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VOLTAIRE : 1694-1778. VIE ET OEUVRE

Publié le 21/02/2012

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voltaire

Auprès de Montesquieu combien Voltaire apparaît moins scientifique, moins profond ! Mais il touche à infiniment plus de sujets, à plus de genres littéraires. Ce n'est pas un méditatif spécialisé, mais un fureteur de génie, gui s'est plu à accumuler les idées maîtresses de son siècle, à les vulgariser, en les simplifiant, en les organisant autour d'un thème unique : l'amour de la Raison, de ce qui est rationnel, de ce qui est raisonnable. Montesquieu, lui, craint surtout le despote, c'est-à-dire le souverain qui tend à organiser les lois contre les personnes; Voltaire est surtout attentif au fanatisme, qui empêcherait les meilleurs souverains d'agir. Il s'efforce, au fond, de supprimer, à un moment où l'on peut le faire, les deux fléaux de l'humanité, la friponnerie et l'ignorance, et pour cela de répandre • les lumières, • d'en donner aux hommes le gotlt et les loisirs. D'où la réorganisation critique d'une société baroque faite de pièces et de morceaux de toutes les origines et de toutes les époques : ce que nous appelons l'Ancien Régime, et dont, en effet, la caractéristique est de ne pas être un ensemble cohérent et logique, mais un mélange irrationnel et souvent déraisonnable. Toute sa vie, toute son oeuvre seront consacrées à ce programme, qui ne s'embarrasse d'aucune théorie subtile, mais d'un solide réalisme. Voltaire est un combattant, un militant de la Raison....

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voltaire

« atteitutre est genereux ; enfin Pindependance de Voltaire est totale, comme sa Monte, son indulgence a regard de see amis (Thieriot, par exemple).

ggalement desinteressee est sa salute fureur devant Is sottise et la mechancete humaines. SA VIE f Francois-Marie Arouet, qui prend le nom litteraire de Voltaire, anagramme d'Arouet 1(e) j(eune)] est ne le 21 novembre 1694 é Paris, cinquieme enfant de Francois Arouet et de Marguerite d'Aumart, issue de petite noblesse.

Son Ore est notaire et, de ce fait,tres lie avec les milieux d'affaires. 1L1694-1726 : la formation elassique et libertine Tet prive de sa mere, ii fait de brillantes etudes classiques (1704- 1711), chez les Jesuites an College de Clermont (Louis-le-Grand), mais, des 1706, un parrain indulgent, Pabbe de Chateauneuf, l'entraine dans la societe epicurienne du Temple.

Au sortir du college, vie fort turbulente : en vain son pore le destine au droit, le lance dans un voyage en Hollande comme page de l'Ambassadeur de France, to met clerc chez Maitre Alain : Voltaire, posse& par is demon d'ecrire, se fait exiler a Sully-sur-Loire pour des pamphlets eontre le Regent, puis est emprisonne a la Bastille pendant plus d'un an pour une satire qui n'est pas de lui ; it fait jouer la tragedie d'(Edipe qui lui donne ses entrees It la Cour.

Pent-etre serait-il rest() un petit fetard tres spirituel, faisant applaudir par les salons quelque oeuvre conventionnelle et vide, si l'orientation de sa vie n'avait ete changee par sa querelle avec le Chevalier de Rohan-Chabot.

Insult() par le descendant degenere d'une famine de haute noblesse, it avait replique d'une facon cin- glante.

Rohan l'avait alors attire dans un guet-apens et fait betonner par ses valets ; puis it avait refuse un duel, Voltaire n'etant pas noble ; et comme celui-ci annoncait son intention de contraindre son insulteur ase battre, la famine de Rohan obtint qu'on mit une fois de plus Voltaire a la Bastille ; it ne put en sortir qu'en promettant de s'exiler en Angle- terre. 2) 1726-1784 : 'Influence anglaise : Il semble bien que ce soit de cette periode que date la decision de Voltaire de lutter de toutes ses forces contra un monde baroque et deraisonnable, oft c'etait l'insulte qu'on mettait en prison, l'imbecile titre qui l'emportait sur to roturier intelligent.

L'Angleterre d'ailleurs lui offre le spectacle d'une societe beaucoup plus normale (sans etre parfaite), Ces trots anneeS passees a Londres lui permettent de reviser toutes see idees philosophiques, sociales, religieuses, ertistiques.

Ii frequents Bolingbroke, Collins, Tyndal, Pope, Swift, Clarke qui atteindre est généreux ; enfin l'indépendance de Voltaire est totale, eomnte sa fidélité, son indulgence à l'égard de ses amis (Thiériot, par exemple).

Également désintéressée est sa sainte fureur devant la sottise et la méchanceté humaines.

SA VIE: François-Marie Arouet, qui prend le nom littéraire de Voltaire, [anagramme d'Arouet l(e) j(eune)) est né le 21 novembre 169~ à Paris, cinquième enfant de François Arouet et de Marguerite d'Aumart, issue de petite noblesse.

Son père est notaire et, de ce fait, très lié avec les milieux d'affaires.

1}__1694-1726 :la formation classique et Ubertlne : Tôt privé de sa mère, il fait de brillantes études classiques (170~- 1711), chez les Jésuites au Collège de Clermont (Louis-le-Grand), mais, dès 1706, un parrain indulgent, l'abbé de Châteauneuf, l'entraîne dans la société épicurienne du Temple.

Au sortir du collège, vie fort turbulente : en vain son père le destine au droit, le lance dans un voyage en Hollande comme page de l'Ambassadeur de France, le met clerc chez MaUre Alain : Voltaire, possédé par le démon d'écrire, se fait exiler à Sully-sur-Loire pour des pamphlets contre le Régent, puis est emprisonné à la Bastille pendant plus d'un an pour une satire qui n'e11t.pas de lui; il fait jouer la tragédie d'Œdipe qui lui donne ses entrées à la Cour.

Peut-être serait-il resté un petit fêtard très spirituel, faisant applaudir par les salons quelque œuvre conventionnelle et vide, si l'orientation de sa vie n'avait été changée par sa querelle avec le Chevalier de Rohan-Chabot.

Insulté par le descendant dégénéré d'une famille de haute noblesse, il avait répliqué d•une façon cin­ glante.

Rohan l'avait alors attiré dans un guet-apl!ns et fait l:lâtonner par ses valets ; puis il avait refusé un duel, Voltaire n'étant pas noble; et comme celui-ci annonçait son intention de contraindre son insulteur àse battrè, la famille de Rohan obtint qu'on mit une fois de plus Voltaire à la Bastille ; il ne put en sortir qu'en promettant de s'exiler en Angle­ terre.

S) 1728-1784 : l'Influence anglaise : Il semble bien que ce soit de cette période que date la décision de Voltaire de lutter de toutes ses forces contre un monde baroque et déraisonnl;!ble, où c'était l'insulté qu'on mettait en prison, l'imbécile titré qui l'emportait sur le roturier intelligent.

L'Angleterre d'ailleurs lui offre le spectacle d'une société beaucoup plus normale (sans être parfaite).·Ces trois années passées ~ Londres lui permettent de réviser toutes ses idées~ philosophiques, sociales, religieuses, artistiques.

Il fréquente Bolingbroke, Collins, Tyndal, Pope, SWift, Club qui r. »

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