Grand oral du bac : LE THERMALISME

« Le thermalisme de phénomènes chimiques dans le magma.

Ainsi s'explique leur richesse en soufre, en gaz rares, en métaux ou en radioactivité.

C'est le cas de Chaudes-Aigues ou de Vichy en Auvergne, de Pl ombières ou de Luxeuil dans les Vosges.

D'autres sources sont la résurgence d'eaux de ruissellement, qui se chargent de minéraux en traversant les couches profondes du sous-sol: Salies-de-Béarn, Évian, Vittel, Contrexéville sont de ce type.

D'autres enfin combinent les deux possibilités, comme les sources du Mont-Dore, de La Bourboule ou de Châtelguyon.

Le captage de sources classées est sous le contrôle des ingé­ nieurs du service des Mines.

Ils sont chargés de garantir le débit, la constance des propriétés phy­ siques et la pureté chimique de l'eau.

Les eaux thermales sont classées en grandes catégories selon leur composition et leur teneur en sodium, en calcium, en fer, en magnésium, ou en métaux (en faible quantité).

Les eaux bicarbonatées sont riches en gaz carbonique et souvent pétillantes.

Les eaux sulfatées sont caractérisées par la pré­ sence de soufre peu utilisable par l'organisme, alors que les eaux sulfurées, à l'odeur caractéris­ tique d'œuf pourri, contiennent un soufre très assimilable par le corps.

Les eaux chlorurées sont riches en sel.

De nombreuses sources ne présen­ tent pas d'élément dominant.

Les indications du thermalisme Les deux cent une stations thermales françaises sont classées en douze grandes catégories.

La rhumatologie et les séquelles de trauma­ tismes sont l'indication agréée de soixante-huit stations.

Les caractères physiques de l'eau ont une importance majeure: température, débit, radioactivité.

Les soins sont pratiqués sous forme de douches ou de bains, d'application de boue ou de vapeur dans une étuve.

Les maladies béné­ ficiaires sont l'arthrose, les névralgies, les rhuma­ tismes inflammatoires, les séquelles osseuses et articulaires d'accidents, la goutte.

Les maladies neurologiques concernent quatre stations, où la rééducation en piscine et les mas- Les thermes .....

de Budapest.

De nombreuses sources thermales sont utilisées dans des établissements de bains somptueux au bord du Danube et à Buda.

Les Hongrois vont • aux bains • comme nous allons à la piscine.

Thermalisme ou ......

thalassothérapie, santé et beauté, l'eau et ses bienfaits attirent une clientèle de plus en plus nombreuse et de plus en plus jeune, bouleversant l'image longtemps «viel/lote • des cures.

sages sous la douche sont essentiels.

On y soigne les séquelles motrices ou douloureuses d'acci­ dents et d'interventions chirurgicales.

Les maladies psychosomatiques, très diverses, sont prises en charge dans six stations, qui propo­ sent douches, bains chauds prolongés, relaxation et ergothérapie.

Les meilleures indications sont les troubles de l'émotivité et du sommeil, les manifestations physiques des troubles anxieux, le surmenage, la désintoxication médicamenteuse, la postcure de troubles mentaux.

Les maladies cardiaques et artérielles se trai­ tent dans trois stations à l'aide de gaz thermaux ou de douches.

Les maladies bénéficiaires sont l'artérite des membres inférieurs (obstruction des artères de la jambe), les troubles vasculaires des extrémités comme la maladie de Raynaud, l'hypertension artérielle.

Dix stations riches en eau faiblement minérali­ sée, tiède et radioactive, soignent essentiellement les séquelles de phlébite, les complications des varices et les hémorroïdes.

La principale tech­ nique est le bain tiède prolongé suivi du repos allongé.

La gynécologie est la spécialité agréée de trei­ ze stations, dont trois à titre principal.

On y utilise l'irrigation vaginale à faible pression, les bains, les pulvérisations, les applications de boue sur l'abdomen.

Les maladies traitées sont les dou­ leurs génitales, la stérilité, les inflammations vagi­ nales et les troubles circulatoires du bassin.

Les maladies des voies respiratoires (nez, gorge, oreilles, bronches) intéressent trente-huit stations.

Les soins globaux sont la nébulisation, les aérosols, les inhalations.

On y pratique aussi des soins du nez par bain et douche d'eau ou de gaz, de la gorge par pulvérisation et gargarisme, l'insufflation de gaz dans les trompes d'Eustache.

Ces cures conviennent aux maladies dominées par l'allergie et l'irritation: asthme, rhinites et pha­ ryngites chroniques, polypose nasale, angines, bronchites à répétition, otite séreuse, dilatation des bronches.

Les enfants ont suivi avec succès une cure thermale dans ces stations.

Les maladies de la peau et des muqueuses sont prises en charge dans treize stations sous forme de bains, de douches, de pulvérisations, de compresses et d'injections.

On y soigne l'eczé­ ma, les démangeaisons chroniques, les séquelles de brûlures, les maladies de la bouche, l'acné, le psoriasis.

La stomatologie, traitement des maladies de la bouche et de la langue, est la spécialité de douze stations qui pratiquent surtout des soins locaux et des cures à la buvette.

Les maladies de l'appareil digestif et du méta­ bolisme concernent dix-sept stations où la bois­ son abondante à la buvette joue un rôle essentiel.

La cure est complétée par des bains, des douches, des compresses ou des cataplasmes.

Chaque station est spécialisée dans les maladies de l'estomac, du foie, de la vésicule ou du côlon.

Les maladies de l'appareil urinaire dominent dans onze stations où le traitement associe une boisson abondante, un repos allongé, les bains et les douches.

Deux grandes affections sont concernées: la lithiase (présence de calculs dans les voies urinaires) et les infections chroniques de la vessie ou de la prostate.

Les troubles généraux du développement de l'enfant se font dans six stations.

On y soigne les retards de croissance, les déficiences de l'état général, le rachitisme, les suites opératoires, l'énurésie, les troubles caractériels mineurs.

Comment faire une cure thermale? !..: indication d'une cure thermale est prescrite par le médecin traitant, qui adresse une demande de prise en charge au centre de Sécurité sociale, auprès duquel les renseignements sont dispo­ nibles.

L'accord du médecin-conseil permet la prise en charge des soins médicaux relatifs à la cure.

Le solde reste à la charge du patient, sauf prise en charge complémentaire par sa mutuelle.

Une cure dure de dix-huit à vingt et un jours, avec des soins six jours sur sept.

Elle commence et se termine par une visite médicale chez un médecin agréé qui détermine la nature des soins adaptés à chaque cas.. »