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Grand oral du bac : La vaccination

Publié le 13/11/2018

Extrait du document

Types de vaccins

 

Selon la nature de l'antigène (la substance portée par les germes infectieux qui provoque la réaction immunitaire) servant de base à leur fabrication, on distingue différents types de vaccins.

 

Le vaccin atténué vivant est conçu à partir de micro-organismes dont la virulence a été diminuée de manière à ce qu'ils se développent dans le corps du patient sans provoquer les symptômes de la maladie (exemples: fièvre typhoïde, tuberculose, varicelle, polio, rougeole, choléra, grippe, oreillons, fièvre jaune). Depuis les années 1990, l'atténuation de la souche peut être effectuée par génie génétique. Le vaccin entier tué est conçu à partir d'un micro-organisme total qui n'est plus vivant, line peut donc plus se multiplier dans l'organisme de la personne vaccinée (exemples : choléra, polio, rage, fièvre typhoïde, encéphalites, coqueluche, grippe). Le vaccin par fraction est constitué d'une partie seulement du microorganisme tué. Les fractions choisies, composées de sucres ou de protéines, sont sélectionnées par leur fort pouvoir immunogène (exemples : infections à hæmophilus, hépatite B, coqueluche).

 

Le vaccin à antitoxines est constitué par les toxines, des substances nocives produites par le microorganisme vivant pendant l'infection (exemple : tétanos, diphtérie).

 

Le vaccin à virosomes est constitué de vésicules microscopiques contenant les antigènes, microorganismes ou fragments de microorganismes (exemples: grippe, hépatite A).

 

Modes d'administration

 

Il existe différents modes d’administration des vaccins, mais la plupart d'entre eux sont injectés soit en sous-cutané (sous le derme), soit en intramusculaire (dans les

PRÉVENIR PLUTÔT QUE GUERIR

Les vaccins sont essentiels pour nous prémunir contre certaines maladies : la vaccination, c'est-à-dire l'administration de ces substances, provoque une stimulation durable de nos propres défenses. Notre organisme est alors beaucoup mieux armé contre les maladies concernées, qui ne peuvent se déclarer.

Si, dans les pays industriels, il faut se plonger dans le passé (ci-dessus la fièvre jaune à Valence en 1804) pour comprendre tout le bénéfice de cette prévention, dans certains pays en développement on constate hélas encore les conséquences désastreuses d'une couverture vaccinale insuffisante.

HISTOIRE

Les hommes ont remarqué depuis l'Antiquité qu'une résistance pouvait être acquise contre les maladies. On savait, par exemple, que la peste ne touchait jamais une seconde fois ceux qui avaient survécu à une première attaque.

 

Dans les pays du golfe Persique, on tentait de se protéger de la leishmaniose (une maladie parasitaire) en préparant une application à partir d'une lésion d'un malade. Les Chinois vaccinaient contre la variole dès le xe siècle, en introduisant dans la narine d'un enfant un fragment de croûte provenant d'une vésicule d'une personne atteinte d'une forme bénigne de la maladie. Cette pratique, la variolisation, a été diffusée en Inde et dans l'Empire ottoman.

 

La variolisation ne fut connue en Europe qu'à partir du xvie siècle. Au début du xviiie siècle, la femme de l’ambassadeur de Grande-Bretagne à Constantinople, lady Mary Montague, tenta de faire appliquer la technique de variolisation locale au Royaume-Uni, mais elle ne fut guère entendue.

 

L'étape décisive fut franchie par Edward Jenner (17491823). En 1796, observant que les

LE CALENDRIER DES VACCINATIONS EN FRANCE

Source : Institut de veille sanitaire

dès le 1 mois Tuberculose, obligatoire pour l'entrée en collectivité (crèche, assistante maternelle)

à partir de 2 mois Diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite Hépatite B, 1er et 2e injections

à partir de 12 mois Rougeole, oreillons, rubéole Hépatite B, 3' injection

entre 16 et 18 mois Diphtérie, tétanos, poliomyélite, 1er rappel

entre 3 et 6 ans Rougeole, oreillons, rubéole, 2' dose

6 ans Diphtérie, tétanos, poliomyélite, 2’ rappel Rougeole, oreillons, rubéole si besoin

entre 11 et 13 ans Diphtérie, tétanos, poliomyélite, 3e rappel Rougeole, oreillons, rubéole (rattrapage) Hépatite B Épreuve tuberculinique

entre 16 et 18 ans Diphtérie, tétanos, poliomyélite, 4e rappel Rubéole, pour les jeunes femmes non vaccinées

à partir de 18 ans Tétanos, poliomyélite, rappel tous les 10 ans Rubéole, pour les jeunes femmes non vaccinées

à partir de 65 ans Grippe, tous les ans

« En France, comme dans la majorité des pays développés, de nombreux vaccins sont à la disposition des médecins et des hôpitaux.

