DEVELOPPEMENT DES PROCEDES DE SOCIALISATION I.

DEVELOPPEMENT DES PROCEDES DE SOCIALISATION I. REACTIONS FACE A UNE SEPARATION. En 1952, Boneriche et son collègue décrivent les réactions des jeunes enfants séparés de leurs mères. Pour la première fois, ils décrivent un processus systématisé en 3 phases: 1/ Une phase de protestation. Pendant la séparation, on constate chez le nourrisson une agitation, de la colère, des cris, des pleurs. Il refuse de se laisser approcher. En fonction de son développement psychomoteur, il aura des comportements de recherche de la mère. Cette première phase dure de quelques heures à quelques jours. 2/ Une phase de désespoir, si la séparation se poursuit. Le nourrisson manifeste un désarroi intense, un état de retrait. Les pleurs diminuent. Il devient inactif, il ne recherche rien, ne demande rien. La détresse manifestée au tout début de la séparation diminue considérablement. Elle est beaucoup moins évidente, et laisse place à une apparente indifférence. 3/ Une phase de détachement. L'évolution se manifeste par son entourage. L'enfant s'intéresse à son entourage. Il redevient sociable, et accepte les soins de n'importe quel substitut maternel. Leurs travaux d'observation montrent que ces trois phases sont constamment observées chez tous les bébés. On remarque aussi dans les travaux de Boneriche que la répétition des séparations chez le jeune enfant entraîne une plus grande sensibilité aux séparations et aux menaces de séparation. Les séparations prolongées représentent un facteur de risques particulièrement important pour la survenue, à l'adolescence ou à l'âge adulte, de troubles anxieux. Ces enfants ayant subis des séparations étant jeunes sont beaucoup plus vulnérables et sensibles lors d'un décès, d'une séparation, ou d'un divorce. Plusieurs facteurs peuvent influencer le déroulement de ces trois phases: 1/ La séparation . Plus la séparation se prolonge, plus il y aura une phase de détachement où l'enfant manifestera des intérêts pour sa mère. 2/ La façon pour la mère de se séparer de son bébé. Ces résultats sont issus d'études en laboratoire. On met un couple dans une pièce, on demande à la mère de partir, et on observe la réaction des deux. Si la mère sort violemment, les réactions du nourrisson sont beaucoup plus intenses. Donc, la façon de la mère à se séparer de son bébé importe dans l'intensité et la qualité des réactions du nourrisson. 3/ Le ca...