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Grand oral du bac : Le foie

Publié le 12/11/2018

Extrait du document

Si on connaît bien le malaise sans gravité de 11 heures quand on n'a pas pris de petit-déjeuner, en revanche une hypoglycémie, quand elle se prolonge, peut avoir des répercussions très graves, notamment sur le cerveau, et entraîner une perte de connaissance, un coma ou même la mort.

 

Ainsi, lorsque le glucose est présent en excès dans le sang, le foie est capable de le prélever et de le stocker dans son tissu sous forme de glycogène. Le glycogène est une molécule qui peut être représentée comme une association sous forme d'une longue chaîne de molécules de glucose. La molécule de glycogène présente l'avantage de pouvoir être facilement « coupée » pour redonner rapidement des molécules de glucose. Ainsi, lorsque le taux de glucose sanguin est trop faible, le foie dégrade le glycogène pour libérer du glucose dans le sang. Ceci permet d'assurer à l’organisme un apport de glucose suffisant. Dans certains cas, lorsque l'apport alimentaire en sucres n'est pas suffisant et que les réserves de glycogène sont faibles, le foie est capable de fabriquer du glucose à partir d'autres substances telles que les graisses. C'est ce qui se passe lorsque l'on fait un régime amaigrissant et que l'on réduit sa consommation de sucre. Les graisses vont être libérées du tissu adipeux et vont être transformées en glucose par le foie (mais également par les muscles).

DES FONCTIONS VITALES

 

Le foie est un organe très important tant en volume qu'en terme de fonction. Très vascularisé, le foie est situé sur le trajet du courant sanguin qui provient de l'intestin. Il peut ainsi contrôler les substances issues de l'alimentation qui se trouvent dans le sang. Le foie assure ainsi un grand nombre de fonctions vitales avec notamment la détoxification du sang et le maintien de la glycémie. L'importance physiologique du foie est telle que lorsqu'il n'est plus capable d'assurer ses fonctions, il faut d'urgence recourir à une greffe.

DONNÉES ANATOMIQUES

Le foie est, au même titre que les glandes salivaires et le pancréas, une glande annexe du système digestif. Mais c'est de loin la plus volumineuse. En effet, chez l'adulte, le foie pèse environ 1,5 kg et contient à chaque instant 800 à 900 g de sang. De forme grossièrement triangulaire, le foie mesure environ 28 cm dans le sens transversal, 16 cm de haut et 8 cm d'épaisseur dans sa région la plus étendue. Situé dans la cavité abdominale droite, il recouvre la quasi totalité de l'estomac. Dans sa partie supérieure, le foie borde le diaphragme qui le sépare du poumon droit et d'une partie du cœur. Dans sa partie inférieure, il surplombe les viscères abdominaux (intestin, estomac...). Le foie est entouré d'un tissu conjonctif (appelé la capsule de Glisson) qui s'invagine et dessine dans le foie différents lobules. Le foie est ainsi séparé en deux lobules principaux : le droit (représente environ les 2/3 du foie) et le gauche (environ 1/3 du foie), et en deux autres lobules plus petits : le lobule caudé à sa face postérieure et le lobule carré à sa face inférieure. Chacun de ces lobules est constitué de cellules hépatiques ou hépatocytes qui s'organisent autour d'une multitude de petits capillaires sanguins. Le foie est en effet très richement vascularisé. C'est son importante vascularisation qui lui confère sa couleur rouge brunâtre. Si on vide le foie de son sang, le foie reprend sa couleur naturelle qui est jaune pâle. On ne compte pas moins d'un litre et demi de sang traversant le foie chaque minute. Cette importante vascularisation est également un élément nécessaire à ses fonctions.

« qui ne peuvent pas se dissoudre dans l'eau et par conséquent dans le sang.

Le foie fabrique également de nombreuses enzymes intervenant dans la digestion, synthétise de nombreuses vitamines et stocke le fer ainsi que ces vitamines et assure (comme la rate) l'élimination des globules rouges altérés.

DÉTOXIFICATION DE L'ORGANISME À ce rôle dans le métabolisme énergétique de l'organisme s'ajoute un rôle très important du foie dans la détoxification de l'organisme.

