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Grand oral du bac : Les reins

Publié le 11/11/2018

Extrait du document

Le bord externe est convexe et le bord interne concave présente une échancrure, le hile, au travers de laquelle passent les nerfs, les vaisseaux et les uretères.

Chaque rein est surmonté par une glande surrénale dite « endocrine » qui produit des hormones (adrénaline, corticoïdes) déversées directement dans le sang.

Chaque rein est entouré de trois membranes : la première (capsule rénale) accolée au rein constitue une barrière étanche contre les infections ; la seconde (capsule adipeuse) permet la fixation de l'organe sur la face interne du tronc et le protège contre les traumatismes ; la troisième (fascia rénal) permet l'ancrage du rein et de la glande surrénale aux organes adjacents.

Chaque rein sain peut à lui seul assurer la fonction rénale, ce qui permet à un individu porteur d'un seul rein de mener une vie normale.

Au niveau interne, le rein est constitué de trois parties : la couche externe du rein ou cortex, la couche interne ou médulla et, au centre, le bassinet, sorte d'entonnoir qui collecte l'urine au fur et à mesure de sa production et se déverse dans l'uretère puis dans la vessie.

La médulla contient plusieurs structures striées appelées pyramides rénales qui, avec le cortex, forment le parenchyme qui constitue la partie fonctionnelle du rein. Le sommet de chaque pyramide, appelé papille, possède des ouvertures microscopiques qui débouchent dans un petit puis un grand calice. C'est au niveau des calices qu'est recueillie l'urine définitive qui est collectée dans le bassinet.

Le parenchyme contient

les unités fonctionnelles du rein appelées néphrons. On dénombre environ 1,2 million de néphrons dans chaque rein. 

FILTRES ET REGULATEURS

Le système urinaire est constitué par l'ensemble des organes qui contribuent à la production et à l’évacuation de l’urine.

Au cœur de ce système se situent les deux reins, organes vitaux qui jouent le rôle de station d'épuration de l’organisme. L’urine formée au niveau de chaque rein est excrétée dans l’uretère et acheminée provisoirement dans la vessie avant d’être éliminée vers l’extérieur par l’urètre. Reins et uretères forment la partie haute et vessie et urètre la partie basse de l’appareil urinaire.

Ce système ouvert sur l'extérieur participe, comme les poumons, la peau et le tube digestif, à l'élimination des déchets produits par le fonctionnement de l’organisme.

L'ANATOMIE DE L'APPAREIL URINAIRE

Le rein et les uretères

• Les deux reins sont situés juste au-dessus de la taille, de chaque côté de la colonne vertébrale et en arrière du péritoine, l'enveloppe qui tapisse l’abdomen. Le rein droit comprimé par le foie est légèrement plus bas que le rein gauche situé contre la rate.

• Le rein est un organe en forme de haricot qui pèse environ 150 g chez l'adulte. En moyenne long de 12 cm, large de 6 cm, le rein dont l'épaisseur est de 3 cm tient dans la main.

La vessie et l'urètre

 

La vessie est un organe creux situé dans la cavité pelvienne et constituée d'une musculature lisse. Ce réservoir peut contenir 500 ml d'urine, mais dès qu'elle en contient 150 ml, le besoin d'uriner apparaît.

 

La miction - action d'uriner -est un processus déclenché de manière réflexe ou volontaire. L'urètre est le conduit qui sert à évacuer l'urine hors de l’organisme. Deux sphincters, l'un interne

 

- au contrôle indépendant de la volonté -, l'autre externe

 

- au contrôle volontaire -, ferment l'urètre afin d'empêcher

 

les fuites d'urine entre deux mictions.

 

La longueur et les fonctions

 

de l'urètre diffèrent entre la femme et l'homme. Chez la femme, l'urètre mesure 3 à 4 cm de long,

« Celle-ci est très diluée.

En revanche, les molécules de grosse taille comme les protéines, les éléments figurés du sang- globules rouges, globules blancs et plaquettes -ne traversent pas la paroi du glomérule.

• Cette urine issue de la filtration au niveau des glomérules contient encore des nutriments vitaux qui sont réabsorbés par le rein, c'est à dire renvoyés dans la circulation sanguine.

Le glucose par exemple, est absent de l'urine définitive car il est entièrement réabsorbé.

• En vingt-quatre heures, les reins produisent 180 litres d'urine primitive, alors que l'organisme éliminera seulement 1,51itre d'urine définitive.

