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ZOBEL Joseph: sa vie et son oeuvre

Publié le 12/11/2018

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ZOBEL Joseph (né en 1915). L’enfance pauvre de Joseph Zobel, dans une bourgade de pêcheurs de la Martinique, Rivière-Salée, a donné à son œuvre la plus irremplaçable des qualités, cette vérité d’un vécu à la fois éprouvé dans la réalité et dominé par l’écriture, conjonction très rare — et pour cause — quand il s’agit des milieux les plus déshérités, qui sont plus souvent visités qu'habités par la littérature. Zobel fit ses études comme boursier, puis comme surveillant, et ensuite occupa un petit emploi administratif. C’est alors qu’il compose son premier roman, Diab’là, dont l’administration vichyssoise de la Martinique interdit la parution. L’édition qui paraît à Paris en 1946 est coiffée d’une préface de Georges Pillement qui vaut d’être citée comme exemple de style paterno-colon : « Quelles mœurs charmantes, quelles coutumes curieuses et sympathiques, quelle naïveté gentille, quelle fraîcheur d’âme! »

« ·----------· ZOBEL occupa un petit emploi administratif.

C'est alors qu'il compose son premier roman, Diab'là, dont l'administra­ tion vichyssoise de la Martinique interdit la parution.

L'édition qui paraît à Paris en 1946 est coiffée d'une préface de Georges Pillement qui vaut d'être citée comme exemple de style paterno-colon : « Quelles mœurs charmantes, quelles coutumes curieuses et sympathiques, quelle naïveté genti Ile, quelle fraîcheur d'âme!» L'âpre réalisme, que sous-tend une bouleversante ten­ dresse, de la Rue Cases-Nègres ( 1950, adapté à l'écran en 1983 par Euzhan Paley) hisse le roman populiste et régionaliste au plus haut niveau de la résonance humaine universelle.

Hommage aux deux femmes pauvres -sa mère, sa grand-mère -qui ont élevé l'auteur, ce roman autobiographique fait passer, dans la nudité du récit le plus simple, plus de sens que bien des pesants traités.

De cette époque antillaise datent également les Jours immobiles (1946) et un recueil de nouvelles réédité en 1977, Laghia de la mort.

La première expérience fran­ çaise de Zobel est relatée dans La Fête à Paris ( 1953), roman republié en 1979 sous le titre Quand la neige aura fondu, et qui constitue la suite de la Rue Cases-Nègres.

A partir de 1957, Zobel vit au Sénégal, où, après avoir été longtemps professeur de lycée, il anime les activités culturelles à la radio nationale avant de retourner en France où il réside aujourd'hui.

ll poursuit son œuvre de romancier et de nouvelliste avec le Soleil partagé ( 1964), les Mains pleines d'oiseaux (1978), Et si la mer n'était pas bleue ( 1982).

[Voir aussi CARAÏBES ET GUYANE.

Li tté­ rature d'expression française].

BIBLIOGRAPHIE J.

André, Caraïbales.

Études sur la littérature antillaise, Paris, Éd.

caribéennes, 1981.. »

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