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Grand oral du bac : l'acupuncture

Publié le 15/11/2018

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LES AIGUILLES

 

Souples ou rigides, de toutes longueurs, les aiguilles sont pleines afin de ne transmettre que l'énergie, et non la matière. L'usage de l'acier s'est imposé dans le dernier quart du XXe siècle. Classiquement, on compte 9 sortes d'aiguilles : le stylet pour effleurer, le bouton pour les enfants, le «grain de millet» pour appeler l'énergie de défense, le trocard pour saigner, le sable pour les capillaires, l'aiguille courte pour traiter les rhumatismes, l'aiguille longue pour appeler l'énergie nourricière, l'aiguille très longue pour embrocher les méridiens, l'aiguille de feu (manchon de cuivre, fil en acier) pour chauffer. Désormais, pour faire face aux épidémies, les acupuncteurs utilisent des aiguilles industrielles jetables. À moins que chaque patient ne se munisse de ses propres aiguilles, qu'il conserve après désinfection.

D'ORIGINE CHINOISE

Cette méthode thérapeutique fait partie intégrante de la médecine chinoise. Elle est originaire du nord-est de la Chine, sur les rives du Huang He. De là, sa pratique

s'est étendue progressivement à tout l'Empire chinois, puis à l'ensemble du continent asiatique, avec une prédominance en Corée et au Japon. Vers le xviie siècle, l'acupuncture commença à être pratiquée jusqu'aux confins de l'Eurasie et de l'Afrique, pour enfin intéresser le monde occidental.

ÂGE D'OR

Les quatre siècles de la dynastie des Han ont représenté les années de l'éclosion de l'acupuncture, de sa codification théorique et pratique et de son essor.

Le principal ouvrage de l'époque, le Canon de l'interne, est une compilation de textes plus anciens; il s'agit d'une évaluation de ce qui se passe à l'intérieur du corps humain. Sa première partie est consacrée à toute la pathologie, à l’hygiène et à la thérapeutique par les aiguilles et les médicaments. Sa seconde partie forme un véritable traité de l'acupuncture classique; il constitue aujourd'hui encore la référence de tous les acupuncteurs. À la base, il y a l'idée maîtresse que l'homme doit chercher à prévenir les maladies pour ne pas avoir à les guérir. D'autres ouvrages de cette époque précisent certains aspects de l'acupuncture, par exemple «la théorie des pouls».

C'est également sous les Han que le système des 12 méridiens et des 365 points a été mis en place. Mais nous ne savons toujours pas comment les Chinois ont établi la fameuse «cartographie» des points.

LE XXe SIÈCLE

Après une courte éclipse dans les trois premières décennies du XXe siècle au profit de la médecine occidentale, l'acupuncture revient au premier plan avec l'avènement de la République populaire de Chine. En France, il avait fallu attendre le xviie siècle, sous Louis XIV, pour entrapercevoir les secrets de la médecine chinoise rapportés par un membre de la Compagnie de Jésus. C'est d'ailleurs à un jésuite que l'on attribue la création du terme «acupuncture» (du latin acus, aiguille, et punctura, piqûre). Mais c'est le Précis de la vraie acupuncture chinoise rédigé à partir de la traduction de textes anciens par le sinologue Soulié de Morant, en 1934, qui marque le véritable début de la vogue de l'acupuncture en France.

NOTIONS DE BASE L’ÉNERGIE, OU QI

Médecine et philosophie chinoises ont été élaborées et structurées ensemble, à la même époque et sur la même base. Toutes deux sont fondées sur l'existence d’une étroite parenté entre le «macrocosme» (l’univers) et le «microcosme» (l'homme). Selon la tradition chinoise, le corps humain correspond à une association de «souffles», ou énergies, qui viennent former une gauche et une droite, un haut et un bas, le tronc et les membres, etc. C'est aussi un lieu de réunion de multiples «énergies» qui viennent de l'extérieur de l'homme, c'est-à-dire de l'univers. Elles se condensent en un «souffle», ou qi (prononcer t'chi). Cette énergie vitale revêt deux formes alternantes et complémentaires ; yang, positive, se référant à la lumière, au jour, au masculin, et yin, l'ombre, la nuit le féminin. Cette organisation binaire du yin et du yang régit aussi bien le corps humain que la nature et l'univers tout entier.

D'autres classifications s'y s'ajoutent : 3 qualités du yin et du yang (majeur, second, finissant) ; 4 états de la matière (igné, volatile, solide, liquide); 5 éléments (bois, feu, terre, métal, eau) ; 6 souffles célestes (vent, orage, froid, chaleur, humidité, sécheresse). Ces diverses classifications s'incarnent de façon précise. Par exemple, les 5 éléments s'incarnent dans les organes (foie, cœur, rate, poumon, rein) et les entrailles (vésicule biliaire, intestin grêle, estomac, gros intestin, vessie).