Certains sont obligatoires (tuberculose, diphtérie, tétanos et poliomyélite), d'autres sont simplement mais fortement, recommandés (coqueluche, méningite, hépatite B, rougeole, oreillons et rubéole).

Tous sont intégrés dans un calendrier de vaccination défini par les autorités compétentes.

Les vaccins disponibles regroupent souvent des principes polyvalents dirigés contre plusieurs maladies.

LE TtTANOS Cette maladie est provoquée par une bactérie (Ciostridium tetam), présente dans le sol, qui provoque une paralysie progressive des muscles.

L'atteinte des muscles respiratoires peut entraîner le décès (25 à 30 o/o des cas).

La contamination se fait par une blessure.

Grâce au vaccin, cette maladie est devenue rare: en France, on recense moins d'une trentaine de cas par an, essentiellement chez des personnes âgées.

Le vaccin, obligatoire avant 18 mois, est réputé efficace et sans effets secondaires importants.

Il doit être renouvelé tous les 5 à 10 ans, selon l'âge.

LA COQUELUCHE Cette maladie, provoquée par une bactérie (Bordete/la pertussis), est une infection aiguë des voies respiratoires.

La toux, suffocante, est facilement reconnaissable.

Des complications peuvent entraîner le décès, en particulier chez les enfants.

Il existe deux vaccins disponibles.

Le premier est un vaccin cellulaire, constitué de bacilles inactivés, présentant des effets secondaires non négligeables.

Le second, qui offre une bonne tolérance, est un vaccin acellulaire (constitué par des antigènes bactériens).

Aujourd'hui, un deuxième rappel, entre 11 et 13 ans, est fortement recommandé car les enfants de cet âge constituent un réservoir important du bacille.

maladie, provoquée par le virus ourlien (Paramyxovirus), est caractérisée par une inflammation des glandes parotides.

Les complications peuvent entraîner une méningite (3 cas sur 1 000), des pertes auditives, voire une atteinte testiculaire provoquant une stérilité.

Le vaccin est issu d'une souche virale atténuée.

Son efficacité, estimée par le taux de séroconversion (apparition d'anticorps dirigés contre le virus dans le sang), est de 97 o/o.

La vaccination recommandée comporte deux injections.

La varicelle Cette maladie est due à un virus (de type Herpes viridae) qui pénètre par les voies respiratoires et se manifeste par une éruption cutanée caractéristique, souvent prurigineuse et évoluant en croûtes.

Les complications de la varicelle sont rares (encéphalite), mais chez une femme enceinte non immunisée, elle peut avoir des conséquences graves sur le fœtus.

Le virus peut se manifester une seconde fois sous forme de zona (atteinte des racines nerveuses).

Un vaccin préparé à partir d'un virus vivant atténué existe depuis près de 30 ans, mais il n'est pas obligatoire en France.

Induisant une immunité moins forte que la maladie elle-même, il présente le risque de ne plus protéger un adulte, pour lequel la maladie présente sa forme la plus grave.

et du tissu cérébral.

Le vaccin (BCG) est constitué de bacilles vivants atténués.

Il peut être administré par scarification, par piqûres multiples, injection intradermique.

Un test d'efficacité de la vaccination est pratiqué moins d'un an après la vaccination, puis tous les 5 ans; il est effectué par cutiréaction, timbre tuberculinique, bague tuberculinique ou intradermoréaction (seule cette dernière pratique est reconnue par les organismes de santé internationaux).

L'effet de la vaccination, qui diminue au cours du temps, n'est véritablement efficace que contre les formes de tuberculose évolutives.

Ce vaccin a été abandonné dans plusieurs pays européens.

infection, appelée maladie de Heine­ Medin ou poliomyélite aiguë, est par des à ARN Oes dont il existe 3 variants (types 1 à 3).

La maladie se traduit par une atteinte neurologique aboutissant à une paralysie le plus souvent irréversible.

La vaccination est obligatoire.

