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Grand oral du bac : LA NEUROCHIRURGIE

Publié le 30/01/2019

Extrait du document

Le repos total du cerveau

 

La majeure partie des interventions chirurgicales sur le cerveau s’effectue sous anesthésie générale. Cependant, lorsque les circonstances l’exigent, l’acte peut se dérouler sous simple anesthésie locale. Bien que le patient soit conscient, son cerveau anesthésié se trouve totalement au repos. Ces anesthésies locales ont l’avantage de pouvoir stimuler, pendant l’opération, différentes parties du cerveau grâce à des signaux électriques. Les réponses enregistrées directement par l’équipe chirurgicale, c’est-à-dire les réactions ressenties par le patient (mouvements, sensations.), permettent d’apporter des informations précieuses sur le bon déroulement de l’intervention et de localiser d’une manière précise les différentes parties du cerveau. Cette méthode terrifie le patient car il sait que son crâne va être ouvert et son cerveau mis à nu et manipulé : c’est le seul inconvénient de cette méthode.

 

L’irrigation sanguine du cerveau

Après avoir ouvert la boîte crânienne, le neurochirurgien doit être concis et rapide dans ses gestes. Les vaisseaux sanguins défectueux sont coupés puis prélevés, les hémorragies internes sont stoppées après réparation des tissus endommagés. L’attention du neurochirurgien se concentre sur le bon rétablissement de l’irrigation sanguine dans l’ensemble du cerveau, et en particulier au niveau des espaces confinés existant dans la voûte crânienne. Lors de fractures du crâne, les fragments osseux sont soit prélevés soit remis en place, et les tissus nerveux proches du traumatisme sont minutieusement examinés afin de détecter toute anomalie.

L’anévrisme

 

L’altération d’une paroi d’un vaisseau sanguin, tel qu’une artère, se traduit par la dilatation de celui-ci sous la force du flux sanguin. Le vaisseau augmente de volume comme un ballon que l’on gonfle et finit par céder. C’est la rupture d’anévrisme, dont les conséquences peuvent être fatales en raison de l’hémorragie qu’elle provoque. Les anévrismes intracrâniens sont généralement d’ori-

En comprimant les nerfs, les hernies discales sont parfois à l’origine d’inflammations: les névrites. Ci-contre, le neurochirurgien tente de dégager le nerf comprimé par l’hernie discale localisée au niveau de la colonne vertébrale du patient.

gine congénitale ou dus à des affections acquises. Outre l’hémorragie que l’anévrisme déclenche fatalement, celui-ci appuie fortement sur les organes voisins. Son traitement demeure principalement chirurgical.

 

Tout comme l’anévrisme, les tumeurs compriment les organes voisins, certaines disparaissent d’elles-mêmes, d’autres non. Lors de l’exérèse (ablation chirurgicale d’un organe, d’un tissu, ou extraction d’un corps étranger) de tumeurs localisées près de zones sensibles (régions proches de la parole ou de la coordination), l’équipe médicale se doit de peser le pour et le contre de l’intervention. Il s’agit en effet d’évaluer les risques liés

 

LA CHIRURGIE DES TRAUMATISMES CRÂNIENS

cuir chevelu

plaque de titane

crâne

tissu conjonctif

incision du cuir chevelu

plaque de titane

crâne

à l’opération et de déterminer le bénéfice potentiel de l’acte sur la qualité de vie du patient.

Les résultats

Après une intervention neurochirurgicale, une physiothérapie et une kinésithérapie adaptée s’imposent. Les connexions nerveuses se régénèrent parfois difficilement et les patients perdent le sens de l’orientation de leurs membres : voulant bouger le doigt dans un sens, elles le bougent dans l’autre par exemple. En fait, les résultats de la neurochirurgie dépendent étroitement de la gravité de l’affection d’origine. La guérison d’une paralysie ou le fait de recouvrer des facultés sensitives démontrent ainsi le caractère spectaculaire des interventions chirurgicales sur le cerveau et leur étonnant pouvoir.

L’avenir de la neurochirurgie

 

L’utilisation de transplants de cellules nerveuses pour soigner des affections neurologiques, telles que la maladie de Parkinson, représente une des voies les plus passionnantes de la recherche neurobiologique actuelle. Des résultats ont déjà été obtenus au niveau de l’expérimentation animale. Des transplantations de cellules fœtales saines sur des animaux adultes atteints de cette maladie ont donné des signes encourageants.

 

D’autres recherches s’orientent sur les possibilités de régénération et de développement des cellules nerveuses du cerveau (les neurones). Différentes questions d’ordre technique, moral mais également légal sont soulevées par le développement de la neurochirurgie. Chirurgiens, médecins, scientifiques et experts étudient actuellement les impacts de la neurochirurgie sur la médecine de demain et essayent d’imaginer les répercussions sur notre santé.

« La neurochirurgie Malheureusement, ces actes chirurgicaux mal maîtrisés, dont les effets restaient encore incer­ tains, aboutirent à de nombreux échecs aux conséquences dramatiques.

Les victimes présen­ taient après opération des troubles de la mémoire et des altérations émotionnelles.

Aujourd'hui, l'époque pionnière de la neurochirurgie est bel et bien terminée.

