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Voyelles

Publié le 24/06/2015

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v c Fiche de révision n°16 : Arthur Rimbaud (1854-1891), Poésies, « Voyelles » Introduction : Rimbaud est un poète caractérisé par la fulgurance de ses écrits, il ne lui faut que 4 ans pour écrire ses textes et être reconnu comme un génie de la littérature. Dans une de ces lettres adressées à Paul Demeny en 1871, il fait part de sa définition du poète. Il faut se faire « voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens...

« Introduction : · Rimbaud est un poète caractérisé par la fulgurance de ses écrits, il ne lui faut que 4 ans pour écrire ses textes et être reconnu comme un génie de la littérature.

Dans une de ces lettres adressées à Paul Demeny en 1871, il fait part de sa définition du poète.

· Il faut se faire « voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens ».

Ce dérèglement passe par une modification des sensations mais aussi des significations qui peut mener le poète jusqu’à la folie voire jusqu’à la mort.

· Ainsi dans son sonnet « Voyelles » il associe chaque voyelle à une couleur, idée qui peut paraitre saugrenue.

Il montre ainsi qu’il procède à un dérèglement de tous les sens.

- L’Alchimiste : La référence à l’alchimie apparaît explicitement : « Que l’alchimie imprime aux grands fronts studieux » (v.11).

La transmutation des métaux (du plomb en or) devient chez Rimbaud  transmutation des voyelles qu’il transforme en couleur. - Le Voyant : Rimbaud a écrit dans sa « Lettre du Voyant » que le poète doit se faire voyant .

Le poème se termine sur l’évocation d’un regard perçant : « rayon violet de ses yeux » (v.14)  la vue est très importante.

Il v oit au-delà des apparences , on retrouve de nombreuses hypallages (consiste à attribuer à un mot, un adjectif qui conviendrait logiquement à un autre mot) : « mouches éclatantes » (v.3), « puanteurs cruelles » (v.4) et « glaciers fiers » (v.6)  ils donnent aux mots une nouvelle réalité .

Il se considère aussi comme un visionnaire car il révèle les « naissances latentes » (v.2)  comme s’il s’agissait d’une connaissance que lui seul possède.

Le rayon violet à la fin du texte renvoie l’indigo qu’on ne voit normalement pas  ici il est voyant car il observe les choses que les autres ne voient pas. - Le Savant : Si le poète-Savant réinvente le réel et la langue poétique, c’est avant tout un inventeur .

Représenté par l’image des « grands fronts studieux » (v.11), il renouvelle la langue avec des néologismes (mot nouveau, créé de toutes pièces ou obtenu par dérivation ou déformation d’un mot existant) : « bombinent » (v.4), « vibrements » (v.9), « strideurs » (v.12).

Il se présente comme un suprême savant car il accède à une connaissance supérieure, voire divine : « que l’alchimie imprime aux grands fronts studieux », « silence traversé des mondes et des anges »  il a une connaissance qui traverse tous les mondes et une connaissance du divin.

La structure du poème qui va de l’alpha à l’oméga  il a une connaissance de tout sur tout.

Le U est associé aux rides des fronts studieux  le poète est celui qui a longtemps réfléchi. Conclusion :   Dans « Voyelles », Arthur Rimbaud, comme un chef d’orchestre, compose une œuvre d’une musicalité très perceptible.

Il emprunte à Baudelaire l’idée des correspondances pour créer une langue poétique neuve et renouvelle notre perception du réel en déréglant nos sens.

Rimbaud illustre ici sa conception du Poète , qui « devient entre tous le grand malade, le grand criminel, le grand maudit, – et le Suprême Savant – car il arrive à l’inconnu ».. »

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