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VOYAGES, de Théophile Gautier

Publié le 23/05/2019

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VOYAGES, de Théophile Gautier, qui rassemble, entre autres, dans ses Œuvres complètes (1883), le Voyage en Espagne, le Voyage d'Italie et le Voyage en Russie.

 

Le Voyage en Espagne paraît d'abord en feuilleton (dans : la Presse, mai à sept. 1840 ; la Revue de Paris, en 1841 ; la Revue des Deux Mondes, en 1842-43), puis en 2 vol. sous le titre Tra los Montes en 1843, enfin sous son titre définitif chez Charpentier en 1845. De mai à sept.

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« 1840, Gautier vo it Burgos, dont il admire la cathédrale ( « un gouffre de sculp­ tures»), Madrid, l'Escurial («Lugubre fantaisie »), Tolède, Grenade (« Mélange d'eau, de neige et de feu», où, grâce à certaine pennission, il passe quatre jours et quatre nuits à l'Alhambra), Cordoue ( « ossuaire de maisons », il voit la mosquée comme une ), de la couleur locale, réverbérée dans une narration instruite qui à tou t lieu associe un double naturel : les abords d'Irun font un paysage « un peu suis­ se >>, les intérieurs évoquent la « pro­ preté hollandaise >> ; l'Espagne sera tour à tour « turque >>, « étrusque », « moscovite >>, « n apo litain e >>, « égyp ­ tienne » ...

L'inflation des références exprime ce car ac tère véridique de l'illu­ sion.

qui autorise jusqu'au plaisir de la méprise : « Nous crùmes avoir trouvé le vrai type espagnol...

c'était une Fran­ çaise.

>> Les effets sont une autre variété susceptible de ravir le voyageur, et la lumière qui exal te la couleur est une constante source de jouissance : Gautier célébrera « l'infini dans le clair >>, « bien autrement sublime que l'infini dans l'obscur >>.

Mais «devant ces objets ..

.

il me prenait des doutes sur ma propre identité » ; on touche alors à l'« hallucination ».

au « rêve étrange », seule note inquiète d'un voyage fertile en épisodes.

Gautier est attentif à tout - cuisine, course de taureaux, carnaval, théâtre -.

« touriste descripteur>>, « daguerréotype littéraire », curieux et flâneur, il ne se départ guère de son humeur enjouée, si ce n'est pour se livrer à des co n si déra tions sur le destin de l'art et les progrès funestes de la civilisation ( « Tou t ce qu'elle produit est malheureu- sement entaché de laideur») chez un peuple rapproché de > -à l'in star de Grenade ou du Caire-, et qu'il découvre par une nuit d'orage, « à la manière noire >>, sous le signe de Goya, Piranèse, Lewis et Rembrandt réunis.

La fascination est sensible dans la prose saturée de réfé­ rences (Venise est une. »

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