Grand oral du bac : Le coeur et les vaisseaux
Publié le 12/11/2018
Extrait du document
Anatomie générale
Le cœur humain est composé de deux pompes associées, souvent désignées sous les termes de « cœur gauche » et « cœur droit ». Chacune possède une oreillette et un ventricule, communicant par un orifice auriculo-ventriculaire. Les oreillettes sont séparées par des cloisons interauriculaires et les ventricules par des cloisons interventriculaires.
• Les oreillettes forment des cavités arrondies à paroi relativement mince composées de plusieurs couches musculaires. Leur contenance moyenne est de 100 ml. Elles se contractent, mais leur rôle dans l'expulsion du sang est relativement limité (15 à 20 % du débit), tout au moins à des fréquences cardiaques basses.
L'ORGANE VITAL PAR EXCELLENCE
aorte
artère pulmonaire droite
pulmonaire gauche veine cave supérieure oreillette droite
oreillette gauche ventricule gauche ventricule droit
Le cœur humain
Considéré comme le siège des émotions et du courage - pour sa forte réactivité à des sensations traitées, en fait, par le cerveau -, le cœur possède une place à part dans notre imaginaire et dans notre culture. L’activité incessante de cet organe interne se perçoit sans peine et son arrêt signifie la mort quasi instantanée : bien plus que tout autre, il fait figure d'organe vital. Le rôle du cœur est de « pomper » le sang dans le système circulatoire, composé de vaisseaux sanguins (veines, artères et capillaires). Dans ce vaste réseau interne, le sang est propulsé par la pompe cardiaque vers les poumons, où il se charge d'oxygène, et vers les organes, auxquels il apporte oxygène et nutriments.
Le cœur pèse entre 300 et 350 g. Il se contracte plus de 100 000 fois en 24 heures, mettant en circulation l'équivalent de plus de 7 200 litres de sang.
RÔLE ET ÉVOLUTION DU SYSTÈME CIRCULATOIRE
Chez les animaux les plus simples, comme chez les êtres constitués d'une seule cellule (protistes), les échanges s'opèrent facilement avec le milieu extérieur. Chaque cellule accède directement par simple diffusion, aux composés fondamentaux comme l'eau, les sels minéraux ou l'oxygène.
Lorsque la taille de l'organisme s’accroît, le nombre de cellules augmente et la simple diffusion ne suffit plus à alimenter les cellules situées au centre de l'organisme. Le système circulatoire permet de pallier cette insuffisance. Il conduit des liquides intérieurs, mis en mouvement par le cœur, pour que l'environnement cellulaire soit régulièrement renouvelé. À l'origine simple vaisseau contractile, le cœur acquiert, au cours de l'évolution, différentes cavités : il gagne en efficacité, tout en travaillant en collaboration plus étroite avec le système respiratoire.
Chez les animaux comme les lombrics (vers de terre) ou les escargots, le système circulatoire, composé d'une pompe (le cœur) et d'un petit réseau de canalisations (les vaisseaux), n’est pas un système fermé. Il est en communication directe avec le milieu intérieur. Les liquides sont propulsés par le cœur, passent dans les vaisseaux, se retrouvent dans la cavité générale au contact des cellules, puis sont récupérés par d'autres vaisseaux pour retourner au cœur. Chez les animaux plus gros et à l'anatomie plus complexe, tels les vertébrés (des poissons à l'homme), ce système ne suffit plus. Le milieu intérieur atteint un tel volume qu’il offre une résistance trop grande pour permettre la mise en mouvement des liquides. Pour conserver son efficacité, le système circulatoire doit être clos. Le liquide qui circule à l'intérieur, le sang, ne sort plus des canalisations (vaisseaux et capillaires sanguins) au cours de son trajet.
«
Le
nœud sinusal (appelé également
nœud de Keith et Rack) et le nœud
auriculo-ventriculaire (appelé
également nœud d'Aschoff-Tawara)
sont connectés entre eux par le faisceau
de Bachmann, la voie internodale
moyenne et la voie internodale
postérieure.
Du nœud auriculo
ventriculaire part le faisceau de His
prolongé par le réseau de Purkinje qui
se ramifie dans tout le tissu
ventriculaire.