Il existe deux sortes de vaccins: une forme inactivée administrée par voie sous­ cutanée et un vaccin vivant atténué administré par voie orale.

Tous deux sont préparés à partir des trois variants du virus.

L'HtPATITE A ET B Le virus de l'hépatite B est transmis par le sang et les sécrétions sexuelles, tandis que celui de l'hépatite A se transmet souvent par contact avec de l'eau ou des aliments contaminés par les excréments d'une personne infectée.

Les symptômes classiques de l'hépatite sont : fatigue persistante, fièvre, nausées, maux de tête, perte de l'appétit et ictère Gaunisse).

La vaccination contre l'hépatite B est maintenant conseillée dès le plus jeune âge, même si les risques de contamination ne surviennent qu'à l'adolescence.

Le vaccin est préparé à partir de virus génétiquement modifiés.

Il existe un vaccin combiné contre les hépatites A et B.

LA MtNINGITE A MtNINGOCOQUES Beaucoup plus rare que les méningites virales, cette maladie (méningite cérébro-spinale classique) est provoquée par une bactérie, Neisseria meningitidis, dont il existe de nombreuses souches (A, B, C, X, Y, Z, 29-E et W-135).

Ses symptômes sont: début soudain de la maladie, forte fièvre (40 •c), maux de tête et raideur de la nuque.

Les vaccins disponibles sont dirigés contre les méningocoques A etC et non contre les B (qui ne permettent pas le développement d'un vaccin).

Ils ne sont donc pas adaptés à la situation épidémiologique de la France : méningite de type B (85 o/o des cas de méningite à méningocoque), types C (18%) et A (1,5%).

Seule la vaccination contre le type C peut être envisagée en cas d'épidémie locale (ici en Espagne, en 1997).

LA RUBtOLE Cette maladie est provoquée par un virus (Rubivirus).

Elle se traduit par une éruption cutanée, de la fièvre, des maux de gorge, une irritation des yeux et des douleurs aux articulations.

Le vaccin, constitué des virus vivants atténués, est souvent associé à ceux de la rougeole et des oreillons.

Cette vaccination est formellement contre­ indiquée en cas de grossesse à cause de risques tératogènes induits par le virus.

Son efficacité est bonne (séroconversion de 99 o/o) et l'immunité se maintient au moins 20 ans.

maladie par un virus (Paramyxovirus).

Après une période d'incubation de 10 jours, les symptômes se manifestent : fièvre (39 à 40 •c), éruption de points rouges sur le visage puis le corps, petits points blancs à l'intérieur de la bouche (signe de Koplik), anorexie, obstruction nasale, diarrhée.

Diverses complications sont possibles: oculaires (un tiers des cécités en Afrique), digestives et surtout neurologiques (grave encéphalite dans 1 cas sur 1 ooo à 2000 ou " panencéphalite " aboutissant à des paralysies définitives).

La rougeole représente une des grandes causes de mortalité infantile dans les pays du tiers-monde.

Le vaccin est souvent associé à celui de la rubéole et des oreillons.

C'est un vaccin vivant atténué, voire hyperatténué, préparé à partir de la souche Edmonston B.

LA GRIPPE Cette maladie est provoquée par des virus (Myxovirus influenzœ A, B etC).

Après une période d'incubation de 24 à 48 heures, les premiers symptômes apparaissent : asthénie, maux de tête, douleurs musculaires et articulaires, fièvre importante (39-40 •q, congestion nasale, pharyngite et toux.

Le vaccin est préparé à partir de virus tués appartenant à la souche de l'épidémie en cours ou prévue.

L'immunité produite est de courte durée, quelques mois seulement, et comme la souche de virus est différente à chaque épidémie, la vaccination doit être renouvelée tous les ans.

Cette vaccination n'est conseillée que pour les personnes les plus exposées ou les plus affaiblies (la grippe peut être une maladie mortelle).

LA DIPHTtRIE Cette maladie, provoquée par la bactérie Corynebaderium diphtheriœ, se manifeste par une inflammation des voies respiratoires mais, dans ses formes les plus graves, des difficultés respiratoires, une atteinte cardiaque et une paralysie sont à craindre.

En l'absence de traitement, le taux de mortalité est de 1 personne sur 10.

En France, la vaccination est obligatoire.

Le vaccin, systématiquement associé à d'autres principes vaccinaux, est efficace et bien toléré (des réactions allergiques sont possibles).

Il est important de procéder aux rappels pour obtenir une couverture durable.

