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Grand oral du bac : La digestion

Publié le 13/11/2018

Extrait du document

L'ASSIMILATION DES ALIMENTS
 
L'alimentation est un acte quotidien, essentiel à la vie de l’homme et des animaux. Son rôle est de fournir à l'organisme les nutriments, ou constituants élémentaires, dont il a besoin pour croître, s'entretenir, se réparer, fonctionner. Mais les aliments ingérés ne sont pas assimilables tels quels par l’organisme ; ils doivent être transformés mécaniquement et chimiquement pour en extraire les glucides, lipides, protéines et sels minéraux qui les composent.
C’est la fonction de la digestion, assurée par l’appareil digestif.
L’appareil digestif consiste en un tube musculo-membraneux, de 8 à 10 m de long, allant de la bouche à l’anus, et de plusieurs glandes afférentes. Les aliments y sont mélangés avec différentes substances, transformés chimiquement puis absorbés par la paroi intestinale dans la circulation sanguine ou lymphatique, pour être utilisés à des fins énergétiques, structurelles ou de synthèse. Le tube digestif est composé de la bouche, du pharynx, de l'œsophage, de l’estomac, de l’intestin grêle (constitué de trois parties : le duodénum, le jéjunum et l’iléum), du gros intestin (côlon et rectum), et enfin de l’anus.
Les glandes digestives (foie, voies biliaires, pancréas) libèrent des enzymes, substances capables de fractionner les aliments en petites unités assimilables par l’organisme. Tout au long de leur trajet dans le tube digestif, les aliments sont transformés aussi bien mécaniquement que chimiquement à l’aide des acides et des enzymes.
 
La bouche
 
La cavité buccale contient 32 dents, les glandes salivaires et la langue.
 
Les glandes salivaires consistent en trois paires de glandes : deux parotides, deux sous-maxillaires et deux sublinguales.
• Les parotides se situent de chaque côté de la tête devant le conduit auditif externe, qui amène la salive au niveau de la troisième molaire supérieure.
 
• Les sous-maxillaires sont dans la partie interne du maxillaire inférieur (la mâchoire).
 
• Les sublinguales, comme leur nom l’indique, sont situées au-dessous de la langue.
 
La langue porte les organes du goût : les papilles gustatives, qui permettent de distinguer les quatre saveurs fondamentales (amer, acide, salé, sucré). L'amer est celle des quatre saveurs qui se distingue le plus facilement, ce qui constitue une protection contre les poisons car les toxines dangereuses sont souvent amères.
 
LE PHARYNX
 
Le pharynx communique avec la bouche, l’oreille moyenne, les fosses nasales, le larynx dont il est séparé par l’épiglotte, et avec l’œsophage dans lequel il verse le bol alimentaire (c'est-à-dire les aliments triturés dans la bouche et imprégnés de salive). Cet organe communique également avec l’appareil respiratoire, ce qui explique la possibilité de « fausse route », c'est-à-dire d'aliments (surtout liquides) se fourvoyant dans l’appareil respiratoire.
 
L’œsophace
 
L’œsophage est un tube d'environ .26 à 28 cm de long, formé d’anneaux musculaires, faisant progresser le bol alimentaire vers l'estomac. Le sphincter œsophagien se situe le long du larynx. En se contractant et en se relâchant, il aide le passage des aliments.

« réserve �e glucose ou les vitamines liposolubles).

Le foie assure le niveau constant de glucose dans le sang.

ce qui est important pour le métabolisme du cerveau.

Il fabrique également la bile et le cholestérol.

La bile Les graisses n'étant pas solubles dans l'eau, elles doivent être émulsifiées, c'est-à-dire divisées en« gouttelettes» entourées d'une substance hydrophile (se mélangeant aisément à l'eau) : la bile, stockée dans la vésicule biliaire.

Le foie en produit entre 0,5 et 1 1 par jour.

Quand le chyme, acide, entre dans le duodénum, il y stimule la sécrétion de deux hormones : la cholécystokinine et la sécrétine.