Les interventions neurochirurgi­ cales de ce type sont extrêmement rares.

Dans certains cas, elles représentent l'ultime recours pour les patients souffrant de longues maladies et n'ayant pas eu de résultats satisfaisants par les trai­ tements médicamenteux et psychothérapiques.

Ainsi, la neurochirurgie moderne a délaissé le domaine du psychique pour s'attaqu Pr à des causes plus «concrètes», telles que le traitement des traumatismes crâniens, des membres sectiqn­ nés, des blessures par balles ou par éclats d'obus, ou encore le prélèvement de tumeurs et autres excroissances.

On compte également, parmi les domaines d'intervention de la neurochirurgie, les hémorragies, les coups de sang, les problèmes liés à des nerfs comprimés et les maladies congéni­ tales comme le spina bifida congénital (malforma­ tion grave du rachis avec anomalies de la moelle épinière et hernie méningée) pour lesquels la gué­ rison passe souvent par l'acte chirurgical.

Chirurgien spécialisé dans les pathologies du système nerveux, le neurochirurgien doit en maî­ triser son anatomie mais également connaître celle des os, des muscles, des ligaments et autres éléments du corps humain étroitement liés à ces derniers.

Lors d'actes chirurgicaux concernant les os et les articulations, l'équipe neurochirurgicale est assistée par un chirurgien orthopédiste, spé­ cialiste des affections liées à l'appareil moteur et au rachis (la colonne vertébrale).

Établir un dia­ gnostic précis, c'est-à-dire déterminer avec exacti­ tude la nature d'une maladie, représente un acte décisif dans l'ensemble des branches médicales et tout particulièrement en neurochirurgie.

En effet, le tissu nerveux, à la différence de la peau, des muscles ou du tissu osseux, ne présente pas ! La stéréotaxie est utilisée afin de traiter les tumeurs cérébrales.

Elle nécessite l'immobilisation du crâne dans une position précise afin de diriger les multifaisceaux de l'appareil sur la tumeur profonde.

Le flux des rayons dirigé sur la seule tumeur diminue les effets secondaires liés à l'irradiation.

les mêmes caractéristiques de régénération.

Cou­ pés, ces différents tissus ont la faculté de se res­ souder , de se réparer et de se cicatriser.

Dans cer­ tains cas, les tissus endommagés recouvrent l'inté­ gralité de leurs fonctions antérieures.

Lorsqu'il s'agit d'un nerf, les séquelles sont en général plus importantes.

Un nerf coupé se régénère difficile­ ment et cicatrise lentement.

Cet inconvénient propre au tissu nerveux prend ici toute son impor­ tance, puisque le cerveau se présente comme un gigantesque amas de cellules nerveuses.

Les recherches actuellement menées en neurobiolo- .....

La scintigraphie consiste à administrer un corps radioactif de durée brève qui va s'intégrer à une molécule (iode ou phosphore) et se concentrer dans l'organe exploré (ici le cerveau), lequel devient la source de l'irradiation.

On obtient une vue d'ensemble de la circulation sanguine.

gie montrent cependant que certains nerfs sec­ tionnés peuvent être stimulés et amorcer une repousse.

Toutefois, ce processus demeure très lent: un millimètre par jour.

Néanmoins, les scien­ tifiques gardent bon espoir de définir de nou­ velles méthodes plus efficaces.

Le centre de contrôle Sous forme d'influx nerveux, les nerfs transmet­ tent au système nerveux central les informations reçues par les récepteurs sensoriels localisés sur la peau et sur différentes structures de l'organis­ me (rétine, cœur, viscères, gros vaisseaux.).

Après avOir analysé ces informations, les nerfs renvoient un influx nerveux qui déclenche une réaction musculaire, contraction ou relâchement des muscles, par exemple.

Tout dommage causé au syst eme nerveux se traduit par une perte de la motricité, voire une paralysie, une baisse du tonus musculaire et de l'ensemble des facultés sensi­ tives (impression d'anesthésie) ou au contraire par de vives douleurs ou bien encore par des sen­ sations anormales.

Lorsqu'il s'agit d'un nerf moteur, l'ensemble du muscle innervé par ce der­ nier, ne recevant plus de stimulations, s'atrophie.

On parle alors d'amyotrophie.

Le cerveau, organe principal du système ner­ veux, gouverne l'organisme en maître absolu.

Toute atteinte cérébrale se répercute au niveau du contrôle des fonctions vitales en touchant par exemple le rythme cardiaque, la respiration, la pression artérielle, etc.

Détériorations des facultés mentales, pertes de la mémoire, troubles émotion­ nels sont également à redouter lors d'accidents cérébraux.

Devant de tels risques, la précision du diagnostic de la maladie s'impose comme un des éléments essentiels de la réussite du traitement neurochirurgical.

Les scanners Chirurgie de très haute précision, la neurochi­ rurgie a grandement bénéficié du développement de deux branches médicales: les techniques d'imageries médicales, avec l'apparition des scan­ ners, et la microchirurgie.

Différents moyens d'ex­ ploration des organes existent: la TOM (tomoden­ sitométrie) ou scann er, la RMN (résonance magnétique nucléaire) encore appelée lRM (image par résonance magnétique) fournissant des images en coupes de l'organisme, l'échogra-. »

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