Le tissu nodal présente une
caractéristique étonnante : il est doué
d'auto-rythmicité comme le tissu
cardiaque embryonnaire.
Toutefois,
cette rythmicité n'est pas à la même
fréquence en tout point du tissu nodal.
Dans la pratique, c'est le nœud sinusal
qui impose son rythme (120 à 130
pulsations par minute).
LES VAISSEAUX SANGUINS
L'appareil vasculaire comporte plusieurs
types de vaisseaux, qui se succèdent : les
artères, les artérioles, les capillaires et les
veines.
Les artères partent du cœur,
conduisant le sang vers les poumons ou
les autres organes, alors que les veines
ramènent le sang au cœur.
Allr tRES n ARTtRIOLfS
La paroi des artères est composée de
trois couches concentriques de cellules.
De l'intérieur vers l'extérieur, on trouve
les cellules endothéliales avec une lame
basale et parfois des cellules sous
endothéliales, la couche de cellules
musculaire associée à un tissu
élastique, et enfin une gaine adventice
faite de cellules conjonctives.
L'épaisseur et les propriétés de ces
différentes couches varient selon le
diamètre de l'artère.
les grosses artères
(artères élastiques), par exemple, sont
riches en fibres élastiques alors que les
artères de taille moyenne (artères
musculaires) en possèdent beaucoup
moins.
Les premières forment les gros
troncs artériels à la sortie du cœur et
régularisent l'écoulement du sang.
Les
secondes sont présentes dans les
membres et les organes.
les artères dont le diamètre est
supérieur à 1 mm sont parcourues par
un réseau de petits vaisseaux appelés
vasa vasorum («vaisseaux des
vaisseaux » en latin) dont le rôle est
comparable à celui des capillaires de
n'importe quel organe.
LES CAPILLAIRES
Les capillaires sont les vaisseaux de
plus petit calibre de l'organisme.
C'est à
leur niveau que les échanges se font
entre le sang et les autres tissus.
leur
paroi est formée d'une simple couche
de cellules endothéliales aplaties
entourée par une membrane basale
(qui intègre par endroits un autre type
de cellules, les péricytes).
le diamètre des capillaires étant
invariable, la régulation du débit de ce
réseau se fait par des sphincters (tissus
musculaires en forme d'anneau).
Certains capillaires possèdent toutefois
des cellules musculaires lisses capables
de moduler leur diamètre.
On distingue plusieurs types de
capillaires :
• les capillaires continus, les plus
courants, dont la membrane basale et
l'endothélium ne montrent aucune
ouverture;
• les capillaires continus à pores, ou capillaires
fenêtrés, dont l'endothélium
présente de nombreux pores (ces
vaisseaux sont présents dans les
organes où les échanges liquidiens sont
importants : glomérules rénaux,
glandes endocrines ...
);
• les capillaires discontinus, dont
l'endothélium et la membrane basale
sont percés de trous (présents dans la
moelle osseuse, la rate et le foie).
LES VEINES ET VEINULfS
endothélium
tissu
conjonctif
adventice
Les veines comportent deux types
d'assises cellulaires : l'endothélium, qui
tapisse la paroi interne et, au-dessus de
la lame basale de ce dernier, un tissu
conjonctif riche en fibres de collagène,
ainsi que, pour certaines veines, des
fibres musculaires lisses.
À la différence des artères, les veines ont
une paroi peu épaisse et un calibre (ou
« lumière ») relativement grand.
En
revanche, comme les artères, leur
diamètre est susceptible d'être modulé
pour réguler la circulation du sang.
Elles
possèdent également des vasa vasorum.
les veines de la partie inférieure du
corps, fortement soumises à la pression
orthostatique, sont équipées le long de
leur paroi interne de petites valvules qui
limitent le retour sanguin.
LES VAISSEAUX LYMPHATIQUES
Les capillaires lymphatiques ont une
structure voisine de celle des capillaires
sanguins continus.
Ils ont une lame
basale perforée : le liquide interstitiel
(entre les cellules des tissus) peut
passer facilement entre leurs cellules
endothéliales.
Tous débutent par une structure en
cul-de-sac et rejoignent des vaisseaux,
dont la structure est voisine de celle des
veines.
Des fibres musculaires
disposées dans la paroi de ces
vaisseaux assurent par leur contraction
régulière la progression du liquide
lymphatique.
