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Un excipit chapitre dernier de l'étranger

Publié le 30/01/2013

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Introduction             Albert Camus (1913-1960) est un écrivain français de la première moitié du XXème siècle. Il a reçu le prix Nobel de littérature en 1957, son premier roman, L’Étranger, est publié en 1942, il fut écrit avant la première guerre mondiale. Avec l’essai philosophique Le Mythe de Sisyphe et les deux pièces de théâtre Caligula et Le Malentendu, il prend place dans la trilogie du « cycle de l’Absurde «, qui décrit les fondements de la philosophie camusienne, le registre de l’absurde appartient au mouvement d’idée qui est apparu au XXème siècle. Le titre de l’œuvre est  l’étranger, un étranger veut dire que c’est une personne qui ne fait pas partie d'un groupe où d'un milieu ou qui n'est pas considéré comme en faisant partie. L’étranger,  est un roman étrange et polémique, il met en scène un personnage-narrateur, Meursault, vivant en Algérie française et qui, dans une narration proche de celle d’un diariste, un diariste est celui qui écrit un journal intime, sauf qu’ici il y a l’analyse en plus. Meursault, fait  alors le récit de sa vie. C’est un employé de bureau sans histoire, les circonstances vont l’amener à commettre un meurtre et il va alors assister indifférent à son procès et à sa condamnation à mort. Dans le chapitre que nous allons analyser, c’est-à-dire le dernier chapitre du roman, Meursault, est seul dans sa cellule et pense à son exécution prochaine, à son pourvoi et à Marie qui ne lui écrit plus. Malgré ses multiples refus de le rencontrer, l’aumônier lui rend visite. Furieux contre ses paroles, il réagit violemment et l’insulte. Dans cet excipit, (tout d’abord un excipit est un terme employé en analyse littéraire qui désigne les dernières lignes d'une œuvre. Il s'oppose ainsi à l'incipit,  qui désigne soit le premier vers d'un poème, soit plus généralement le commencement d'une œuvre) après son départ, il se calme et réalise qu’il est heureux, espérant, pour se sentir moins seul, que son exécution se déroulera devant une foule nombreuse et hostile. Lecture Question pos&...

« Dans un premier temps..   Un excipit traditionnel a-      La solitude retrouvée du narrateur                   Le narrateur se retrouve seul, l'exclusion des autres  se manifeste par la mise en évidence et par le rejet du pronom personnel de la troisième personne « lui » (l.1p.182) en tête de la première phrase.

Nous pouvons voir aussi qu'il y a l'omniprésence des marques de la première personne du singulier sujet « je » : «  je crois » (l.1-2p.183) «  je me suis » (l.2p183)  « je comprenais » (l.13p183) , le pronom je apparait 14 fois, plus encore que dans l'incipit.

Il utilise les temps verbaux du passé composé : «  j'ai retrouvé » (l.1p182)  « je me suis jeté »(l.1p183)  ;  «  j'ai dormi » (l.2p183) «  je me suis réveillé » (l.2et 3 p183)  mais, il y a aussi l'imparfait : «  j'étais » (l.1p182) « montaient » (l.4.p.183) «  entrait » l.7p.183) «  elles annonçaient » (l.9p183) c'est ce qui montre l'introspection, c'est-à-dire l'analyse du sujet par lui-même.  Dans le premier chapitre du livre, c'est-à-dire dans  l'incipit   quand il nous parle du trajet qui le mène à l'asile de Marengo il y a la description et  l'épuisement et le refuge dans le sommeil dans cet excipit il nous dit «  J'étais épuisé et je me suis jeté sur ma couchette.

Je crois que j'ai dormi parce que je me suis réveillé avec des étoiles sur le visage » (lignes 2 et 3p.183) b-     L'idée d'achèvement         Il y a une exécution de la peine de mort qui permet à Meursault de donner un sens à l'absurdité de sa vie, ce que le champ lexical de la fin souligne parfaitement : « la fin d'une vie » (l.14p183), « des vies s'éteignaient » (l.17p183), «  Si près de la mort » (l.18à19), le jour de mon exécution (l.6à7p184) c'est ce qui montre la fin de ce livre.

Meursault, nous parle aussi du décès de sa mère il y fait une référence.  Rappelons-nous, qu'elle ouvrait le roman « Aujourd'hui, maman est morte » (l.1p9) Et Meursault, explique ainsi pourquoi la vie et la mort de sa mère à l'asile de vieillards de Marengo ne doit pas susciter de tristesse il nous dit : « Pour la première fois depuis bien longtemps, j'ai pensé à maman.

Il m'a semblé que je comprenais pourquoi à la fin d'une vie elle avait pris un « fiancé », pourquoi elle avait joué à recommencer.

Là-bas, là-bas aussi, autour de cet asile où des vies s'éteignaient, le soir était comme une trêve mélancolique.

Si près de la mort, maman devait s'y sentir. »

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