La première induit la contraction de la vésicule biliaire, reliée au foie, et le relâchement de l'ampoule hépato-pancréatique.

Alors, la bile est déversée dans le duodénum, où elle émulsionne les graisses (et les substances qui y sont solubles).

Les sels biliaires, qui sont ensuite réabsorbés 1------------� dans la circulation sanguine, se joignent à la sécrétine, afin de stimuler la production de bile.

Les réflexes nerveux participent également à la contraction de la vésicule biliaire.

LE GOOT La langue porte les organes du goût : les papilles gustatives, dont on distingue quatre types.

les papilles filfformes (en forme de fiO.

les papilles fongiformes ressemblant à des champignons sur le devant de la langue, les papilles foliées au fond de la langue, et enfin les papilles larges, en forme d'anneau, qui convergent en V au fond.

Chaque papille se compose de 30 à 100 cellules gustatives.

Il y en a également dans la bouche et dans la gorge.

Elles sont reliées à un réseau de nerfs sensoriels qui transportent les messages des sensations gustatives éprouvées aux sièges du goOt situés dans le cerveau, où les données y sont interprétés.

En plus de la salivation, la langue a un rôle important dans la dégustation des aliments.

les papilles situées dans différentes parties de la langue sont les récepteurs du goOt.

Elles sont en général, activées par quatre saveurs principales (même si il y a des millions de saveurs différentes), le salé, le sucré, l'acide et l'amer.

les zones de la langue dotées de papilles gustatives particulièrement sensibles à l'une des sensations fondamentales sont : à l'avant pour les saveurs sucrées et salées ; sur les côtés, permettant d'apprécier l'acidité ; et au fond, pour percevoir l'amertume .

t:amer est celle des quatre saveurs qui se distingue le plus facilement.

Elle procède d'un système de protection.

Puisque les toxines mortelles sont souvent amères, leur goût incite la personne qui les porte à la bouche à les recracher avant d'en souffrir.

la perception gustative et olfactive est individuelle.

le fait que les gens aiment différents aliments est lié aux facteurs culturels, politiques et religieux ; un même mets donne chez plusieurs personnes des réactions diverses.

Pourtant le goOt ne se transmet pas génétiquement à l'exception d'un gène situé sur le chromosome n• 5.

Ce gène code les récepteurs responsables de la perception de l'amertume de certaines molécules comme la quinine.

les populations qui le possèdent sont très sensibles à l'amertume, au point de vomir si elles sont obligées d'avaler quelque chose d'amer.

le seuil de détection varie également selon l'individu.

Il s'améliore avec l'entrainement; ainsi se développe la sensibilité des personnes qui dégustent les aliments ou les boissons (cuisinier, œnologue).

En outre, la salive de chacun possède son propre goût qui affecte celui des aliments .

Exercices physiques, déshydratation et maladies peuvent aussi affecter la composition de la salive.

LA FONCTION PANCRÉAnQUE Les mêmes hormones, qui activent la fonction du foie, agissent également sur le pancréas.

Sécrétées par la paroi du duodénum, la cholécystokinine induit la sécrétion de suc pancréatique contenant des enzymes, et la sécrétine, dans un milieu acide, induit la sécrétion d'un suc pancréatique contenant des bicarbonates, qui neutralisent l'acidité du chyme.

Cela favorise l'action de certaines enzymes et protège simultanément le mucus.

les réflexes nerveux stimulent également la libération du suc pancréatique.

LA FONCTION INTUnNAU La transformation physico-chimique des aliments continue dans l'intestin avec l'aide de différentes enzymes.

le chyme traverse le duodénum sous l'effet des contractions intestinales (12 contractions par minute), puis progresse dans l'Intestin grêle sous la forme d'un liquide acide opaque, dense et laiteux : le chyle.

Le mouvement net du chyle de l'intestin vers le gros intestin est lent.

Cela permet une activité digestive maximale.

le chyle ne commence à entrer dans le gros intestin que lorsque les aliments du repas suivant passent de l'estomac vers le duodénum.