Les méridiens

L'énergie vitale se canalise dans les méridiens, parmi lesquels on distingue les principaux - seuls connus en Europe pendant longtemps - et les secondaires. Tous forment un réseau reliant les organes les plus profonds aux zones les plus superficielles des téguments.

« LES AIGUILLES Souples ou rigides, de toutes longueurs, les •lfllllles sont pleines afin de ne transmettre que l'énergie, et non la matière.

l'usage de l'acier s'est imposé dans le dernier quart du XX' siècle.

Classiquemen� on compte 9 sortes d'aiguilles : le stylet pour effleurer, le bouton pour les enfants, le «grain de millet» pour appeler MhiDIEN DE LA VtsSIE.

ou Zu TAI YANti ( POITIUR DE 67 POI NTS) C'est le plus long et le plus riche des méridiens.

l'un de ses atouts est sa «couverture» du dos, qu'il sillonne de bas en haut.

li commence à l'angle interne de l'œil, monte au front puis sur le crane.

Il descend ensuite derrière le cou, le dos, les lombaires, les fesses, la face postérieure de la cuisse et de la jambe, passe derrière la malléole de la cheville et longe le bord externe du pied pour se terminer à l'angle du gros orteil.

Connexions avec le cerveau, le rein, la rate et la vessie.

Les symptômes sont speàaculaires : fièvre, fractures, déchirures, courbatures, sciatique, etc.

Pour la médecine chinoise, la «vessie» correspond à tout l'appareil urinaire.

Comme les reins filtrent et épurent le sang.

on retrouve donc aussi les hémorragies, les hémorroïdes, etc.

1 'énergie de défense, le !rocard pour saigner, le sable pour les capillaires, l'aiguille courte pour traiter les rhumatismes, l'aiguille longue pour appeler l'énergie nourricière, l'aiguille très longue pour embrocher les méridiens, l'aiguille de feu (manchon MtRIDIEN DU REIN, OU ZU SHAO YIN de cuivre, fil en acier) pour chauffer.

( PORTEUR DE 17 POINTS ) Désormais, pour faire face aux C'est le plus puissant des méridiens.

Il épidémies, les acupunàeurs utilisent commence au milieu de la plante du des aiguilles industrielles jetables.

pied -un point très douloureux à la A moins que chaque patient ne se punàure -, contourne la malléole munisse de ses propres aiguilles, interne et remonte à l'intérieur de la qu'il conserve après désinfeàion.

jambe jusqu'à l'aine; puis il longe la r-------------i médiane verticale de l'abdomen et du MtRIDIEN DE LA RATE n DU PANCRW, OU Zu TAI YIN (PORTEUR DE 11 POINTS ) De l'angle interne de l'ongle du gros orteil, il passe successivement au bord interne du pied, à la face interne de la jambe jusqu'à l'aine, sur l'abdomen latéralement pour se terminer un peu plus hau� dans le sixième espace intercostal.

Une branche pénètre dans la rate et l'estomac puis au cœur, au pharynx et à la base de la langue.

Symptômes : corps lourd et douloureux, lombalgies, pieds et jambes qui gonflen� diarrhée et teint jaunatre liés à l'insuffisance pancréatique.

MtRIDIEN DU CŒUR.

ou SHOU SHAO YIN (POITIUR DE 9 POINTS) Il part du milieu du cœur, et 3 branches s'en détachent : l'une monte à la gorge et se rend aux yeux; l'autre traverse le diaphragme et atteint l'intestin grêle; la troisième passe devant les poumons et aboutit à l'aisselle.

Là, le trajet du méridien devient superficiel et accessible à la thérapeutique.

Illange la face interne du bras, du pli du coude, de l'avant­ bras jusqu'au poignet et par la paume, arrive à l'extrémité de l'auriculaire.

Symptômes : sommeil agité, troubles psychiques, dépression, tristesse et découragement, soif et gorge sèche.

MtRIDIEN DE L'INTESTIN GlllLE, ou SHOU TAI YANti (PORTEUR DE 19 POINTS ) Il part de l'auriculaire pour longer le bord interne de la main jusqu'au poignet Arrivé au coude, il monte et longe l'arrière de l'épaule.

Puis il zigzague sur l'omoplate, longe le cou jusqu'à l'angle du maxillaire pour se terminer en avant de l'oreille.

Sa branche profonde pénètre dans le thorax, suit l'œsophage et gagne l'intestin grêle.

Symptômes : torticolis, bourdonnements, surdité, douleur à l'épaule et au côté externe du bras.

thorax jusqu'à l'extrémité interne de la clavicule.

Connexions profondes avec le rein, la vessie, le foie, le poumon et le cœur.