• La quasi-totalité de l'urine primitive est réabsorbée au cours d'une seconde étape effectuée par l'appareil tubulaire constitué de tubules contournés qui, mis bout à bout, seraient longs de plusieurs centaines de kilomètres.

• !:eau, divers sels minéraux- sodium, potassium, calcium ...

-, les acides aminés qui composent les protéines ainsi que le glucose sont ainsi réabsorbés dans le sang au niveau des tubes proximaux et distaux.

• Parallèlement a lieu en sens inverse, du sang vers l'urine, la sécrétion de diverses substances : des sels minéraux en excès, des produits de dégradation du métabolisme comme l'urée, l'acide urique et la créatinine, des substances étrangères (médicaments) sont éliminés à travers les tubules.

• À la fin des trois processus de filtration glomérulaire, de réabsorption et de sécrétion, l'urine définitive est formée.

Très concentrée, elle ne contient plus que des déchets issus du métabolisme et des substances inutiles.

• Ces processus complexes sont contrôlés par des hormones secrétées par l'organisme, notamment l'aldostérone, qui est produite par la glande surrénale, et l'hormone antidiurétique - ou vasopressine -, qui est fabriquée par l'hypophyse.

Lorsque l'apport d'eau à l'organisme est insuffisant.

la sécrétion de cette hormone augmente et stimule la réabsorption d'eau par le rein ce qui a pour effet de limiter la quantité d'urine produite.

LA REGULATION OU MILIEU INTERIEUR • Pour bien fonctionner, l'organisme ajuste la composition du milieu intérieur aux besoins de l'organisme.

Ces besoins varient en fonction de la physiologie, de l'alimentation et de l'environnement.

• Le concept du milieu intérieur a été défini par le physiologiste Claude Bernard (1813-1878).

Il comprend principalement le plasma sanguin et le liquide interstitiel dans lequel baignent les cellules.

Le sang contient environ 4 litres de plasma constitué à 90 Ofo d'eau.

Le volume de liquide interstitiel s'élève en moyenne chez l'adulte à 12 1itres.

• La composition de ces fluides est étroitement contrôlée de façon à permettre le maintien d'un équilibre appelé homéostasie.

• Les constituants principaux de ces fluides sont l'eau, qui représente plus de 60 Ofo du poids corporel chez un adulte, et les électrolytes, qui dérivent de la dissociation de sels minéraux dans l'eau.

• Ces substances minérales jouent des rôles importants dans le fonctionnement des cellules.

Les plus importantes sont le sodium, le potassium, le calcium, le magnésium.

• Le sodium (Na+) est très abondant dans le liquide extracellulaire.

l:eau suivant les mouvements de cet ion, le sodium jour un rôle majeur dans l'équilibre et la répartition de l'eau dans l'organisme.

!:excès de sodium expose au risque d'hypertension artérielle.

·Le calcium (Ca2+) joue un rôle essentiel notamment dans la constitution des os et la formation des dents, dans la coagulation sanguine et dans l'activité musculaire.

!:équilibre des ions calcium est étroitement régulé par deux hormones, la parathormone et la calcitonine.

• Le potassium (K+), l'ion le plus abondant à l'intérieur des cellules, est essentiel au fonctionnement des cellules nerveuses et musculaires et intervient dans la synthèse des protéines.

• Le magnésium (Mg2+) joue un rôle essentiel dans l'activité du système nerveux et des muscles ; il régularise le rythme cardiaque, intervient dans les mécanismes de l'immunité et agit sur la croissance en aidant le calcium à se fixer sur les os.

• Avec le calcium et le magnésium, le phosphore entre dans la trame minérale de l'os.

Composant essentiel des cellules, il intervient dans la mise en réserve et le transport de l'énergie au sein de l'organisme.

• Le rôle du rein est de retenir -en cas de déficit- ou d'éliminer -en cas d'excès- l'eau et les électrolytes.

• !:équilibre acido-basique, qui est lié à la concentration en ions hydrogène H+, contribue aussi à l'homéostasie du milieu intérieur.

Le rapport entre les acides et les bases présents dans l'organisme détermine la stabilité du pH sanguin qui est essentielle pour le bon déroulement des réactions métaboliques de l'organisme.