En outre, des valvules
réduisent la circulation en sens inverse.
LE CYCLE CARDIAQUE
Le cœur est caractérisé par son activité
rythmique de contraction.
Chez un
homme au repos, la fréquence de
pulsation cardiaque varie entre 60 et 80
battements par minute.
Le pouls et les
bruits du cœur suivent exactement cette
fréquence.
En réduisant le volume
interne du cœur, la contraction du
muscle cardiaque propulse le sang
dans les artères et dans tout le réseau
circulatoire.
La contraction est simultanée dans le
cœur droit et gauche, mais la
contraction des ventricules est dissociée
de celle des oreillettes.
Le cycle
cardiaque est toujours le même.
SYSTOLE
AURICULAIRE
Le cycle commence par la contraction
des oreillettes (systole auriculaire), qui
propulse le sang dans les ventricules.
Un léger reflux du sang vers les veines
est également noté.
La forme générale
des oreillettes varie peu au cours de la
contraction ; leur taille est simplement
réduite.
La systole auriculaire
représente un cinquième de la durée
du cycle.
SYSTOLE VENTRICULAIRE
Vient ensuite la systole ventriculaire, qui
représente deux cinquièmes du cycle
complet (soit 0,2 seconde au repos).
Sous l'effet de la contraction
musculaire, les ventricules changent de
forme : oblongue et pointue au repos,
la partie inférieure du cœur devient
globuleuse.
L'organe effectue
également une légère rotation.
On distingue deux phases :
·La première est dite isométrique (ou
isovolumétrique) et dure 0,05 s.
Elle
correspond à une augmentation de la
tension musculaire, mais sans
changement de volume ni de pression à l'intérieur
de la cavité.
Les valvules
auriculo-ventriculaires se ferment
• La seconde est dite isotonique (phase
d'éjection).
La pression ventriculaire
augmente rapidement si bien que les
valvules sigmoïdes s'ouvrent et laissent
passer le sang.
Après 0,1 s,la pression
est à son maximum et 80 % du sang
mobilisé est éjecté.
Puis l'éjection
ralentit (pendant 0,15 s).
Le volume de
sang restant dans chaque ventricule est
alors approximativement de 70 ml
(volume résiduel), sur les 150 ml de
départ.
Pendant la systole ventriculaire, les
oreillettes se décontractent (diastole
auriculaire).
Leur volume intérieur
augmente, si bien que le sang des
veines caves et pulmonaires est aspiré.
DIASTOLE VENTRICULAIRE
Lorsque la décontraction des
ventricules (diastole ventriculaire)
débute, les valvules sigmoïdes se
ferment du fait de la baisse de
pression.
On observe d'abord un
relâchement isométrique qui dure
0,05 s.
puis un relâchement
1--------------1 volumétrique qui entraîne le
LES BRUITS DU CŒUR
L'écoute des bruits du cœur est un
examen pratiqué par tous les
médecins, au moyen d'un
stéthoscope qui permet d'amplifier
les sons et offre une grande qualité
de réception.
1 successi
vement deux
bruits qui se
reproduisent à
chaque cycle
cardiaque.
le premier est
sourd, grave et
prolongé
(équivalent :« poum ! »).
Il se produit
à la fermeture des valvules auriculo
ventriculaires et à l'ouverture des
valvules sigmoïdes pendant la
contraction des ventricules.
Un second bruit se manifeste après
un temps appelé « petit silence ».
Produit par la fermeture des valvules
sigmoïdes, il est bref et sec ( « tac ! »).
Un silence suit encore avant le retour
du premier bruit.
Avec un appareil plus sophistiqué
qu'un simple stéthoscope, il est
possible d'enregistrer deux autres
bruits : un troisième au début de la
diastole et un quatrième juste avant la
systole.
Tous ces bruits peuvent être modifiés
par une pathologie cardiaque.
• En cas d'altération du myocarde, les
troisième et quatrième bruits peuvent
devenir audibles à l'oreille.
leur
succession fait alors penser au galop
d'un cheval.
• Si les voies d'écoulement entre les
oreillettes et les ventricules sont
altérées ou partiellement obstruées,
le sang aura du mal à passer et
produira un bruit particulier
ressemblant à un souffle ou un
roulement.
