Un excipit chapitre dernier de l'étranger
Publié le 30/01/2013
Extrait du document
«
Dans un premier temps..
Un excipit traditionnel
a- La solitude retrouvée du narrateur
Le narrateur se retrouve seul, l'exclusion des autres se manifeste par la mise en évidence et par le
rejet du pronom personnel de la troisième personne « lui » (l.1p.182) en tête de la première phrase.
Nous
pouvons voir aussi qu'il y a l'omniprésence des marques de la première personne du singulier sujet « je » : « je
crois » (l.1-2p.183) « je me suis » (l.2p183) « je comprenais » (l.13p183) , le pronom je apparait 14 fois, plus
encore que dans l'incipit.
Il utilise les temps verbaux du passé composé : « j'ai retrouvé » (l.1p182) « je me suis
jeté »(l.1p183) ; « j'ai dormi » (l.2p183) « je me suis réveillé » (l.2et 3 p183) mais, il y a aussi l'imparfait : «
j'étais » (l.1p182) « montaient » (l.4.p.183) « entrait » l.7p.183) « elles annonçaient » (l.9p183) c'est ce qui
montre l'introspection, c'est-à-dire l'analyse du sujet par lui-même. Dans le premier chapitre du livre,
c'est-à-dire dans l'incipit quand il nous parle du trajet qui le mène à l'asile de Marengo il y a la description et
l'épuisement et le refuge dans le sommeil dans cet excipit il nous dit « J'étais épuisé et je me suis jeté sur ma
couchette.
Je crois que j'ai dormi parce que je me suis réveillé avec des étoiles sur le visage » (lignes 2 et
3p.183)
b- L'idée d'achèvement
Il y a une exécution de la peine de mort qui permet à Meursault de donner un sens à l'absurdité de sa vie,
ce que le champ lexical de la fin souligne parfaitement : « la fin d'une vie » (l.14p183), « des vies s'éteignaient »
(l.17p183), « Si près de la mort » (l.18à19), le jour de mon exécution (l.6à7p184) c'est ce qui montre la fin de ce
livre.
Meursault, nous parle aussi du décès de sa mère il y fait une référence. Rappelons-nous, qu'elle ouvrait le
roman « Aujourd'hui, maman est morte » (l.1p9) Et Meursault, explique ainsi pourquoi la vie et la mort de sa
mère à l'asile de vieillards de Marengo ne doit pas susciter de tristesse il nous dit : « Pour la première fois
depuis bien longtemps, j'ai pensé à maman.
Il m'a semblé que je comprenais pourquoi à la fin d'une vie elle
avait pris un « fiancé », pourquoi elle avait joué à recommencer.
Là-bas, là-bas aussi, autour de cet asile où des
vies s'éteignaient, le soir était comme une trêve mélancolique.
Si près de la mort, maman devait s'y sentir.
»
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