Symptômes : anxiété, peur, fatigue, rythme cardiaque accéléré, faiblesse musculaire, plante du pied chaude et douloureuse.

MtRIDIEN DU «MAinE DU CŒUR» OU SHOU lUE YIN (PORTEUR DE 9 POINTS ) D'abord profond, issu du cœur, le méridien émerge dans le quatrième espace intercostal au niveau externe de la clavicule : de là, il se rend à l'aisselle puis parcourt le bras interne jusqu'à la paume, et aboutit à l'extrémité du médius.

Symptômes : émotivité, chagrin, pertes de mémoire, hallucinations, peurs nocturnes, tremblements, palpitations ...

MtRIDIEN DES « 3 FOYERS» OU SHOU SHAO YANG ( PORTEUR DE 13 POINTS ) Ce méridien régulateur de l'organisme commence à l'angle interne de l'annulaire, remonte le doigt puis le dos de la main, le pli postérieur du poigne� le dos du bras pour arriver derrière l'épaule.

Après avoir longé le trapèze, il monte à la mastoïde, fait le tour de l'oreille et se termine à l'extrémité externe du sourcil.

Connexions internes avec le cœur et l'intestin grêle.

Symptômes : surdité, douleur du côté externe de l'épaule et du bras, sueurs, œdème cutané.

MhiDIEN DE LA vtSICULE BILIAIRE.

OU Zu SHAO YANG (PORTEUR DE 44 POINTS ) Partant de l'angle externe de l'œil.

ce méridien irrigue la tempe, le pourtour de l'oreille, le crane d'avant en arrière, l'aisselle, le flanc, la hanche, la fesse, la face externe de la cuisse et de la jambe.

Il se termine à l'angle externe du quatrième orteil.

Symptômes : entorse de la cheville, sciatique, coliques hépatiques, migraines, appréhension, timidité.

MtRIDIEN DU FOIE, ou Zu luE YIN ( PORTEUR DE 14 POINTS ) Du gros orteil, il va dans la cheville, monte sur le tibia, le long de la cuisse, arrive à l'aine, contourne les parties génitales, remonte sur la partie externe de l'abdomen pour se terminer à hauteur de l'estomac.

En profondeur, il pénètre dans la vésicule et le foie, traverse le diaphragme, passe à la gorge et au pharynx, arrive à l'œil, puis au sommet du crane.

Symptômes : vue floue, céphalées, douleurs génitales, œdème, hernies, indigestion, teint blafard ...

LES MÉRIDIENS SECONDAIRES Plus ou moins liés aux précédents, ils diffèrent dans leurs fonctions.

On en distingue trois sortes : LES 11 MhiDIENS TENDINOMUSCULAIRES Ils protègent les ligaments et les articulations de toute situation ou agent agressifs en véhiculant une énergie que les Chinois qualifient de défensive (wei dij.

Leur trajet se superpose partiellement à celui des king, mais demeure superficiel.

C'est sur ces méridiens que l'on agit lorsque se fait jour un conflit mettant en jeu des muscles ou des tendons, par exemple lors d'une contracture du flanc gênant la rotation du tronc.

LES 11 MtRIDIENS DISTINffi Au contraire des précédents, ces méridiens vont en profondeur pour aller toucher les organes.

Ils remontent ensuite vers la gorge, le visage, la nuque et le crane, où ceux d'origine yin rejoignent ceux d'origine yang.

lES «MtRIDIENS MERVEIWUX» Ces méridiens irréguliers suivent un trajet spécifique.

Au nombre de 8, ils sont associés par couple, comme le Vaisseau Gouverneur et le Vaisseau Conception, dont les trajets recouvrent les lignes médianes du tronc.

Ce sont les méridiens merveilleux qui transportent dans tout l'organisme la plus majeure partie de l'énergie ancestrale.

Par ailleurs, ils jouent le rôle de réservoirs : ils captent le trop-plein d'énergie et le restituent quand le besoin s'en fait sentir.

• Sur les 365 points traditionnellement dénombrés, 309 sont placés le long des méridiens principaux, les autres se partageant entre le Vaisseau Conception et le Vaisseau Gouverneur.

Le point serait une sorte de puits d'énergies aptes à se déplacer sous l'effet d'une sollicitation -la puncture.

Ces points existent au niveau tant de la microanatomie («cheminée» neurovasculaire) que de la physique cutanée : la résistance de la peau s'effondre à l'endroit du point.

En exerçant une action sur les points, l'acupuncteur a une commande directe sur l'énergie qui découle de la circulation énergétique.

Tous les points n'ont pas la même importance.

• Sur chaque méridien, un groupe de 5 points «antiques», toujours placés aux extrémités des membres, fait la loi sur le méridien.

Voilà pourquoi l'acupuncteur stimule de nombreux points des pieds et des mains.