Les mouvements musculaires de l'intestin (appelés mouvements péristaltiques) segmentent le chyle mélangé au mucus de l'Intestin, facilitant ainsi l'absorption des nutriments.

L'int�stin grêl� Chaque villosité de la paroi de l'intestin grêle possède un canal lymphatique en son centre, des glandes à la base qui sécrètent les sucs intestinaux, et un réseau de capillaires, qui apportent du sang oxygéné et emportent le sang enrichi de nutriments.

!:absorption des nutriments se fait via le réseau de capillaires veineux ou par les vaisseaux lymphatiques.

Les nutriments absorbés, tels que le glucose et les acides aminés, vont passer ensuite dans une grosse veine, la veine porte, qui apporte au foie les molécules issues de la digestion, afin qu'il les retraite avant de les déverser dans la circulation sanguine.

les graisses, elles, sont absorbées par le système lymphatique.

La plupart des nutriments sont absorbés dans les deux premiers mètres de l'Intestin grêle (duodénum et jéjunum).

Il s'agit entre autres du fer, du calcium, de certains sucres et de vitamines solubles dans l'eau.

Les substances solubles dans l'eau (comme les vitamines B etC) traversent la membrane cellulaire de l'intestin par simple diffusion.

la vitamine B 12, indispensable à la formation des globules rouges, est une exception.

Elle se lie d'abord à une glycoprotéine produite dans l'estomac, ensuite le complexe est absorbé après fixation à certains récepteurs des cellules absorbantes.

Certaines substances, telles que les acides aminés, produits par la digestion de protéines, ou le glucose, résultat de la digestion de l'amidon, sont transportées activement par une « porte », une sorte de valvule, qui laisse sortir certaines substances (par exemple des ions sodium) et entrer les acides aminés ou le glucose.

Ce transport résulte en partie de la différence des concentrations moléculaires de ces substances des deux côtés de la membrane cellulaire, et de leur tendance à s'équilibrer.

la digestion des graisses commence dans le duodénum.

les graisses sont transformées en lipides, ensuite en glycérol puis en acides gras.

le jus biliaire et les sécrétions pancréatiques participent à l'émulsification (décomposition en petites gouttelettes) de ces substances, pour être plus facilement transportables dans un milieu aqueux.

Environ 95 % des graisses sont réabsorbées par l'intestin, et 50% des protéines.

Les hydrates de carbone (glucides) traversent le système digestif plus rapidement- ils restent dans l'intestin grêle moins d'une heure et sont absorbés à un taux maximal de 120 g/heure.

Le gros intestin le gros intestin est destiné principalement au dépôt des substances qui ne sont pas utiles.

Environ 90 % de l'eau est retenue par le gros intestin, pour être réutilisée par le corps.

Dans le côlon, quelque 10 milliard de bactéries décomposent les résidus alimentaires, produisant certains gaz, comme le dioxyde de carbone, le méthane, l'hydrogène, le nitrogène et quelques composés soufrés (d'où l'odeur caractéristique).

Les gaz sont en principe absorbés par la paroi intestinale, sauf si les mouvements péristaltiques sont trop fréquents (le gaz n'a alors pas le temps d'être absorbé).

Un faible pourcentage du bol alimentaire échappe à l'attaque des enzymes digestives : il ressort compacté dans les selles après un intervalle de 24 à 72 heures (cela dépend du contenu lipidique du repas).

Dans le côlon, les parois se contractent toutes les 30 minutes, poussant ainsi les résidus alimentaires vers le rectum.

La distension de l'estomac par les aliments initie des contractions du rectum et fréquemment, entraine une envie de déféquer.

C'est le réflexe gastro­ cœlique, qui apparaît souvent chez les jeunes enfants après un repas.

L'appendice Son rôle exact est encore inconnu.

!:appendicite se produit quand le chyle, contenant des bactéries, pénètre dans l'appendice où elles se multiplient, provoquant une inflammation.

