Devoir de Philosophie

Vous expliquerez cette opinion de Victor Hugo sur le roman de Walter Scott et vous vous demanderez dans quelle mesure elle définit Notre-Dame de Paris : Après son roman pittoresque, mais prosaïque, il restera un autre roman à créer, plus beau et plus complet encore selon nous. C'est le roman à la fois drame et épopée, pittoresque mais poétique, réel mais idéal, vrai, mais grand, qui enchâssera Walter Scott dans Homère...

Publié le 06/05/2011

Extrait du document

hugo

Explication. • Ce jugement comporte deux parties, la critique du roman de Walter Scott et la définition du roman historique complet. Victor Hugo reconnaît les qualités pittoresques des personnages et des moeurs dans les oeuvres de Walter Scott, mais reproche à ces romans de manquer de poésie, d'envolée.

hugo

« étant Quasimodo.

Personnage fantastique, d'une laideur effrayante, d'une force herculéenne, âme simple et franche.il vit avec les cloches : Quasimodo vibrait avec la cloche.

Vah ! criait-il avec un éclat de rire insensé.

Cependant lemouvement du bourdon s'accélérait, et à mesure qu'il parcourait un angle plus ouvert, l'oeil de Quasimodo s'ouvraitaussi de plus en plus phosphorique en flamboyant.

Enfin la grande volée commençait, toute la tour tremblait,charpentes, plombs, pierres de taille, tout grondait à la fois, depuis les pilotis de la fondation jusqu'aux trèfles ducouronnement.

Quasimodo alors bouillait à grosse écume; il allait, venait; il tremblait avec la tour de la tête auxpieds...L'assaut de la Cathédrale Si Quasimodo représente les aspects contradictoiresdu xve siècle, à plus forte raison les truands sont-ils caractéristiques de l'époque.

Tous les Romantiques ont aimé lapègre médiévale pour son pittoresque.

Villon la rehausse de son prestige poétique.

Non seulement Hugo en a montéle pittoresque dans la Cour des Miracles, mais il lui donne une sauvage grandeur dans l'Assaut de la cathédrale.

Lestruands veulent délivrer La Esmeralda qui y est réfugiée.

Quasimodo ne comprenant pas leurs intentions lutte contreeux, et c'est un combat titanesque, aussi étonnant que celui de Roland ou des Montagnards d'Hernani.

Tout d'abordles truands essaient de forcer les portes à l'aide de pinces et de marteaux.

Quasimodo fait tomber sur eux uneénorme poutre, puis une grêle de moellons.

Les truands utilisent la poutre comme bélier, la porte semble sur le pointde céder : Les panneaux craquaient, les ciselures volaient en éclats, les gonds à chaque secousse sautaient ensursaut sur leurs pitons, les ais se détraquaient...

Alors Quasimodo fait fondre du plomb dans les gargouilles : Sur lesommet de la galerie la plus élevée, plus haut que la rosace centrale, il y avait une grande flamme qui montait entreles deux clochers avec des tourbillons d'étincelles, une grande flamme désordonnée et furieuse...

Au-dessous de lasombre balustrade à trèfle de braise, deux gouttières en gueules de monstres vomissaient sans relâche cette pluieardente qui détachait son ruissellement argenté sur les ténèbres de la façade inférieure.De tels fragments suffisent à montrer quel souffle épique anime le roman : on pourrait les multiplier; il n'y a guère depages où l'histoire ne s'efface devant l'épopée, qui la déforme, mais lui donne un éclat incomparable, et la grandeur. • LE DRAME : Le drame et même le mélodrame ne sont pas absents du roman; les personnages typiques du théâtre romantique s'yrencontrent : une frêle héroïne sur qui s'acharne la fatalité, un prêtre démoniaque, un monstre angélique seheurtent parmi cette foule d'acteurs secondaires.Malgré de copieuses descriptions, l'action ne languit pas et elle est fertile en coups de théâtre.

L'un des plussurprenants, tout à fait comparable à ceux d'Hernani et de Ruy Blas, est celui qui livre l'infortunée Esmeralda à larecluse qui habite une logette grillée sur la place de Grève.

Celle-ci, dont l'enfant a été enlevée par unebohémienne, a juré une haine mortelle à toutes les bohémiennes; elle dénonce la jeune fille aux archers ets'aperçoit, trop tard pour l'arracher au bourreau, que la Esmeralda est précisément sa fille.

Alors le dénouement seprécipite : La Esmeralda est pendue, sa mère tombe morte, Claude Frollo qui suit le supplice du haut d'une tour de lacathédrale est jeté à bas par Quasimodo.

Celui-ci ira mourir dans le charnier de Montfaucon près du cadavre de laEsmeralda.

Comme dans le drame shakespearien les cadavres s'accumulent. Victor Hugo a tiré lui-même un drame de son roman : il lui a suffi d'alléger les descriptions, de laisser de côté lespersonnages secondaires pour rendre plus frappantes les oppositions de caractères, pour accélérer l'action etprovoquer la pitié pour les deux personnages les plus sympathiques : la jeune fille pure, innocente et charitable; lemonstrueux sonneur, dévoué et reconnaissant. • Notre-Dame de Paris est donc bien à la foi drame et épopée, un drame et une épopée conformes aux principes dela Préface de Cromwell, cherchant à réaliser l'harmonie des contraires pour atteindre le vrai, celui-ci étant toujourssoumis à l'imagination du romancier, qui éclaire le tableau selon son optique personnelle. Critique de Goethe: C'est le livre le plus abominable qu'on ait jamais écrit.

Encore le supplice qu'on endure n'est-ilnullement contrebalancé par la joie qu'on pourrait ressentir à la vue de quelque trait véridique de la nature humaine.Éloge de Michelet: Victor Hugo a bâti, à côté de la vieille cathédrale, une cathédrale de poésie, aussi ferme que lesfondements de l'autre, aussi haute que ses tours.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles