VEILLÉE D'AVRIL de Jules Laforgue. Commentaire

« Et voilà qu'à songer , me revient un acco rd, Un air bête d'ant an, et sans bruit tu te lèves, 0 men uet, toujour s plus gai, des heur es brèves Où j'éta is simp le et pur , et doux, croyant encor.

Et j'ai posé ma plum e.

Et je fou ille ma vie D'in nocence et d'amour pour jamais défleur ie, Et je reste longtemp s, sur ma page accoudé, Per d u dans le pourquoi des choses de la terr e, É coutan t vaguement dans la nuit soli taire Le roulemen t impur d'un vieux fiacre attardé.

Jules Lafo rgue.

Vous ferez un commentaire com posé de ce poème.

Vous pourrez, par exempl e, mettre en évidence l'état d'espr it du poète et mo ntrer commen t l'aut eur a trad uit son rêve mélanco lique.

o-.

Auteur des Complaintes (1885), Jules Laforgue est le créateur d'une poésie pessimiste, traduite dérisoire ment en termes qu'il qualifie lui-même de« clownesques n.

Ri en de tel ici, toutefois, malgré 1 'extrême mélancolie que distille le sonnet.

e Pas de véritable difficulté pour ce poème : il s'agit d' un sonnet de facture classique.

La coordination des phr ases joue un rôle fondamental (relevez le nombre des « et n).

Le jeu des temps permet d'opposer classiquement un présent à un passé qui par contrecoup détermine le narrateur d'aujourd'hui (qui n'est donc ni « simple n, ni « pur n, ni. »