Devoir de Philosophie

Un écrivain peut-il, par ses œuvres, contribuer à l’amélioration de la société ?

Publié le 01/10/2012

Extrait du document

Dissertation : Un écrivain peut-il, par ses ?uvres, contribuer à l'amélioration de la société ? Un écrivain a un rôle, une mission qui lui est propre. Il choisit son engagement, il devient le porte-parole de sa société et exprime ses convictions, ses messages, ses opinions par le biais de la littérature. Certains auteurs prennent à leurs risques et périls, le choix de dénoncer les injustices présentes dans la société en leur temps. En général, l'écrivain possède une vaste panoplie d'outils pour exprimer sa position personnelle et ainsi convaincre, persuader ou délibérer selon les sujets qu'il doit traiter. Néanmoins, il peut rencontrer des limites qui entrave sa mission telles que la mésentente de ses propos ou encore l'utilisation d'un moyen de diffusion peux efficace. Un écrivain peut-il, par ses ?uvres, contribuer à l'amélioration de la société ? Dans un premier temps, il convient d'étudier le rôle de l'écrivain, ensuite on verra pourquoi, comment et avec quelles armes un écrivain peut contribuer à l'amélioration de la société, pour aboutir aux limites que peut rencontrer l'écrivain selon les époques. Quel est le rôle et la mission de l'écrivain ? A quelles armes l'auteur peut-il recourir ? L'écrivain selon sa renommée exerce plus ou moins d'influence sur la société. Il fait ainsi passer ses idées, son point de vue sur divers sujets à travers ses ?uvres. Ainsi, certains écrivains veulent « corriger les vices des hommes «, notamment Molière qui voulait leur faire prendre conscience de leurs défauts, mauvaises idées ou actions. En tant qu'intellectuels, les écrivains guident les hommes en faisant appel à leur raison. Ainsi, la comédie L'Avare de Molière (1668) voulait corriger l'avarice des hommes par le rire (castigat ridendo mores). Par ailleurs, la littérature permet d'éclairer le peuple sur certains faits, pour éviter que les mêmes erreurs ne se perpétuent, de dénoncer des injustices. Ainsi, Emile Zola appelle à la justice en 1898 avec la parution de sa lettre ouverte, « J'accuse «, adressée au Président de la République, dans le journal L'Aurore. Il y défend Alfred Dreyfus, accusé à tort de trahison en temps de guerre, et cherche à faire éclater la vérité à propos du complot dont le capitaine a été victime. Zola est porte-parole du peuple. La célèbre anaphore, « J'accuse «, répétée à plusieurs reprises, marque le début d'un morceau d'éloquence où l'auteur met tour à tour en accusation les officiers supérieurs et le conseil de guerre. Il ose s'en prendre à l'antisémitisme de l'opinion publique et de l'armée, qui ont condamné injustement le capitaine Dreyfus. Contre les forces réactionnaires, il défend la III° République et la Justice. Cette lettre a une véritable action politique et idéologique, tant l'opinion publique est sollicitée. L'auteur veut à tout prix provoquer un changement au niveau de la justice, quitte à en payer les conséquences. Sa révolte est donc peut- être responsable de la mise en place d'une justice plus équitable, moins arbitraire, comme celle d'aujourd'hui. En définitive, il a risqué son prestige d'écrivain dans cette lutte contre le racisme et l'antisémitisme, et cela lui a coûté cher ; attaques personnelles, amende et prison. Egalement, Victor Hugo chef de file du romantisme au 19ème siècle dénonce la société dans laquelle il vivait. Il a composé une oeuvre gigantesque qui témoigne de nombreux engagements personnels. Poète militant, il s'est préoccupé tout au long de sa vie du sort des misérables et a lutté contre toute forme d'injustice sociale. Il reste un auteur majeur de la littérature française. Il compose de nombreux écrits (versifiés ou non) dans différents genres. A cela s'ajoute son engagement politique, ce qui rend son ?uvre particulièrement variée (pièces, romans, recueils lyriques). En 1856, Victor Hugo publie Melancholia, poème en alexandrins, extrait de Les Contemplations. Dans ce poème, Hugo évoque le travail dur et pénible des enfants (jeunesse et fragilité des enfants,...

« ce qui rend son œuvre particulièrement variée (pièces, romans, recueils lyriques).

En 1856, Victor Hugo publie Melancholia , poème en alexandrins, extrait de Les Contemplations.

