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Warning de jenny joseph (commentaire)

Publié le 18/11/2011

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Jenny Joseph est une poète anglaise. Elle est née le 7 mai 1932 à Birmingham. Son plus célèbre poème est Warning ou Avertissement en français. Ecrit en 1961, il montre une femme qui se projette dans le futur et décrit ses propres envies. Ce texte présente une femme qui en a marre du cadre dans lequel elle vit qui lui est imposé. Par qui ? c’est ce que j’essayerai de déterminer dans mon analyse.  Ce texte a été écrit en 1961 alors que la situation de la femme est en train de changer et le féminisme en plein développement. Ce texte a notamment inspiré la « Red Hat Society «, une organisation sociale pour les femmes de plus de 50 ans.

« qu'elle dit vouloir tirer les sonnettes d'alarmes ou encore racler les balustrades des bâtiments publics.

Le mot public prend toute son importance ici.

On peut faire un rapprochement entre cette sonnette d'alarme adressée à tout le monde.

De plus, on peut relever la volonté avec laquelle la narratrice veut contrôler son propre corps et son image, peut importe le fait qu'elle se rende laide en s'habillant de deux habits dépareillés tant qu'ils la rendent libre.

Comme supposé par la forme du texte, la notion de liberté est présente dans ce poème.

Toutefois, cette liberté est cadrée par le début et la fin du texte.

Ce n'est pas une liberté aveugle mais définie et volontaire.

Et en s'appropriant tous les attributs de l'homme, elle espère prendre sa place et s'évader de sa situation actuelle. Bien que durant toutes ces lignes est dénoncé l'homme, on peut noter une gradation de l'accusation à la ligne 17.

La narratrice cible les coupables en employant le « vous » qui peut être que les hommes.

Elle les définit comme des êtres superflus, grossiers et irresponsables. Lorsqu'elle évoque sa condition actuelle dès la ligne 22 on voit qu'elle prend des responsabilités : c'est elle qui doit payer toute seule le loyer mais c'est elle aussi qui doit donner le bon exemple aux enfants.

Choses dont l'homme n'a pas à se soucier puisque comme dit précédemment l'homme est délesté de toute responsabilités et d'obligations. On ressent bien la pression exercée par l'homme dans ce passage, tout est formulé comme une obligation. L'obligation d'inviter des amis, payer le loyer ou encore l'interdiction de jurer dans la rue pour donner un bon exemple. Malgré tout, elle n'est pas prête pour l'instant.

Elle dit devoir porter des vêtements qui la tiennent au sec.

On peut voir ici une marque de l'isolement, le fait de rester au sec lorsqu'il pleut c'est refuser ce qui s'abat sur elle.

Cependant ce refus n'est que temporaire.

La narratrice dit que lorsqu'elle sera vieille seulement elle pourra commencer à contester le pouvoir masculin. On peut se poser la question : est-ce une vieillesse physique ou mentale qui lui permettra de contester ce pouvoir qui semble inébranlable. Ce qui laisse douter c'est que la vieillesse est relatif à toute personne.

Aucun être humain n'est vieux à partir d'un âge précis.

Cette limite n'est pas définie comme le seraient un fossé ou une paroi, mais plutôt impalpable et imaginaire.

De plus, cette vieille dame nous est décrite en pleine santé.

Or il est rare que la vieillesse conserve toutes ces qualités physiques. C'est pourquoi il me semble plus pertinent d'interpréter la vieillesse comme un moment qui se fait attendre mais ne se distingue pas à l'horizon.

La narratrice ne sait pas quand ce moment va se produire, mais elle sait qu'un jour elle y parviendra. Voilà ce que dénonce la narratrice dans ce poème.

L'étreinte de l'homme sur la femme.

S'émanciper de ce despote du XXème sièce.

La volonté de s'évader du cadre imposé par ces derniers.

Et de pouvoir profiter enfin de la vie sans aucune autorité.

C'est un réel avertissement qu'elle nous lance, un compte à rebours dont personne ne connaît la fin.. »

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