L'organisme est constamment soumis à des substances, d'origine endogène ou exogène, qui peuvent être toxiques pour lui.

En effet, la dégradation normale des protéines par l'organisme conduit à la production de certaines substances, telles que l'ammoniaque, qui sont toxiques.

Le foie est capable de transformer ces substances pour qu'elles puissent être éliminées par les urines.

Le foie est également capable d'éliminer l'alcool, certaines drogues et médicaments mais également des btldérirs ou des déchets organiques contenus dans le sang.

Il permet ainsi d'épurer le sang provenant du système digestif avant que celui-ci ne passe dans la circulation sanguine générale.

Le foie agit comme un filtre du sang provenant du système digestif mais cette position stratégique le rend également très vulnérable aux composés toxiques contenus dans le sang (alcool, drogues, médicaments ...

).

LES MALADIES DU FOIE É tant donné l'importance considérable du foie dans le fonctionnement de l'organisme, les maladies qui l'atteignent sont par conséquent particulièrement préoccupantes.

I.IS HÉPATITES Les hépatites sont une inflammation du foie dont les causes peuvent être multiples (infectieuse, médicamenteuse, toxique ou auto­ immune).

Lorsque celles-ci sont dues à un virus, on parle alors d'hépatites virales.

Il existe au moins six types d'hépatites virales (A, B, C, D, E et G) liées à des virus différents (le virus de l'hépatite G n'ayant été identifié que récemment).

Néanmoins, les hépatites A, B et C restent les plus fréquentes.

l'hépatite A L'hépatite A est la plus fréquente des hépatites virales.

On compte 10 000 à 30 000 nouveaux cas par an en France.

Elle se transmet essentiellement par voie alimentaire par la consommation d'eau ou d'aliments contaminés.

La contamination est dite féco-orale car elle est due à une contamination des mains ou des aliments par les selles d'un sujet atteint.

L'incubation du virus est de 15 à 40 jours.

Lorsque la maladie se déclare, les symptômes ressemblent généralement à ceux d'une grippe : fatigue, douleurs musculaires ou articulaires, température, maux de tête, nausées ...

Ensuite, certaines personnes peuvent remarquer un jaunissement du blanc des yeux et de la peau.

Ces symptômes peuvent durer plusieurs semaines et nécessiter parfois une hospitalisation mais dans bon nombre de cas ils sont tout à fait mineurs.

Dans de très rares cas, l'hépatite A peut être très grave (forme fulminante de la maladie).

Elle se manifeste alors par des troubles de conscience puis un coma, et nécessite d'urgence une greffe de foie.

Dans la forme classique, la maladie guérit d'elle-même au bout d'une période d'environ 6 mois.

La personne guérie est alors immunisée contre la maladie et plus aucune trace du virus ne peut être détectée dans l'organisme de celle-ci.

L'hépatite A n'engendre que dans de très rares cas des séquelles comme une cirrhose ou une hépatite chronique.

Il est rare de mourir de l'hépatite A, mais pour les personnes infectées de plus de 40 ans, le taux de mortalité peut atteindre 3 %.

Comme pour beaucoup d'affections virales, il n'existe pas de traitement et la maladie doit suivre son cours.

Pendant la phase aiguë, la consommation d'alcool est néanmoins interdite et il faut limiter la consommation de médicaments qui présentent une toxicité pour le foie.

On dispose depuis 1982 d'un vaccin pour prévenir l'infection.

Le vaccin s'avère efficace sur plus de 90 OJo des personnes exposées au virus.

l'hépatite B L'hépatite B est une maladie grave qui peut évoluer vers une hépatite chronique.

Elle est très fréquente dans le monde en particulier en Afrique subsaharienne et en Asie du sud-est.

La transmission de l'hépatite B se fait essentiellement par voie sanguine et voie sexuelle, avec une incubation du virus qui peut être longue {50 à 150 jours).

Comme pour l'hépatite A, dans la majorité des cas, les symptômes de l'hépatite B ressemblent à ceux de la grippe et passent souvent inaperçus.

Dans environ 1 cas sur 100, l'hépatite peut prendre une forme fulminante.

La majorité des personnes infectées guérissent et sont complètement immunisées contre le virus.