Elle doit être rapidement opérée par ablation, sinon il y a risque de péritonite (projection de particules infectées dans tout l'abdomen suite à l'explosion de l'appendice).

LES ENZYMES PRINCIPALES PAmCIPANT À LA DIGE5nON • Les amylases de la salive initient dans la bouche la décomposition chimique des aliments, notamment de l'amidon, qui se transforme en glucides.

En même temps, une autre enzyme (lysozyme) et des anticorps se chargent de détruire les éventuels agents pathogènes qu'ils pourraient contenir.

• Dans l'estomac, une autre enzyme, la pepsine, active la transformation des protéines en protides, dans un milieu acide.

la transformation des peptides, issus des protéines, en acides aminés continue dans l'intestin, par des enzymes nommées l'aminopeptidase et la dipeptidase.

• les cellules de l'intestin grêle sécrètent des enzymes digestives, du mucus, des hormones ou des lysozymes (enzymes bactéricides).

Par exemple, les enzymes nommées disaccharidases attaquent les glucides, tel que le sucrose, en le transformant en glucose et fructose.

• les lipases du côlon attaquent les glycérides, en les transformant en glycéroles et en acides gras.

Lfs HORMONES PAmCIPANT À LA DIGE5nON la présence d'aliments insuffisamment broyés provoque la distension des parois de l'estomac, stimulant la production des hormones telles que la gastrine ou l'histamine, qui activent la sécrétion d'acide chlorhydrique, et de sérotonine, qui entretient les contractions des parois de l'estomac.

À l'inverse, l'excès d'acidité dans l'estomac inhibe la libération de gastrine.

Les hormones qui se libèrent des villosités intestinales sont : la gastrine entérique, qui stimule l'activité de l'estomac, la sécrétine et la cholécystokinine.

Sécrétées lors du remplissage du duodénum, elles agissent ensemble sur la fonction du foie, la vésicule biliaire et le pancréas.

Elles stimulent l'arrivée de bile et de suc pancréatique dans l'intestin.

Elles diminuent l'acidité du chyme et transforment ses constituants en nutriments utiles pour l'organisme.

les troubles digestifs, tel que la constipation ou diverses douleurs ponctuelles, ont en général des causes extérieures, par exemple une mauvaise alimentation (manque de fibres, trop de graisses ...

) ou un mode de vie néfaste pour la santé (manque d'exercice physique, stress ...

).

À la naissance, le côlon est stérile, mais la flore intestinale bactérienne est rapidement installée dans l'intestin humain.

En plus des bactéries bénéfiques pour sa propre fonction (comme Escherichia coll), le côlon peut être envahi par des bactéries pathogènes, qui causent des maladies plus ou moins graves.

Une dillrrhée, par exemple, peut avoir des causes légèrement contaminés, réactions émotionnelles ou allergiques à certains aliments, ou bien infection bactérienne ou virale.

Quel que soit le déclenchement la diarrhée a lieu lorsque l'Irritation a stimulé les mouvements péristaltiques dans le côlon.

Ces mouvements plus fréquents poussent la matière fécale plus rapidement vers le rectum, en laissant trop peu de temps pour l'absorption des aliments et des fluides.

la diarrhée entraîne donc une perte d'eau (déshydratation) qui peut être fatale à un nourrisson ou à une personne âgée.

!:implication d'une bactérie (Helicobader pylort) dans de nombreuses maladies inflammatoires et ulcéreuses de l'estomac (chez 60% des personnes souffrant d'un ulcère gastrique) et du duodénum (chez 90% de celles souffrant d'un ulcère duodénal) a été prouvée par des études systématiques.

!:origine et le mode de transmission de cette bactérie sont encore indéterminés.

EXEMPLES D1NTOÜIANCES AU MENTAl lES Parmi des anomalies liées au transport cellulaire du mucus, nous connaissons notamment deux cas : l'Intolérance au lait, due au manque d'une enzyme de l'Intestin grêle, la lactase, et l'intolérance au gluten (maladie cœliaque) .

lg. »

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