Dans ce poème, Hugo évoque le travail dur et pénible des enfants (jeunesse et fragilité des enfants, durée du travail, aspect répétitif et dureté du travail industriel), dénonce les conséquences (maladie, enlaidissement, solitude, tristesse, désarroi, abrutissement, déshumanisation, asservissement, et misère) et montre également son indignation (incompatibilité des enfants et du travail, diabolisation du travail industriel, mise en cause du progrès synonyme de profit et revendication d'un travail épanouissant (par les adultes, le peuple)).

Il publie aussi le recueil de poèmes satiriques Les Châtiments (1853), qui est un cri de révolte et de haine, qui dénonce un régime politique.

Tout comme Les Contemplations (1856) recueil de poésie, qui sont des méditations sur le destin de l’Homme ; Les Misérables (1862) roman qui dénoncent la dégradation de l’homme dans la nécessité et la famine ; Le Dernier Jour d’un condamné ( 1829) est un roman constituant un réquisitoire politique pour l’abolition de la peine de mort.

Mais aussi l’essai Histoire d'un crime (1877) sur la prise de pouvoir de Napoléon III en France et La Légende des siècles (1859, 1877 et 1883) recueil de poèmes de Victor Hugo, conçu comme un immense ensemble destiné à dépeindre l'histoire et l'évolution de l'Humanité. Primo Levi est un écrivain italien qui est venu à l’écriture à la suite de sa terrible expérience de la déportation à Auschwitz.

A son retour des camps il éprouva en effet le besoin de raconter ce qu’il avait vécu Si c’est un homme (1947) témoigne du caractère singulier de la Shoah, du fait de l’innocence des victimes mais aussi de la barbarie, savamment calculée et systématique, mise en œuvre par les autorités nazies : notamment cette volonté de déshumaniser les prisonniers, de leur ôter toute dignité humaine en les rabaissant au rang des animaux.

La vérité sur les camps de concentration et d’extermination durant la Seconde Guerre Mondiale fut longtemps dissimulée.

Ainsi, libérant ses souvenirs, l’auteur résiste à l’oubli en voulant que son témoignage touche le plus grand nombre de personnes, pour le devoir de mémoire et pour alerter l’opinion.

De cette douloureuse expérience personnelle en tant que prisonnier des camps de la mort., Primo Levi en tire une connaissance anthropologique de l’humanité.

De fait, il observe deux catégories d’hommes : les élus et les damnés.

Pour ceux qui survivent, la lutte est difficile et le prix à payer parfois très lourd : celui de la perte de son humanité.

Cependant, Si c’est un homme ne sombre pas dans le pessimisme, l’œuvre se termine en effet par la résurrection de l’Homme qui recouvre sa dignité. D’autres écrivains, ont aussi contribué à l’amélioration de la société par leurs écrits.

On peut citer Blaise Pascal, qui grâce à ces écrits scientifiques mais aussi avec Les pensées (1670) a tenté de modifier notre monde et notre façon de penser.

Les Pensées rédigées par Pascal entre 1656 et 1662 se présentent sous la forme d'un recueil de notes, de fragments destinés à une apologie de la religion chrétienne qu'il n'eut pas le temps de mener à bien.

Après avoir démontré que la position de l'homme dans l'Univers ne peut que le conduire à l'angoisse et au désespoir, Pascal s'en prend à l'aveuglement humain qui cherche dans le divertissement un moyen d'échapper à cette situation tragique au lieu d'en tirer les conséquences et d'envisager son salut.

Comme toujours chez Pascal l'organisation logique s'appuie sur des procédés rhétoriques dans le but non seulement de convaincre mais de persuader son interlocuteur.

De plus il inclut son lecteur dans son raisonnement afin de le rendre acteur et le faire mieux réfléchir en utilisant des questions de rhétorique.

Ainsi son lecteur est moins passif et par conséquent son œuvre doit avoir un impact plus important sur la société. De plus, au XVIIIème siècle, de profonds changements liés à la littérature des Lumières sont intervenus dans la société.

Il est possible que les philosophes des Lumières aient amené à la Révolution, puisqu’ils remettent totalement en cause l’organisation de la société et le système politique français ; ils se battent pour l’égalité, la liberté (notamment avec l’abolition de l’esclavage et la tolérance religieuse).

Ces écrivains se servent de leurs écrits comme d’armes ayant un pouvoir de réflexion sur le peuple, et ils mettent tout en œuvre pour faire connaître leurs idées.

Ils les rendent donc plus accessibles au public, en les faisant intervenir dans le théâtre, le conte philosophique, le roman épistolaire, ou encore dans l’Encyclopédie (1751 à 1772), ouvrage chargé de récapituler l’ensemble des connaissances et des nouvelles idées.

A travers un personnage de fiction, ils peuvent transmettre un. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles