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Un instituteur expose à ses élèves pour quelles raisons il ne faut pas faire de mal aux animaux.

Publié le 27/02/2012

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Il est certainement permis à un charretier d'exciter son attelage à l'aide du fouet; de même le pâtre, qui dirige un troupeau, peut se servir d'une houlette ou d'un bâton pour retenir les animaux qui voudraient s'écarter; mais ce qui est mal, mes enfants, ce qui n'est pas permis, c'est de maltraiter un animal qui ne le mérite en aucune façon.

« 60 RECUEIL raisonnable? Croyez-vous surtout que ce charretier ait beaucoup de sensibilité, qu'il ait bon cœur? Pour moi, je pense que l'homme qui se laisse ainsi entraîner par la colère à battre les animaux, sera, à l'occasion, brutal avec ses semblables.

En tout cas, vous avouerez qu'il ne montre guère de reconnaissance envers des serviteurs qui, comme le cheval, la vache ou le chien, l'aident à gagner son pain, le nourrissent de leur lait et de leur viande, veillent sur sa maison, gardent et défendent ses troupeaux.

Les animaux sont faits pour l'homme, dira-t-on.

Je le sais; mais l'homme doit s'en servir et non en abuser.

J'ajouterai que si "l'humanité, la reconnaisance, le respect de nous-mêmes ne suffisent pas, notre intérêt doit nous engager à être plus humain à l'égard des ani­ maux.

Un cheval traité avec douceur fait un meilleur service qu'un cheval habitué aux coups, qu'il finit par supporter sans déployer plus d'activité.

Il arrive aussi quelquefois qu'un pauvre animal semble trouver que la mesure est comble; alors il se révolte, s'élance sur son maître, le mord et le foule aux pieds: plus d'une fois, des conducteurs ont été victimes d'un cheval trop longtemps maltraité.

La loi enfin punit les hommes qui, publiquement, se livrent à des actes si répréhensibles.

N'est-ce pas une honte qu'on ait été obligé de recourir à ce moyen pour nous empêcher de maltraiter nos serviteurs? Les sau­ vages eux-mêmes conduisent avec bonté ces compa­ gnons de leur travail.

Le chameau est sacré pour l'A­ rabe, et le cheval qui le porte dans le désert a sa plus vive affection.

Je vois, mes amis, que vous me comprenez.

Vous montrerez donc toujours de la douceur envers les ani-. »

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