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Vieille chanson du jeune temps; Victor Hugo, Les Contemplations. Commentaire

Publié le 12/11/2016

Extrait du document

temps

Je ne songeais pas à Rose ;

 

Rose au bois vint avec moi ;

 

Nous parlions de quelque chose,

 

Mais je ne sais plus de quoi.

 

J’étais froid comme les marbres ;

 

Je marchais à pas distraits :

 

Je parlais des fleurs, des arbres ;

 

Son œil semblait dire : « Après ? »

 

La rosée offrait ses perles,

 

Le taillis ses parasols ;

 

J’allais ; j’écoutais les merles,

 

Et Rose les rossignols.

 

Moi, seize ans, et l’air morose.

 

Elle vingt ; ses yeux brillaient.

 

Les rossignols chantaient Rose Et les merles me sifflaient.

 

Rose, droite sur ses hanches,

 

Leva son beau bras tremblant Pour prendre une mûre aux branches ; Je ne vis pas son bras blanc.

Une eau courait, fraîche et creuse,
Sur les mousses de velours ;
Et la nature amoureuse
Dormait dans les grands bois sourds.
Rose défit sa chaussure,
Et mit, d’un air ingénu,
Son petit pied dans l’eau pure ;
Je ne vis pas son pied nu.
Je ne savais que lui dire ;
Je la suivais dans le bois,
La voyant parfois sourire Et soupirer quelquefois.
Je ne vis qu’elle était belle
Qu’en sortant des grands bois sourds.
Soit ; n’y pensons plus ! dit-elle.
Depuis, j’y pense toujours.
Victor Hugo, Les Contemplations.

Mais ces « mémoires d'une âme » contiennent aussi un vrai bilan sur lui-même.

 

Ici texte gracieux exposant les difficultés d'un jeune homme de seize ans dans ses premières rencontres d'amour.

 

Souvenir personnel ? ou transposition ? que ce marivaudage entre une jeune fille aguichante et un garçon pétri de timidité? Expérience ou observation ? en tout cas le poème est plein de fraîcheur et d'humour...

 

... tandis que la nature, complice de Rose, tente de faire comprendre au jeune homme maladroit que c'est le temps des amours.

 

Ainsi s'est dégagée, avec une tendresse rétrospective, une image de l'adolescence.

 

1er thème : fraîcheur et humour dans la présentation sous l'œil complice de la nature

 

Recherches simples et couplées

 

1. Phrase introductrice du thème dûment rédigée

Poème exquis.

 

Écrit en 1831, compris dans la première partie de cette œuvre maîtresse : Les Contemplations, divisée en Autrefois (à partir de 1830) et Aujourd'hui (à partir de 1843, année fatale de la mort de Léopoldine, la fille chérie du poète).

 

Dans cette première partie, Hugo rappelle anecdotiquement certaines de ses chastes aventures sentimentales, idylles printanières, pour Lise, Rose ou Pepita, par la grâce desquelles les souvenirs chantent leur mélodie.

 

Ce sont les « aubes divines de l’amour », « confidences sur airs de flûte, mises en musique la cinquantaine arrivée » •

 

C'est un joyau de pure poésie.

temps

« Une eau courait, fraîche et creuse, Sur les mousses de velours ; Et la nature amoureuse Dormait dans les grands bois sourds.

Rose défit sa chaussure, Et mit, d'un air ingénu, Son petit pied dans l'eau pure ; Je ne vis pas son pied nu.

Je ne savais que lui dire; Je la suivais dans le bois, La voyant parfois sourire Et soupirer quelquefois .

Je ne vis qu'elle était belle Qu'en sortant des grands bois sourds.

« Soit ; n'y pensons plus ! >> dit-elle.

Depuis, j'y pense toujours.

VIcToR Huc;o, Les Contemplations.

En vous appuyant sur un examen précis de sa facture.

vous ferez de celle chanson wz commen taire compo sé.

Vous pourriez en étudier, par exemple, le ton, le dévelop pemelll, et y observer les rapports de la nature et du sentiment.

• Donné en juin 78 [Caen -Amérique du Sud] avec le libellé accompagnateur suivant : Vous ferez de ce poème tm comme ntaire composé.

Vous pourrez mettre l'accent sur la fraîcheur et l'humour léger contenus dans cette « chanson :>), Plan détaillé Introduction • Texte extrait des Contemplations, la plus grande œuvre lyrique de HUGO.

• Contrairement à ce que l'on croit parfois, elles ne sont pas seulement consacrées à la fille morte du poète, Léopoldine.

Ce n' est pas ici un poème de Pauca Meae.. »

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