VACCINS DU VOYAGEUR Avant de partir en voyage, en particulier dans les régions tropicales, il est prudent d� vérifier sa couverture vaccinale et de se renseigner sur les vaccins obligatoires ou fortement conseillés.

Le ministère de la Santé et le Conseil supérieur d'hygiène ont publié des recommandations en la matière.

Compte tenu des délais d'établissement de l'immunité, il est souhaitable de procéder aux vaccinations au moins 2 mois avant de partir.

Il convient d'être à jour pour certaines vaccinations, quelle que soit la destination : tétanos, poliomyélite, diphtérie, rougeole, hépatite B et tuberculose.

Si, en France, ces maladies sont rares ou considérées comme bénignes, il peut en aller autrement dans le pays de destination.

Des vaccinations sont obligatoires, notamment contre la fièvre jaune (Afrique et Amérique du Sud) et la méningite à méningocoques (pour le pèlerinage à La Mecque).

Elles doivent être notifiées dans un certificat international de vaccination.

Les vaccinations conseillées dépendent de l'âge et de l'état de santé, ainsi que de la durée et de la nature du séjour.

Les maladies concernées sont l'encéphalite japonaise (séjour prolongé en Asie du Sud-Est), l'encéphalite à tiques (Europe centrale et orientale), la méningite à méningocoques A etC (zones épidémiques), l'hépatite A et la typhoïde (zones d'hygiène précaire), l'hépatite B, la rage (Asie) et le choléra (mais le vaccin est peu efficace).

IMAUX 0 VACCINAnON En France et dans bien d'autres pays, les propriétaires d'animaux familiers sont contraints de faire vacciner leur protégé.

Pour les carnivores (comme le chien ou le chat), la vaccination contre la rage est obligatoire dans les zones infestées.

Cette contrainte concerne essentiellement l'est de la France, mais la zone d'infestation n'a pratiquement jamais cessé de s'étendre.

Plusieurs autres vaccins sont disponibles contre les trois grandes maladies infectieuses du chat : le coryza, le typhus et la leucose féline.

La gent canine est plus richement dotée avec des vaccins contre la parvovirose, la leptospirose, la borréliose, la piroplasmose, la toux de chenil, la maladie de Carré (distemper), l'hépatite de Ru barth ...

Tous ces vaccins ne sont pas forcément indispensables, ni très efficaces, ni les protocoles de vaccination parfaitement au point.

Pour le cheval, la vaccination antirabique est également obligatoire dans les zones infestées, ou pour participer à des réunions publiques (concours, foires, manèges ...

).

Le vaccin antigrippal est lui aussi obligatoire, mais dans toutes les régions.

D'autres vaccins sont possibles, voire conseillés : contre la rhinopneumonie et le tétanos.

LES OPPOSITIONS À LA VACCINAnON à ses un dessin Slllirique de James Gillray sur la vaccination contre la variole par Jenner, 1802), la vaccination s'est vite imposée par son efficacité thérapeutique.

Pourtant, un courant d'opposition s'est développé de nos jours.

Selon certains opposants à la vaccination, il s'agit d'un acte personnel que l'État ne pourrait en aucun cas imposer.

Toutefois, un tel argument aurait quelque valeur si les maladies infectieuses n'étaient pas contagieuses! D'autres opinions contradictoires sont émises : la vaccination affaiblirait les défenses immunitaires, favoriserait le développement des allergies et aurait des effets à long terme que l'on ignore, sans toutefois parvenir à faire reculer les maladies infectieuses ...

Or les progrès accomplis grâce à la vaccination s'observent clairement à travers les données épidémiologiques : dans la grande majorité des cas, quelle que soit la nature du vaccin et la région du monde, la vaccination systématique a été suivie d'une régression de la maladie concernée.

Certes, les vaccins peuvent être à l'origine d'effets secondaires (intolérances, fièvres, réactions allergiques ...

).

Toutefois, bien peu sont responsables d'accidents graves.

La vaccination doit être considérée comme tout médicament ou traitement thérapeutique : son efficacité n'est jamais totale et elle peut provoquer des effets indésirables.

Renoncer aux vaccins est un luxe envisageable uniquement dans un pays développé : l'hygiène et la couverture médicale y sont bonnes et les maladies infectieuses graves y sont devenues rares.

Mais l'abandon de la vaccination serait obligatoirement suivie du retour en force de maladies aujourd'hui contrôlées.. »

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