Néanmoins, 5 à 10 OJo des adultes, 25 à 50 OJo des enfants de moins de 5 ans et jusqu'à 90% des nourrissons ne parviennent pas à se débarrasser complètement du virus de l'hépatite B.

On répertorie 100 000 à 150000 personnes porteuses du virus en France et 350 millions de personnes dans le monde.

les porteurs du virus sont par conséquent susceptibles de contaminer d'autres personnes.

la plupart des porteurs du virus resteront en bonne santé mais une minorité estimée à 5 à 10% développera une hépatite chronique, une cirrhose ou une cancer du foie.

Il existe certains traitements de l'hépatite B comme l'interféron alpha 2-B qui visent à empêcher la multiplication du virus et qui donne des résultats durables chez 15 à 20% des personnes traitées.

L' infection par le virus de l'hépatite B peut être prévenue par une vaccintdion qui est efficace dans 90 % des cas.

Cette vaccination a été particulièrement médiatisée dans les années 2000 car on l'accusait de provoquer une sclérose en plaques (maladie neurologique très invalidante).

À ce jour aucun lien de causalité n'a pu être établi entre ce vaccin et la survenue d'une sclérose en plaques et compte tenu du risque très élevé de contamination par le virus de l'hépatite B, la vaccination est toujours fortement conseillée.

l'hépatite C L'hépatite C est une maladie très fréquente.

Le nombre de personnes atteintes en France serait de près de 800 ooo avec 5 ooo nouveaux cas par an.

La maladie se transmet essentiellement par le sang.

les symptômes de l'hépatite C passent généralement inaperçus ou se limitent à une fatigue.

Dans certaines formes sévères d'hépatite C, des symptômes liés au mauvais fonctionnement du foie peuvent être observés (coloration jaune de la peau et des yeux, gros abdomen, ecchymoses qui se forment facilement, saignements internes, état intermittent de confusion, de désorientation ou d'incapacité à réaliser des tâches mentales, coma ...

).

Il existe des traitements médicamenteux pour ces complications qui peuvent maintenir les patients dans de bonnes conditions pendant des années.

Dans 30 % des cas les personnes guérissent et parviennent même à se débarrasser complètement du virus .

70 % de personnes infectées restent donc porteuses du virus.

L'hépatite devient alors chronique et les personnes atteintes sont potentiellement contaminantes.

Dans 20 % des cas, l'hépatite chronique évolue vers une cirrhose parfois plusieurs années après la contamination.

Cette cirrhose pourra ensuite dans 3 à 10 % des cas évoluer en cancer du foie.

Il n'existe malheureusement actuellement aucun vaccin contre le virus de l'hépatite C.

Comme pour l'hépatite B, des traitements visant à limiter la multiplication du virus sont administrés au malades et sont efficaces dans 55% des cas.

LA CIRRHOSE La cirrhose est une affection irréversible et diffuse du foie qui se manifeste par une atteinte des cellules hépatiques, une transformation du tissu hépatique qui devient fibreux et le regroupement de cellules hépatiques essayant de fonctionner normalement (nodules de régénération).

Le foie n'est alors plus en mesure de remplir ses fonctions.

Dans 50 à 75 OJo des cas de cirrhose, c'est une consommation excessive d'alcool qui est en cause.

La cirrhose peut également être la conséquence d'une hépatite chronique liée au virus C dans 15 à 25 % des cas ou au virus B dans 5 % des cas.

La cirrhose quelle que soit sa cause est à l'origine de 15 000 décès par an en France.

Il n'existe pas de traitement, si ce n'est l'arrêt total de la consommation d'alcool dans le cas des cirrhose alcoolique, et le seul remède est la greffe de foie.

LE CANCER DU FOIE Le cancer du foie peut se développer spontanément au dépend des cellules hépatiques mais il est souvent la conséquence d'une cirrhose d'origine virale ou alcoolique.

Il peut également, du fait de son importante vascularisation, être secondaire à des métastases issues d'un cancer au niveau d'un autre organe.

L'importance fonctionnelle du foie rend le pronostic de cancer du foie très mauvais.

Lorsque l'état du patient le permet et que la tumeur est peu étendue, on réalise l'ablation de la partie du foie atteinte.

Dans le cas contraire, les patients nécessitent une greffe.

