Grand oral du bac : Chirurgie réparatrice et esthétique
Publié le 13/11/2018
Extrait du document
lle se pratique sous anesthésie locale, associée à un tranquillisant par voie veineuse ou orale. Juste avant l'opération, le chirurgien repère et dessine les zones de résection d'excès de peau. Une remise en tension du sourcil peut également être pratiquée au cours de cette intervention.
• Des ecchymoses et un gonflement de la zone opérée sont visibles pendant
5 à 10 jours. Les fils de suture sont enlevés 4 à 6 jours après l'opération.
• Les risques de complications sont : hématomes, infections, rétraction cicatricielle. Les complications affectant la vision sont rares.
LES DEUX TYPES DE CHIRURGIE PLASTIQUE
La chirurgie plastique (du mot grec plastikos, relatif au modelage) a pour objectif de restaurer la forme et les fonctionnalités d'organes lésés ou mal formés, mais aussi d'améliorer l'esthétique des téguments et des formes du visage et du corps.
On distingue ainsi deux disciplines dans la chirurgie plastique : la chirurgie réparatrice et la chirurgie esthétique.
• La chirurgie réparatrice vise à restaurer les organes ou les parties du corps porteurs de malformations, de séquelles de brûlures, de maladies, d'accidents ou d'interventions chirurgicales, et à leur redonner, dans la mesure du possible, une apparence naturelle.
• La chirurgie esthétique, consécutive à une démarche volontaire, cherche à modifier un aspect du corps pour l'« embellir », le rendre plus harmonieux, plus acceptable aux yeux de la personne concernée ou de son entourage, ou plus conforme aux critères esthétiques en vigueur.
Il n'existe pas de frontière nette entre ces deux disciplines, puisque de nombreuses interventions peuvent répondre à une démarche à la fois réparatrice et esthétique.
LES ORIGINES DE LA CHIRURGIE PLASTIQUE
La chirurgie plastique existe depuis fort longtemps. Des chirurgiens égyptiens, par exemple, ont tenté de reconstituer des visages ou des parties de corps abîmés. La réussite esthétique de ces interventions devait toutefois être très limitée et les complications infectieuses très fréquentes.
Au xiX* siècle, on pratique, mais toujours avec un succès relatif, des sutures de palais fendu, des corrections de bec de lièvre. Toutefois, la technique est encore très succincte et les applications limitées.
La chirurgie plastique est véritablement née au cours de la Première Guerre mondiale. Au début de ce conflit, les blessures graves du visage, avec perte importante de matière (on appelait les soldats ainsi blessés les « gueules cassées »), ne pouvaient
être soignées par des moyens classiques. On avait alors recours à la fabrication de masques pour dissimuler les difformités. Cette solution étant peu satisfaisante, les chirurgiens ont mis au point de nouvelles techniques pour reconstruire ces visages ravagés. La guerre terminée, ces chirurgiens sont devenus des experts en chirurgie plastique et ont proposé leur savoir-faire dans les hôpitaux civils. La chirurgie reconstructrice s'est alors beaucoup développée aux États-Unis, mais un peu moins en France ou en Grande-Bretagne. Vers 1930, elle permet la reconstruction d'un visage ou d'une main. Elle traite les séquelles de brûlures ou de cancer, corrige des anomalies congénitales.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, la technique chirurgicale s’est largement perfectionnée et a bénéficié des apports de la chirurgie microvasculaire (préservant l'organisation fine de la circulation
LA CHIRURGIE ESTHÉTIQUE EN FRANCE
Jusque dans les années 1980, nombre de médecins pratiquant une formation comportant une spécialité chirurgicale (stomatologie, ORL...) pouvaient obtenir le label (une compétence) de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique. Toutefois, rien n'interdisait formellement à un médecin généraliste, donc sans label, de pratiquer, lui aussi, de la chirurgie esthétique. Depuis 1988, la compétence en chirurgie esthétique est devenue une spécialité médicale. On devient désormais spécialiste officiel de cette discipline. Cette régularisation doit toutefois être nuancée : sur les 3 000 pratiquants de la chirurgie esthétique, 600 seulement possèdent effectivement le diplôme correspondant.
