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Une conduite héroïque n’a t-elle pas de revers ? Ne suscite-t-elle que l’adhésion des lecteurs ? Ne peut-elle pas au contraire ennuyer ou agacer ?

Publié le 29/01/2020

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Proposition de corrigé pour la dissertation   Introduction   Les personnages de roman portent traditionnellement les valeurs des héros chevaleresques, ils se caractérisent par leur noblesse, leurs qualités tant physiques que morales. En affrontant des obstacles, en réalisant leur quête, ils deviennent des « modèles » pour le lecteur dans le domaine social, moral, spirituel. C’est selon cette caractérisation que la spécialiste de littérature française Marie-Odile Sweetser présente la princesse de Clèves dans son article : « Madame Lafayette romancière : aspects et mentalités de la société de son temps » publié aux Cahiers de l’AIEF e 1994. En effet, le personnage éponyme de la romancière, par sa « conduite héroïque, extraordinaire (…) guidée par un jugement lucide et une volonté ferme provoque l’admiration, crée le sublime. » La princesse de Clèves, confronté au dilemme entre passion et raison durant tout le roman, mais déterminée à ne jamais céder au Duc de Nemours pour rester fidèle à la morale de sa société apparaît comme un être supérieur dont la conduite comme les vertus ne peuvent être imitées. Alors qu’elle pourrait écouter son cœur après la mort de sa mère puis celle de son mari, sa capacité à observer et tirer des leçons des histoires de la cour dont elle est témoin, sa dignité et son sens moral l’emportent. Marie-Odile Sweetser insiste dans son assertion sur l’effet que provoque une telle conduite chez le lecteur en utilisant le terme « sublime » qui renvoie à la beauté, à l’élévation, à la transcendance, à la divinité. En effet, quelque chose nous dépasse, nous lecteurs, devant tant de perfection. Cependant, cette conduite héroïque n’a t-elle pas de revers ? Ne suscite-t-elle que l’adhésion des lecteurs ? Ne peut-elle pas au contraire ennuyer ou agacer ? D’autres personnages romanesques ne sont-ils pas dignes d’intérêt pour le lecteur ? Il serait alors intéressant de discuter l’assertion de Marie-Odile Sweetser et voir dans quelle mesure elle éclaire le comportement de la princesse de Clèves et d’autres personnages romanesques. En d’autres termes, nous pourrions nous demander si le personnage romanesque doit-il forcément être héroïque et exemplaire pour provoquer l’admiration.  Nous soulignerons tout d’abord le fait que l’exemplarité des personnages crée en effet le sublime puis nous mettrons en lumière que de tels personnages peuvent décevoir les attentes du lecteur. Enfin, il s’agira de démontrer que des personnages bien qu’immoraux peuvent être dignes d’admiration et, si ce n’est de plaire au lecteur, lui délivrer un enseignement.     Plan proposé   I)               La conduite héroïque et exemplaire des ...

« intéressant de discuter l'assertion de Marie-Odile Sweetser et voir dans quelle mesure elle éclaire le comportement de la princesse de Clèves et d'autres personnages romanesques.

En d'autres termes, nous pourrions nous demander si le personnage romanesque doit-il forcément être héroïque et exemplaire pour provoquer l'admiration.  Nous soulignerons tout d'abord le fait que l'exemplarité des personnages crée en effet le sublime puis nous mettrons en lumière que de tels personnages peuvent décevoir les attentes du lecteur.

Enfin, il s'agira de démontrer que des personnages bien qu'immoraux peuvent être dignes d'admiration et, si ce n'est de plaire au lecteur, lui délivrer un enseignement.     Plan proposé   I)               La conduite héroïque et exemplaire des personnages romanesques suscitent l'admiration du lecteur, « crée le sublime »   a)    Par leurs qualités d'âme, dues notamment à l'éducation La princesse a reçu une éducation digne d'une honnête femme, concept propre au classicisme : sa mère l'a mise en garde contre les courtisans, les illusions et tromperies de la cour du roi Henri II dans laquelle elle évoluerait une fois adulte, l'a mise en garde contre les dangers de la passion, l'a invitée à rester digne, fidèle, vertueuse, lui a inculqué les valeurs du jansénisme (cf éléments autobiographiques Mme de Lafayette) Jane Eyre, héroïne éponyme de Charlotte Brontë, de part son enfance malheureuse, sa solitude, un sentiment d'injustice qu'elle a éprouvé chez sa tante Mrs Reed déjà (qui la traitait moins bien que ses enfants) puis à l'internat, a développé une très grande conscience morale.  . »

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