Le chiffre 5 est en correspondance avec les 5 éléments (point chaleur, point sécheresse, point froid, etc.).

• Les points «assentiment», ou shu, des organes et entrailles sont des points sources.

Ils exercent une action directe sur l'organe ou la fonction auxquels est lié le méridien.

Ils ont un rôle ralentisseur sur l'énergie de l'organe quand celle-ci est en excès.

• Les points «héraut», ou mu, sont situés sur le thorax et l'abdomen.

On en compte 12, un par organe.

Associés aux points assentiment ils constituent des points de condensation énergétique d'un organe.

Comme ils jouent le rôle d'alarme en cas d'atteinte de l'un des organes, ces points sont très importants pour le diagnostic et la thérapeutique.

LE DIAGNOSTIC Dans un premier temps, le médecin examine, écoute, interroge le malade et palpe les organes, les trajets des méridiens et les pouls.

Puis il étudie plus spécifiquement le yin et le yang de son patient d'après son aspect, son état d'excitation ou, au contraire, d'atonie.

En pathologie chinoise, toute diminution de l'énergie de défense entraîne la maladie.

Le médecin acupuncteur joue le rôle d'intermédiaire entre les énergies du ciel, de la terre et de l'homme.

Il agit sur la peau, qui est l'organe en contact avec le ciel et la terre.

C'est grace aux aiguilles qu'il fait varier l'énergie de l'homme en fonction de l'énergie de l'univers.

LE CHOIX DU TRAITEMENT Une fois le diagnostic établi, l'acupuncteur peut se trouver en présence de deux cas différents : • Des désordres énergétiques purs sans affection caractérisée.

li peut s'agir d'un déséquilibre génér al entre le yin et le yang, ou dans une partie du corps : l'acupuncteur va tonifier la partie opposée pour compenser le désordre.

Exemple : une dominance du yang dans la partie supérieure du corps demandera à tonifier le yin en haut pour tonifier le yang en bas.

• Des affections caractérisées qui nécessitent d'abord d'effacer le symptôme douloureux, ensuite de soigner la pathologie du méridien concerné.

L'EMPLACEMENT DES AIGUILLES En principe, on puncture toujours du yang vers le yin, du haut vers le bas, de la gauche vers la droite, d'arrière en avant et en faisant pénétrer l'aiguille plus ou moins profondément suivant l'affection.

Parfois, 1'11cupundeur «trllvlli/11!» les •igullles après leur mise en place.

Il cherche soit à tonifier, soit à disperser l'énergie.

PRÉCAUTIONS t:acte d'acupuncture est déconseillé lorque les énergies sont profondément bouleversées : pendant les deux premiers jours des règles, après un effort intense, chez un sujet épuisé, en état d'ivresse ou en proie à une violente colère, ainsi que sur une personne affamée ou assoiffée.

Tonifier : c'est appeler l'énergie, la concentrer sur le lieu piqué ou sur ses correspondances.

Pour ce faire, on pique d'un coup sec, en tournant dans le sens des aiguilles d'une montre et de la circulation du méridien; les aiguilles ne restent en place que brièvement.

Disperser : c'est répartir différemmen� faire circuler l'énergie.

On pique lentement.

en tournant dans le sens contraire des aiguilles d'une montre et de la circulation dans le méridien; on laisse les aiguilles en place entre quinze et quarante-cinq minutes.

NOMBRE DE SWCES Pour une affection récente de type zona, torticolis, sciatique, gastro­ entérite, il faut compter de une à trois séances.

Pour une affection ancienne comme l'insomnie, une sciatique récidivante, une colite, il faut compter plusieurs séries de plusieurs séances.

INDICATIONS Médecine énergétique, l'acupuncture vise à renforcer l'énergie essentielle du corps humain et à conserver un état physiologique normal.

En Chine, c'est une médecine préventive.

Affections concernées : • Rhumatismes, pathologies dues au ven� au froid, à l'humidité, qui restent bloqués dans les méridiens principaux ou secondaires et provoquent arthrite et arthrose touchant les muscles et les tendons.

• Névralgies : sciatiques, céphalées et migraines, zona.

l'acupuncture soulage les douleurs, et souvent les guérit.

• Affections spasmodiques : spasmes viscéraux, gastriques, intestinaux (constipations, diarrhées, ulcères), spasmes musculaires • Troubles du sommeil.

• Énurésie et cystite.

• Affections allergiques tels le rhume des foins, les rhinites spasmodiques, l'eaéma, le prurit et l'asthme.

• Petits états dépressifs et angoisse.

• Mal des transports.

• Traumatologie et médecine postopératoire.

• Troubles accompagnant la grossesse (nausées, vomissements, troubles circulatoires, etc.).

• Anesthésie : encore controversée, cette indication de l'acupuncture commence à être envisagée en France, notamment en obstétrique.. »

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