Une intervention de chirurgie esthétique est un acte médical et le chirurgien a donc une obligation de moyens, à défaut d'une obligation de résultat. En France, en vertu d'un arrêté du 17 octobre 1996, il doit fournir un devis de l'intervention aux personnes qui sollicitent ses services. Ce devis, gratuit, comporte tous les renseignements nécessaires concernant l'acte chirurgical et l'anesthésie, l'éventuelle prise en charge par la Sécurité sociale, les frais (hospitalisation, coût des éventuelles prothèses, etc.), les honoraires du personnel concerné... Un délai minimal de réflexion doit être observé avant la signature du contrat.
«
particulièrement
marqué aux
États-Unis, mais
également dans
des pays comme
le Brésil où le
culte du corps
est omniprésent.
leurs demandes suivent les canons de
la mode des jeunes stars du show
business : lèvres pulpeuses à la silicone,
poitrine et décolleté généreux, rondeur
des fesses ...
LIFTING FACIAL
Cette intervention est la plus connue de
la chirurgie esthétique.
le lifting a été
« inventé » en 1901 par le chirurgien
américain Hollander.
Il consiste à
diminuer ou à éliminer les rides du
le principe du lifting repose sur une
traction, vers le haut et en arrière, des
tissus du visage.
Trois zones sont
généralement traitées en même temps :
le front, les joues et le cou.
le
chirurgien peut également traiter les
ridules péribuccales et procéder à un
amincissement de la lèvre supérieure et
des paupières.
le lifting est une intervention complexe,
effectuée sous anesthésie générale,
mais parfois sous anesthésie locale
associée à une forte sédation
(administration de médicaments
antidouleur).
• les suites opératoires montrent un
œdème et des ecchymoses de la face
qui se résorbent au cours du premier
mois.
le résultat définitif est visible
après 6 mois et les effets bénéfiques
durent moins d'une dizaine d'années.
Un second lifting est possible, mais il
est plus délicat compte tenu des
adhérences provoquées par la première
intervention.
• les risques de complication sont :
hématomes, infections, incidents
associés à l'anesthésie générale,
phlébite, embolie pulmonaire, cicatrice
anormale, nécrose tissulaire, voire
paralysie faciale partielle.
Cette opération, appelée
blépharoplastie esthétique, a pour but
d'éliminer l'excès de peau des
paupières et d'enlever les poches
graisseuses aux niveaux supérieur et
inférieur.
Elle
se pratique sous anesthésie locale,
associée à un tranquillisant par voie
veineuse ou orale.
Juste avant
l'opération, le chirurgien repère et
dessine les zones de résection d'excès
de peau.
Une remise en tension du
sourcil peut également être pratiquée
au cours de cette intervention.
• Des ecchymoses et un gonflement de
la zone opérée sont visibles pendant
5 à 10 jours.
les fils de suture sont
enlevés 4 à 6 jours après l'opération.
• les risques de complications sont :
hématomes, infections, rétraction
cicatricielle.
les complications affectant
la vision sont rares.
CHIRURGIE DES OREILLES
�opération a pour but de redonner
aux pavillons des oreilles un
positionnement plus proche de la tête
lorsqu'ils sont trop apparents en vue
de face (« oreilles décollées»).
Un modelage de la forme générale des
oreilles peut également être effectué.
·Après l'intervention chirurgicale, les
oreilles sont tuméfiées et gonflées
(œdèmes) pendant 10 jours environ.
Elles restent sensibles au contact
pendant plusieurs semaines.
les
douleurs postopératoires sont
fréquentes.
le pansement est conservé
pendant une semaine et il faut éviter
tout choc sur les oreilles (arrêt des
sports collectifs pendant 1 mois).
• les risques de complications sont :
un saignement nécessitant une nouvelle
intervention chirurgicale, une infection
repérée, une rupture des fils de suture
entraînant une bascule localisée du
cartilage (une nouvelle intervention
chirurgicale est alors nécessaire, 6 mois
environ après la première), une
cicatrisation anormale (cicatrices
« chéloïdes », formant des bourrelets
rougeâtres).
RHINOPLASTIE En chirurgie esthétique, l'opération du
nez ou rhino plastie a pour objectif de
le remodeler pour éliminer des lignes
respiration par le nez.
