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Une critique de la société suisse, Max Frisch et Friedrich Dürrenmatt

Publié le 28/03/2019

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Une critique de la société suisse

Deux auteurs suisses, Max Frisch et Friedrich Dürrenmatt, dominent le théâtre dans le monde germanophone des années 50 et 60.

 

La parabole politique Andorra de Max Frisch est l'une des pièces les plus jouées.

 

Selon l'aveu de Max Frisch, Andorra pourrait se trouver n'importe où. Il est cependant clair qu'il pense d'abord à la Suisse. La pièce, jouée pour la première fois à Zurich le 2 novembre 1961, raconte comment les Andorrans qui sont, selon leur propre définition, tolérants et ouverts au monde, vont prêter au prétendu juif Andri,

 

Max Frisch

toutes les qualités « juives » correspondant au cliché antisémite, jusqu'à ce qu'il finisse lui-même par les reconnaître en lui. Lorsque les « Noirs » qui régnent sur le pays voisin, pénètrent en Andorre et exécutent Andri de façon grotesque, nul ne prend sa défense. Après coup, personne n'accepte la responsabilité de cette mort. « Nous ne sommes pas coupables », protestent les personnes impliquées devant un tribunal imaginaire, réclamant que « l'on puisse oublier un jour ». Frisch montre dans sa pièce comment fonctionne le mécanisme du préjugé : l'homme se fait une image de l'autre au lieu de le voir tel qu'il est. Et cette image

imprègne la propre vision de celui qui est concerné.

 

La pièce de Frisch Biedermann et les incendiaires (dont la première a lieu à Zurich le 29 mars 1958) est une parabole politique sur le conformisme lâche : Biedermann tolère que deux incendiaires s'installent dans son grenier et décide d'ignorer les remarques des malfaiteurs qui préparent un incendie planétaire.

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« d'an nées d'absence.

Elle accuse Alfred Ill-à juste titre- d'avoir nié la paternité de leur enfant et de l'avoir abandonnée dans la misère, et promet aux habitants de Güllen un milliard pour l'assassinat de son ancien amant.

Dans Les Physiciens (1962), Dürren­ matt élucide la situation absurde et sans issue du scientifique moderne qui, quoi que conscie nt de sa responsabilité politique, n'est pas en mesure d'empêcher que l'on abuse de ses connaissances.

Les deux dramaturges suisses, couronnés de succès, comprennent le théâtre comme une instance morale.

Leurs pièces construites de façon clas­ sique, ne sont pas censées émouvoir ou divertir, mais expliquer, voire ins­ truire.

Frisch et Dürrenmatt s'inscri­ vent ainsi dans la tradition de Brecht et ont recours aux mêmes moyens : l'action théâtrale reste constamment reconnaissable, le cadre de l'action et le commentaire du narrateur doivent empêcher les spectateurs de s'iden­ tifier aux personnages.

Quelques romans des années 60 Cœur de lièvre 1960 Avec le premier volume d'une trilogie qui s'achève en 1991, John Updike fait valoir ses qualités d'observateur de la vie quotidienne.

Son héros Harry Angstrom tente de fuir une petite-bour geoisie étri­ quée.

Dans son œuvre, la tendresse vis-à-vis de certains personnages et l'humour tempèrent une critique acer be de l'Amérique.

1963 La Grimace Heinrich Bôll critique dans son roman l'Allemagne d'après-guerre vue par un raté, un artiste manqué.

Le narrateur connaît un déclin professionnel après s'être séparé de son amie qui, influencée par une morale catholique hypocrite, voulait lui arra cher une promesse de mariage.

1965 De sang froid Dans son roman, Truman Capote a recours à des moyens, inhabituels chez lui : il décrit de façon appa­ remment objective le meurtre sans motif d'une famille.

Il calque l'action sur la base de minutieuses recherches jour­ nal istiques.

1968 Christa T.

En interrogeant ses souvenirs personnels et en exprimant sa réfle xion sur l'écriture, Chris ta Wolf, écrivain de RDA, retrace dans ce roman les pos sibilités d'auto-réalisation de l'individu dans une société qui se définit collectivement.

Christa Wolf devient célèbre grâce à un autre roman Le Ciel partagé qui parait en 1963, où elle analyse entre autres, de façon non dogma­ tique.

le thème de la fuite.

1969 Portnoy et son complexe Le roman de Philip Roth s'ins­ crit dans la tradition romanesque judéo-améri­ caine, qui peint avec un mélange de tendresse et de férocité la petite-bourge oisie juive des Etats-Unis, avec ses fantasmes et ses cas de conscience : un intellectuel juif fait part à son psychiatre de ses névroses sexuelles.

1961 John Updike Heinrich Bol\ Truman Capote en co mp agni e de Marilyn Monroe Philip Roth (à droite) en compagnie de Robert Lowell (à gauche) et Richard Ellmann. »

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