GREFFES ET CAPACITÉ DE RÉGÉNÉRATION DU FOIE Le foie est un organe vital.

Lorsque celui-ci n'est plus capable de remplir ses fonctions à cause d'une cirrhose (virale ou alcoolique) ou d'un cancer, une greffe doit être envisagée.

La transplantation hépatique est la greffe la plus fréquente après celle du rein.

la première transplantation de foie a été réalisée en 1963 aux États-Unis et en 1974 en France à l'Hôpital Paul Brousse de Villejuif.

C'est une intervention qui est aujourd'hui bien maîtrisée.

La survie moyenne à un an après la greffe est de 80 à 95 % en fonction de la maladie du patient.

En 2002, 882 transplantations hépatiques ont été réalisées en France.

Près d'un tiers des personnes greffées avaient une cirrhose alcoolique, 15% une cirrhose consécutive à une hépatite Ce t 13% un cancer du foie.

Le pronostic de la greffe est très bon puisque la moitié des patients greffés sont encore en vie 15,8 ans après la greffe.

Si la greffe du foie est une intervention qui donne des résultats satisfaisants, le problème réside dans le nombre d'organes disponibles.

Dans la majorité des cas, le foie du malade est enlevé en totalité et remplacé par celui du donneur mais les organes disponibles sont peu nombreux comparés au nombre de malades en attente d'une greffe.

La bipartition du greffon, consistant à séparer en deux le foie prélevé sur une personne décédée et permettant ainsi de greffer deux personnes avec un seul foie, a quelque peu amélioré cet état de fait.

La réussite de la greffe incomplète du foie est révélée par la survie de 70 % des patients 10 ans après la greffe.

Cette avancée technique a permis d'étendre le prélèvement du greffon à des donneurs vivants.

En effet, une partie du foie peut être prélevée sur un donneur vivant sans perturber la fonction hépatique.

En 2000, 806 foies ont été greffés dont 56 provenaient de donneurs vivants.

La technique consiste à prélever l'un des lobules (droit ou gauche) pour le greffer chez le malade.

La greffe à partir d'un donneur vivant donne de meilleurs résultats car, le donneu r étant apparenté, il y a généralement une meilleure compatibilité entre le donneur et le receveur.

L'intervention peut de plus être programmée à l'avance.

Le donneu r et le receveur sont opérés en même temps et le foie est rapidement greffé ce qui lui laisse moins le temps de se détériorer.

Actuellement, le don d'organes entre vivants est limité aux parents du premier degré (parents, enfants, frères, sœurs).

Exceptionnellemen� un don entre conjoint peut être accepté sur décision de justice.

le donneur doit dans tous les cas être majeur, demandeur et volontaire.

Pour laire face à la pénurie d'organe, l'Académie Nationale de Médecine a exprimé le vœu que les conditions de don d'organes à partir d'un donneur vivant soient étendues aux parents du second degré (oncles, tantes, cousins et compagnon ou compagne du receveur).

Un seul lobule greffé permet de restaurer un foie complet chez le malade.

Chez le donneur, le foie est également capable de se régénérer en quelques semaines.

Ceci illustre l'étonnante capacité du foie à se régénérer lorsqu'il est sain.

En l'absence de toute ablation, le foie présente très peu de divisions de ses cellules.

On observe en effet une division cellulaire pour 20 000 hépatocytes.

Lors d'une ablation du foie (hépatectomie) incomplète, chaque hépatocyte augmente sa capacité de se multiplier et l'on peut ainsi observer 1 à 2 divisions cellulaires par hépatocyte.

Des études effectuées chez le rat ont montré que lorsque l'on effectuait l'ablation de 70 % du foie, celui-ci était capable de se régénérer complètement en 7 à 10 jours.

Il a ainsi été montré que l'on pouvait effectuer jusqu'à 12 hépatectomies itératives et observer une régénération complète du foie sans aucun problème.

le foie est, d'autre part, capable de s'adapter à son environnement.

En effet, lorsqu'un foie est greffé sur un individu de corpulence différente, on observe une adaptation de la taille du foie transplanté.

Il existe donc des mécanismes de régulation de la taille de cet organe pour qu'il s'adapte parfaitemen t à son hôte.. »

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