se rend à la " crypte " (l4) – caveau au-dessous d'une église –

non pas par croyance mais pour dérober le trésor. Aussi, cette reine déchue perd le contrôle d'elle-même

comme nous le témoigne les nombreuses exclamations telles que " j'ai perdu mon trésor !" (l25) et les

interjections accompagnés d'onomatopées comme à la ligne 10 : "Pif paf pan ! Ah ! " . De plus,

l'allitération péjorative en [Fe] avec " foule" (l12), "fureur" (l12et 16) " fatigue (…) froid " (l20) nous montre

une partie de son dédain et de son mépris qu'elle éprouve pendant cette scène à l'égard de toutes les

personnes lui ayant empêché de vivre son voeu le plus cher de posséder plein d'argent c'est-à-dire

notamment Bougrelas et ses partisans mais aussi son propre mari qui n'a pas réussi à les faire rester au

« comique encore plus amplifié.

Celui-ci devient encore plus important lorsque l'on y adjoint les différents comiques de situation dont celui lorsqu'elle " passe le fleuve à la nage" (l13) ou bien lorsqu'elle se moque de son mari se trouvant à coté d'elle et encore l'exagération du nombre de fois ou elle aurait pu mourir c'est-à-dire " mille fois" (l15).

Plus simplement, la situation raconté par le personnage s'étend sur quatre jour et devrait seulement durer une journée, cette scène ne respecte donc pas l'unité de temps de la tragédie classique.

Nous pouvons donc en déduire que la Mère Ubu se met elle-même en scène bien qu'elle n'en reste pas moins grossière. Ensuite, nous allons étudier les caractéristiques de Mère Ubu dans cette scène qui devrait être porté en héros par l'auteur.

Mais ici, notre personnage n'a ni besoin de l'auteur ni d'un autre personnage de la pièce pour s'héroïser, elle le fait elle-même.

En effet, la Mère Ubu se met en scène tout au long de ce monologue tout d'abord grâce à l'utilisation des pronoms de la première personne " je " – utilisés plus d'une vingtaine de fois – et des pronoms possessifs de la première personne tels que " me" (l1), "mon" (l6) , " mes " (l6) ou bien " m' " ( l4).

Ces derniers signifient aussi qu'elle, Mère Ubu, possède un grand nombre de biens et donc qu'elle reste une personne d'importance.

Nous pouvons aussi reconnaitre le registre épique dans ce passage ce qui exprime le fait que Mère Ubu se dessine comme un héros.

On trouve donc de nombreux pluriels, élément caractéristique de ce registre, comme " les malheurs" (l3), ces enragés" ( l5) ou bien encore " mes attraits" ( l7); mais aussi des hyperboles telles que " toute la " ( l2) et " tous les " (l3).

En plus de cela, Mère Ubu amplifie tous les évènements qu'elle a vécu dans un objectif de susciter l'admiration de sa propre personne.

A la ligne 1, mère Ubu affirme qu'elle est seule, de ce fait elle se glorifie en insistant sur le fait qu'elle est la seule survivante à cette fuite malgré qu'elle n'ai " ni bu ni mangé " ( l18) – ce qui accentue le précédent phénomène.

Un autre moyen qu'elle use pour se mettre en valeur est de détériorer l'image des autres pour ce mettre en avant, c'est d'ailleurs ce qu'elle fait avec le Père Ubu qu'elle désigne par la périphrase dépréciative " gros polichinelle " (l21).

Par ailleurs, elle se met en scène dès la seconde ligne par l'hyperbole " quelle course effrénée".

Sa haute estime d'elle-même se fait aussi sentir lorsqu'elle s'autorise à porter un jugement, ligne 8 avec " c'est le comble de la tendresse".

Et pour finir, celle-ci conclue son monologue par une sorte de maxime avec " ira le chercher qui le voudra." (l26) à la manière du héros de tragédie classique.

Néanmoins, cette maxime est absurde dans le cadre d'une situation de la sorte. C'est à partir de là que nous retrouvons la grossièreté de ce personnage.

En effet, cette maxime parle d'argent ce qui ne devrait pas être le sujet à un moment pareil, elle devrait plutôt se finir tragiquement; au lieu de ceci c'est le coté vénal de Mère Ubu qui ressort malgré sa tentative pour finir dignement en souhaitant le bonheur d'une tierce personne qui récupérera le trésor bien que personne ne puisse y croire.

Sa vénalité est renforcée par le champ lexical de l'argent qu'elle utilise dans son monologue comme " m'enrichir" ( l4), " finances" (l22), " rixdales" (l23), " carottes" ( l23) et " trésor" (l25).

De même, à l'opposé des autres personnages de tragédie qui utilisent la religion pour faire face à la mort Mère Ubu, elle, préfère l'utiliser à des fins purement lucratives, de ce fait elle se rend à la " crypte " (l4) – caveau au-dessous d'une église – non pas par croyance mais pour dérober le trésor.

Aussi, cette reine déchue perd le contrôle d'elle-même comme nous le témoigne les nombreuses exclamations telles que " j'ai perdu mon trésor !" (l25) et les interjections accompagnés d'onomatopées comme à la ligne 10 : "Pif paf pan ! Ah ! " .

De plus, l'allitération péjorative en [Fe] avec " foule" (l12), "fureur" (l12et 16) " fatigue (…) froid " (l20) nous montre une partie de son dédain et de son mépris qu'elle éprouve pendant cette scène à l'égard de toutes les personnes lui ayant empêché de vivre son vœu le plus cher de posséder plein d'argent c'est-à-dire notamment Bougrelas et ses partisans mais aussi son propre mari qui n'a pas réussi à les faire rester au pouvoir.

Le coté grotesque, burlesque de Mère Ubu s'exprime aussi par son langage qui est inapproprié à. »

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