AFFÉRENCES AFFECTIVES
Publié le 15/09/2013
Extrait du document
• Les projections tertiaires comprennent l'amygdale
qui projette sur les noyaux septaux, l'aire
prépiriforme et le tubercule olfactif aboutissant à
l'aire entorhinale, cortex olfactif spécialisé éga lement,
connecté à !'hypothalamus ; il existe, enfin,
une troisième projection à partir de l'aire prépiriforme
vers le cortex orbita-frontal avec un re lais
thalamique.
Le cortex olfactif est impliqué dans la discrimination
fine des odeurs, le système limbique
dans leur coloration affective et leur indexation
mnésique, !'hypothalamus dans l'intégration de
ces informations avec les centres végétatifs et le
contrôle neuroendocrinien, alors que le néocortex
est plutôt impliqué dans la mise en
contexte.
L'ensemble de ces connexions rend compte des
indexations affectives et des modulations
comportementales induites par certaines odeurs.
L'olfaction est à coup sûr un sens privilégié car, sur
le plan évolutif, elle permet la détection à
distance.
Chez les primates, la régression des performances
olfactives va de pair avec la station debout, la
libération du membre antérieur et de la main, le
développement de la vision et la complexification
du système nerveux central.
L'olfaction, qui, par excellence, véhicule des afférences
affectives (l'odeur de la fumée, les odeurs
sexuelles, les odeurs de nourriture ou les odeurs
de charogne nous affectent imparablement),
«
renseignements fournis par
les
intérocepteurs.
Ainsi
en
est-i l
pour
la
thermorégulation :
en
fonction des grandeurs
de
consigne affichées par
les
centres
hy pothalamiques
et des informations
apportée s par
les
intérocepteurs
se
déclenchent
le frisson,
la sudation et
le comportement visant à
gagner ou à perdre
de
la chaleur.
De
même,
les
récepteurs
olfactifs
et gustatifs gui
dent
la
prise
alimentaire
et
hydrique,
déclen
chée
par
des
intérocepteurs
métaboliques
.
Enfin
, des intérocepteurs
sensibles
aux stérolde s
sexuels
sont
impliqué
s dans
la
mot
ivation
sexuelle
et permettent à
l'animal,
guidé par
les
proximocepteurs
olfactifs,
cutanéo-muqueux et
d '
une
forme
désirable
identifiée par
les
télécep
teurs,
d'arr
iver
à l'accouplement.
Les
afféren ce s affectives sont
remarquables
par :
-
leur implication
dans
la survie
de
l' individu
et
de
l'espèce
;
-
leur
caractère non
négociable
: les
proximo
et
les
intérocepteurs sont source d'afférences qui
nous imposent attitudes, mimiques,
vocalisations,
réponses végétative s et endocrines ,
lesquelles,
véritablement ,
nous
affectent ;
-
les
rapports
privilégiés
de
ces afférences
affectives avec
les
étages des systèmes
axial
et
limbique
;
-
l ' importance
des étapes chimiques dans
la
transmission
de
l'information.
Cette
dernière
caractéristique donne
au
système nerveux
central,
considéré jusqu'à présent comme
un
assemblage
de
circuits,
un
autre aspect
véritablement glandu
laire ,
endocrinien,
à l' intérieur
de
la
barrière
hémoencépha
1 ique .
98
NOCICEPTION
D'ORIGINE
CUTANÉE
Sherrington a créé,
en
1906,
le terme
de
nocicep
tion
pour
décrire
«
les
effets induits par
les
stimuli susceptibles
de
compromettre
l' intégrité
de
l'organisme
» .
Chez l'animal,
de
tels stimuli
déterminent des
réponses
réflexes
( accélération
du
pouls
et de
la
fréquence
respiratoire,
dilatation pupillaire,
acti
vation des
réflexes
de
flexion)
et
un
comporte
ment
triple
( moteur, signifiant
et
sécrétoire
).
Chez
l'Homme
sain,
l 'état psychologique
aversif
diffus correspondant
est
la douleur.
Cette
expérience
complexe
comporte
une
c omposante
sensorielle d'
anal
yse
du
stimulus
(nature,
local isation ,
intensité
), une
composante
affective (sensation aversive diffuse de
malaise
)
et
une
composante cognitive
(éveil,
attention,
imagerie
mentale ).
Il importe de ne
pas
confondre
douleur
et noci
ception :
l'activité
enregistrée dans
les
structures
de
la
nociception,
lors
d'un
stimulus
nociceptif,
n '
est
pas
encore
la douleur,
« qui
est
toujours et
avant
tout
un
événement
psychologique
,,
(cf
chapitre
sur
la douleur ,
tome
6).
A-
NOC
ICEPTEURS
Ce
sont
les
terminaisons
nerveuses
libres,
consti
tuées
de
l'arborisation terminale
du
prolongement
cellulifuge
des neurones en T des
ganglions
spinaux.
L'effraction
cellulaire libère
des protéases, diffé
rentes substances
algogènes,
comme certaines.
»
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