�intervention se déroule le plus
souvent sous anesthésie générale mais
peut aussi se pratiquer avec une simple
anesthésie locale associée à une forte
sédation.
Elle consiste à remodeler les
cartilages du nez, par résection
d'excédents et par ajout d'implants.
la peau est ensuite retendue sur la
nouvelle forme.
• les suites opératoires sont
caractérisées par un œdème pouvant
entraîner une certaine respiratoire.
les yeux sont gonflés et
marqués d'ecchymoses.
les
pansements sont enlevés au bout d'une
semaine.
Un résultat indicatif est visible
au bout d'un mois, mais il faut attendre
six mois pour apprécier le résultat
définitif.
• Outre les dangers liés à toute
anesthésie générale, les risques de
complications sont : une présence
d'hématomes, une infection, des
anomalies cicatricielles.
En outre, le
résultat esthétique peut se révéler non
satisfaisant (les facteurs psychologiques
sont très importants).
De légères
retouches chirurgicales peuvent être
proposées.
la pose d'un implant, un sac de
silicone rempli de sérum physiologique.
Son volume varie entre 150 et 700 ml.
�implant est inséré sous la glande
mammaire ou plus profondément, sous
le muscle pectoral.
la pose se fait par voie
infra-mammaire (sous le sein),
péri-aréolaire (au niveau de l'aréole) ou
trans-axillaire (au niveau de l'aisselle).
• En période postopératoire, des
ecchymoses et un oedème sont visibles,
mais ils disparaissent après quelques
semaines.
Il est déconseillé de pratiquer
des activités physiques intenses dans le
mois qui suit l'opération.
• les risques de complications sont
multiples.
Outre ceux inhérents à tout
type d'intervention chirurgicale
(infection, hématome, problèmes
cicatriciels ...
) certains sont spécifiques
(modification de la sensibilité du sein et
du mamelon, asymétrie des seins, effets
sur l'allaitement, difficultés
d'interprétation des mammographies
ultérieures ...
).
D'autres risques sont
générés par les implants : rupture de
l'Implant, formation de « coques »
autour de l'implant (rétraction du tissu
cicatriciel à l'origine de douleurs ou de
déformations des seins, suivie d'une
calcification pouvant nécessiter une
intervention chirurgicale).
Il faut également prendre en
considération la durée de vie de ces
implants : tôt ou tard, le chirurgien
devra à nouveau intervenir pour les
enlever ou les remplacer.
RÉDUCTION MAMMAIRE
Cette chirurgie a pour but de réduire le
volume des seins.
Elle consiste à
prélever une partie de la glande
mammaire (réduction glandulaire ou
1--------------1 glandulo-graisseuse), à enlever
CHIRURGIE ET
l'excédent de peau et éventuellement,
CHANGEMENT DE SEXE
à diminuer le diamètre de l'aréole.
la
Pour « transformer » un homme en
femme (ici, Dana, transexuelle qui
représenta Israël au concours de
l'Eurovision en 1998), une seule
opération est nécessaire.
Elle consiste
à prélever les testicules et à utiliser
leur peau pour former les grandes
lèvres et les petites lèvres de la vulve.
le pénis est retourné pour former le
vagin.
Une partie du gland et des nerfs
seront utilisés pour modeler le clitoris.
Pour transformer une femme en
homme, plusieurs opérations sont
nécessaires.
la première consiste à
enlever les seins (mammectomie).
Elle
est suivie par l'ablation du vagin, des
ovaires et de l'utérus (hystérectomie).
Ensuite vient la reconstruction d'un
pénis, l'étape la plus complexe.
Cette
« phalloplastie » est effectuée à partir
de peau provenant du bras ou de la
cuisse, associée à un mécanisme
artificiel pouvant assurer l'érection.
le clitoris est toujours conservé pour
préserver le plaisir sexuel.
Dans tous les cas, le nouvel appareil
génital est loin d'avoir la sensibilité et
les mêmes fonctions (impossibilité
d'avoir des enfants par exemple) que
la version naturelle.
Toutefois, les
interventions chirurgicales et leurs
conséquences semblent relativement
bien acceptées par ces patients et
patientes, dont le sexe génétique ne
correspondrait pas à leur sexe forme
du sein est ainsi remodelée dans
des proportions plus réduites.
