Devoir de Philosophie

Zone, Apollinaire (commentaire)

Publié le 22/06/2012

Extrait du document

apollinaire

Guillaume Apollinaire est considéré comme l’un des plus grands écrivains du XXe siècle. Cet auteur, créateur des calligrammes, est sans doute un précurseur majeur du surréalisme dont il a forgé le nom.  Le recueil Alcools, paru en 1913, est l’une des œuvres phares de l’écrivain. Cet ensemble composite de poèmes révèle les différentes facettes de la vie du poète. En effet, les poèmes correspondent à des périodes d’écriture très variées puisqu’il y a environs 15 ans d’intervalle entre l’écriture du premier et du dernier. 

Bien qu’il entame l’écriture de ses poèmes en période symboliste, le style d’Alcools est surprenant du fait de l’originalité de ses images, de l’absence apparent de ponctuation et de la diversité de ses formes. L’auteur apparait comme attaché au monde moderne et  renouvelle entièrement le monde de la poésie : le recueil semble désordonné et sans unité de ton. 

apollinaire

« I.

Le rejet des valeurs passées : 1.

Des valeurs dépassées : - « A la fin tu es la s de ce monde ancien ».

Ce vers, qui est le premier du poème et donc du recueil constitue un paradoxe.

En effet, bien que cet œuvre apparait comme moderne, ce vers est composé d’une façon très traditionnelle : c’est un alexandrin composé d’une assonance en « a », et d’une diérèse.

Ce vers montre la volonté de l’auteur de voir apparaitre un nouveau monde mais que ce désir n’est pas encore réalisé.

D’autre part, Apollinaire utilise le pronom personnel « tu » de façon à dialoguer avec lui- même ; cela correspond à une soudaine p rise de conscience, souligné par le « A la fin » plutôt paradoxale puisqu’ils sont les premiers mots de l’œuvre.

Il apparait donc que ce poème est le résultat d’un cheminement de réflexion qu’il a décidé de mettre en ouvrage.

- « Tu en as assez de vivre d ans l'antiquité grecque et romaine » Nous pouvons établir un parallélisme entre ce vers et le premier « A la fin tu es las de ce monde ancien ».

En effet, ces deux phrases sont liés par une lassitude sans fin pour le monde dans lequel le poète vie : il rep roche à son époque de préférer les anciens modèles « antiquité grecque et romaine » aux innovations.

Il rejette ainsi les études classiques qu’il a lui- même suivi.

- « J'ai vu ce matin une jolie rue dont j'ai oublié le nom / Neuve et propre du soleil elle était le clairon » Nous avons dans le second vers une antéposition du mot « soleil » faite de façon à faire la rime .

En effet, son but premier est de faire des rimes tandis qu’à l’origine, il veut révolutionner la poésie et de la rendre plus moderne.

Cepen dant, nous voyons que la fin des vers ne constitue qu’ une rime pauvre que l’on pourrait même qualifiée d’assonance, fait paradoxal.

D’autre part, nous avons une métaphore qui compare les bruits de la rue industrielle au bruit du clairon.

Cette comparaison est d’autant plus paradoxale car elle est digne d’une poésie classique.

Ceci nous prouve donc qu’Apollinaire cherche à situer son œuvre entre la modernité et la tradition.

- La répétition du mot « matin » aux vers 2, 14,17 et 18 montre que pour Apollinaire, cette poésie est considérée comme le début d’une ère arti stique nouvelle et plus exactement littéraire.

Cette répétition s’oppose au premier terme du poème « A la fin » qui symbolise la fin de l’ère de la poésie classique.

- Nous avons l’opposition des champs lexicaux de l’Antiquité « antique », « ancienne », « Pape Pie X »… et de la modernité « prospectus », « rue industrielle », « prospectus »… Ces champs lexicaux montrent l’envie d’Apollinaire à rompre avec l’ancien et promouvoir le nouveau.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles