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YOURCENAR (Marguerite de Crayencour, dite Marguerite)

Publié le 01/06/2019

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YOURCENAR (Marguerite de Crayencour, dite Marguerite), femme de lettres française (Bruxelles 1903). Orpheline de mère, elle reçoit une éducation privée, à base d'humanités, de confiance paternelle et d'indépendance d'esprit. Elle voyage beaucoup (Angleterre dès 1914 ; Italie, Grèce), débute dans les lettres avec les vers du Jardin des chimères (1921) et Les dieux ne sont pas morts (1922), et donne, sous un pseudonyme anagrammatique « baroque et balkanique » (Brasillach), Alexis ou le Traité du

 

vain combat (1929) : un jeune homosexuel demande pardon à sa femme, qui l'aime, « non pas de la quitter, mais d'être resté si longtemps ». Le ton de l'œuvre est donné : celui de l'exactitude, de la volonté et de la liberté. Suit la Nouvelle Eurydice (1931), dont le ton gidien est à nouveau souligné par la critique. Elle écrit ensuite le premier de ses essais anthologiques avec Pindare (1932), que suivront, bien plus tard, une Présentation critique de Constantin Cavafy suivie d'une traduction des Poèmes (1958, avec Constantin Dimaras), Fleuve profond, sombre rivière (1964), présentation et traduction de « negro spirituals », Sur quelques thèmes érotiques et mystiques de la Glta-Govinda (1957-1982). Cet éclectisme se retrouve dans toute son œuvre : après le Denier du rêve (roman, 1934), La Mort conduit l'attelage (nouvelles, 1934), Feux (nouvelles et proses lyriques, 1936, reprises en 1957 et en 1974), les Nouvelles orientales (1938), les Songes et les Sorts (1938), le Coup de grâce (1939 1953, porté à l'écran en 1976 par Volker Schôndorff), elle publie son œuvre maîtresse, les Mémoires d'Hadrien (1951). Elle s'est alors définitivement installée dans l'île de Mount-Desert, dans le Maine, aux États-Unis (elle prend en 1924 la nationalité américaine). Culture, beauté et liberté se rencontrent à cha que ligne de cette autobiographie apocryphe d'un empereur romain : l’amour

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« d'Hadrien pour AntinoOs en est le princi­ pal moteur ( « Le beau lévrier avide de caresses et d'ordres se coucha sur ma vie >>).

Après les essais de Sous bénéfice d'inventaire (1962; repris et augmentés en 1978), nouveau coup d'éclat en 1968 : l'Œuvre au noir est au xvr• siècle européen ce que les Mémoires d'Hadrien étaient à la latinité ; on y voit, sans symbolisme ni discours, Zénon (ou l'Esprit) s'y détacher des préjugés, en un « Grand-Œuvre » jamais achevé : à la fin un suicide le sauve du bourreau et lui apporte la liberté -le même thème sera repris dans l'essai sur Mishima, ou la Vision du vide (1981).

Cependant, le Labyrinthe du monde rassemble Souve­ nirs pieux ( 1974), évocation de la famille maternelle de l'auteur, et Archives du Nord (1977), sur son ascendance pater­ nelle.

On doit aussi à Margu erite Yource­ nar des pièces de théâtre (Élec tre ou la Chute des masques, 1954) et des traduc­ tions de Virginia Woolf et de Henry James.

ainsi qu'un « autoportrait ».

les Yeux ouverts, fruit d'entretiens accordés à Mathieu Galey (1980).

Reçue en 1980 à l'Académie française au fauteuil de Roger Caillois (c'est la première femme à y pénétrer), elle jette un regard à la fois apaisé et curieux sur le monde et sa mise en scène par la mémoire dans les nouvelles de Comme l'eau qui coule (1982) et dans des essais qui, de Bède le Vénérable à Michel-Ange et à d'autres âmes moins connues mais tout aussi inspirées, prennent leur stature défini­ tive grace au Temps, ce grand sculpteur (1984).. »

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