• Si la pression sanguine est
fortement modifiée, les bruits
deviennent plus sourds ou plus secs.
• lorsque le péricarde est affecté, des
bruits de frottement peuvent
apparaître.
remplissage
de la cavité par aspiration.
En 0,1 seconde au total, 70 % du sang
éjecté a été remplacé.
Cette période de relâchement général
dure les deux cinquièmes restants du
cycle.
RÉGULATION DU RYTHME CARDIAQUE
le rythme
cardiaque
peut subir de
grandes variations en
fréquence, voire en
régularité.
Une augmen
tation de
fréquence est
appelée
ttlchyctlrdie, tandis que la bradycardie
correspond à une diminution de la
fréquence.
Si le rythme normal est chez un adulte
au repos d'environ 70 battements par
minute, il est d'autant plus grand que
l'individu est jeune : 90 chez un enfant
130 chez un nourrisson.
Ce fait est à
mettre en parallèle avec des données
issues du monde animal, qui montrent
une corrélation inverse entre la taille et
la fréquence cardiaque.
AUTOMATISME CARDIAQUE
le cœur produit lui-même les
excitations destinées à provoquer la
contraction du myocarde.
Ce signal
rythmique spontané, de nature
électrique, est produit par le nœud de
Keith et Rack.
L'excitation se propage
rapidement à toute l'oreillette droite
puis vers l'oreillette gauche.
Cette
propagation n'étant pas instantanée, les
deux oreillettes se contractent avec
quelques millisecondes d'écart.
Treize millisecondes plus tard, l'onde de
dépolarisation atteint le nœud
d'Aschoff-Tawara où sa progression est
ralentie (elle ne touche le faisceau de
His que 87 ms plus tard).
Elle poursuit
ensuite sa progression dans les
branches droite et gauche du faisceau,
puis irradie à travers le myocarde par le
réseau de Purkinje.
La contraction des
deux ventricules est alors déclenchée.
RtCULATION NERVEUSE
L'activité du cœur est continuellement
adaptée aux besoins de l'organisme.
Le rythme de base est modulé par des
nerfs du système nerveux végétatif.
Ces derniers agissent à la fois sur la
fréquence de contraction et sur
l'excitabi lité du cœur.
les influx inhibiteurs sont issus du nerf
vague, ou pneumogastrique (qui
appartient au système
parasympathique).
Il traverse le plexus
cardiaque, situé au niveau de la crosse
aortique.
Libérant de l'acétylcholine,
une substance activatrice (ou
neuromédiateur) au niveau du nœud
de Keith et Rack (mais aussi dans une
moindre mesure au niveau de Aschoff
Tawara), il diminue le rythme
cardiaque.
Comme l'activité rythmique
spontanée du cœur est de 120
battements par minute et que la
fréquence moyenne au repos est de 70,
on en déduit que le rythme cardiaque
est continuellement sous l'influence du
pneumogastrique.
Les influx excitateurs arrivent par des
nerfs issus de la moelle épinière
(appartenant au système
orthosympathique).
Leurs fibres font
relais dans le plexus stellaire avant de
rejoindre le plexus cardiaque et se
projettent dans tout le tissu nodal ainsi
que dans le myocarde.
Le
neuromédiateur libéré est la
noradrénaline.
En cas de stress ou d'rmotion forte, la
glande médullosurrénale sécrète dans
le sang une hormone, l'adrénaline.
Elle
est très voisine de la noradrénaline et
ses effets sont les mêmes : elle
provoque une augmentation rapide de
la fréquence cardiaque.
L'ÉLECTROCARDIOGRAMME Le cœur est un muscle et comme pour
tous les muscles, sa contraction
s'accompagne de variations
électriques.
Examen particulièrement
courant l'électrocardiogramme
permet de juger du bon
fonctionnement du cœur.
En posant
des électrodes (à proximité du cœur et
selon une disposition standardisée), il
est possible de recueillir et d'analyser
le signal produit par les battements
cardiaques.
Le frtlcf! montre plusieurs ondes
notées : P.
Q R, 5, T.
L'onde P correspond à l'activation des
oreillettes tandis que le complexe QRS
représente la propagation de
l'excitation au reste du cœur.
L'onde T
est contemporaine de la phase de
récupération..
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