L'opération se pratique sous anesthésie
générale.
Elle laisse des cicatrices,
souvent en forme de T inversé
(verticales et horizontales sous
mammaires) mais il existe à présent
des voies d'accès plus discrètes (péri
aréolaires).
• Rouges et dures (réaction cicatricielle
hypertrophique) durant les six premiers
mois, les cicatrices vont
progressivement blanchir et s'atténuer
pour atteindre leur apparence définitive
au bout de 24 mois.
Des douleurs
mammaires postopératoires peuvent
survenir.
• les complications sont celles de tout
acte chirurgical.
Des vergetures sont
parfois observées tout comme des
problèmes dermatologiques au niveau
du sillon sous-mammaire.
la survenue
d'hématomes, d'un saignement
secondaire, d'un abcès ou d'une
nécrose est possible.
Cette chirurgie peut être prescrite par le
médecin et prise en charge par la
Sécurité sociale car le poids des seins
peut avoir des conséquences néfastes
sur la colonne vertébrale.
Cette opération
est pratiquée en
cas de ptôse
mammaire
(seins tombants).
Elle comporte
des gestes
similaires à celle
de la réduction
de volume
ma mm aire, exception faite du
prélèvement de glande mammaire.
En
règle générale, les cicatrices sont
également plus discrètes.
les
complications les plus fréquemment
rencontrées sont les mêmes que celles
de la réduction mammaire.
LIPOSUCCION
Cet acte chirurgical consiste à prélever,
au moyen d'une canule reliée à une
pompe aspirante, une partie des lobules
graisseux logés sous la peau.
le chirurg ien agit en donnant un
mouvement de va-et-vient à la canule
pour effectuer un prélèvement régulier
(3 à 4 litres au maximum).
la canule est
généralement introduite au niveau des
replis de la peau ou dans des zones
discrètes (aine, arrière du genou, pli de la
fesse ...
).
Elle laisse donc des cicatrices
peu visibles.
Différentes zones du corps
peuvent être traitées : cou, bourrelet
inférieur des bras, paroi abdominale,
hanches, région fessière, cuisses, mollets.
la liposuccion est pratiquée sous
anesthésie générale ou par péridurale.
Un pansement compressif est ensuite
porté en permanence pendant
3 semaines.
• En période postopératoire, des
douleurs, un œdème, des ecchymoses
sont souvent constatés.
Il est
recommandé de marcher et d'avoir une
activité physique pour accélérer le
processus de cicatrisation.
L'hospitalisation est de très courte
durée (1 jour) mais les résultats
définitifs ne sont visibles qu'au bout de
4 mois.
leur qualité est étroitement
associée à l'élasticité de la peau et donc
à l'âge de la personne.
• les complications possibles sont :
œdème, hématomes, infections,
épanchement lymphatique et phlébite.
la liposuccion n'est absolument pas
indiquée pour supprimer un excès de
poids (surcharge pondérale).
Elle
permet seulement de modifier les
lignes de la silhouette.
LIPECTOMIE ABDOMINALE
L'objectif de cette chirurgie est d'enlever
l'excédent de peau et de graisse localisé
au bas de l'abdomen.
la peau est
retendue par le chirurgien et, en cas de
besoin, il procède à un resserrement
des muscles (en particulier des grands
droits, souvent déplacés à la suite d'une
grossesse).
Ces gestes laissent des
cicatrices (horizontale sus-pubienne et
circulaire péri-ombilicale).
L'opération,
qui dure 1 à 2 heures, se déroule sous
anesthésie générale ou péridurale.
Une
liposuccion peut y être associée.
• les cicatrices, habituellement rouges,
sont bien visibles pendant une année,
mais le résultat définitif n'est estimé
qu'au bout de 6 mois.
• les complications possibles sont celles
liées à l'anesthésie et à toutes les
interventions chirurgicales : infections,
hématomes, anomalie cicatricielle,
problèmes circulatoires.
On observe
une modification, souvent transitoire, de
la sensibilité abdominale.
la lipectomie
n'interdit pas les grossesses ultérieures,
à condition d'attendre au moins 2 ans.
L'ablation d'un important excès
graisseux abdominal inférieur est prise
en charge par la Sécurité sociale..
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