• Le pH est l'unité de mesure de l'acidité ou de l'alcalinité d'une solution : plus une solution contient d'ions H+ et plus son pH est faible (de 0 à 7) et moins elle contient d'ions H+ et plus son pH est élevé (de 7 à 14).

• Lorsque cet équilibre est rompu, il y a acidose ou alcalose.

!:acidose est liée à une augmentation de la concentration des ions H+ et à l'inverse, l'alcalose désigne la tendance à la baisse de cette concentration dans le plasma et les liquides interstitiels.

lE REIN EST UNE GLANDE • Le rein est aussi une glande qui produit plusieurs hormones dont l'érythropoïétine (EPO), qui stimule la formation des globules rouges par la moelle osseuse.

Dans les situations où l'oxygène vient à se raréfier, par exemple en haute altitude, la secrétion de cette hormone par l'organisme entraîne une augmentation des globules rouges qui pallie ce déficit.

• En cas d'insuffisance rénale, la diminution de la sécrétion d'EPO peut provoquer une anémie.

• Les reins jouent un rôle essentiel dans la régulation de la tension artérielle, c'est-à-dire la pression à l'intérieur des vaisseaux sanguins.

Ils fabriquent une enzyme, la rénine qui est un élément majeur d'un système complexe qui contrôle la tension artérielle.

• Les reins contribuent aussi à la synthèse de la vitamine D et des prostaglandines, qui sont des médiateurs chimiques impliqués notamment dans les processus de coagulation sanguine ou de lutte contre l'inflammation.

LES MALADIES DES REINS • Les maladies de l'appareil urinaire sont d'origine variée.

Des maladies infectieuses peuvent atteindre le rein (pyélonéphrite) ou la vessie (cystite).

Les voies urinaires peuvent être Les perturbations sont le plus souvent révélées à l'occasion d'un examen clinique, comme le contrôle de la tension artérielle, ou d'un bilan biologique qui met en évidence des anomalies dans la composition des urines -présence excessive de protéines ou de sang -ou du sang- taux anormal d'urée, d'acide urique ou de potassium.

• Un diabète, une hypertension artérielle, des antécédents familiaux de néphropathie, sont des situations qui exposent au risque d'une atteinte rénale.

• Toutes les maladies rénales peuvent détruire de manière irréversible la structure des reins et évoluer vers l'insuffisance rénale chronique.

Celle-ci se caractérise par un accroissement du nombre de néphrons non fonctionnels, qui conduit à une diminution équivalente du débit de filtration au niveau du glomérule.

C'est sur l'évaluation de ce débit qu'est appréciée la fonction rénale.

• !:insuffisance rénale chronique, à des degrés divers, concerne en France plus de deux millions de personnes et est responsable de 3 500 décès par an.

Du fait du vieillissement de la population, cette maladie est en forte augmentation avec une progression de l'incidence de 5 Ofo par an.

• Une baisse de 50 Ofo de la fonction rénale peut encore passer inaperçue.

Au-delà, les problèmes apparaissent et peuvent s'aggraver en l'absence de diagnostic.

• Le traitement des maladies rénales, de l'hypertension, d'un diabète permet de ralentir la dégradation de la fonction rénale, et parfois de prévenir le passage aux traitements de suppléance que sont la dialyse et la greffe rénales.

• !:hémodialyse consiste à utiliser un support artificiel composé de membranes plastiques afin d'épurer l'organisme de l'eau et des substances toxiques accumulées du fait de la défaillance des reins.

L'INCONTINENCE URINAIRE DE LA FEMME • Ce symptôme concerne entre 10 et 53 OJo des femmes selon l'âge et la forme de l'incontinence.

Le risque augmente avec l'âge, le nombre de grossesses (trois ou plus), l'obésité, une activité physique intense et l'émission involontaire d'urine dans l'enfance (énurésie).

• Il existe plusieurs formes de ce symptôme handicapant : dans l'incontinence urinaire d'effort, la fuite involontaire d'urine survient à l'occasion d'un effort qui augmente la pression abdominale (éternuement, rire, toux, course ...

) et sans être précédée par le besoin d'uriner.

Dans l'incontinence par impériosité, la miction involontaire est précédée par un besoin urgent et irrépressible d'uriner.

!:incontinence urinaire mixte combine les deux formes précédentes.

• Il existe des prises en charge différentes, selon le type d'incontinence, pour ce symptôme qui altère la qualité de vie et demeure bien souvent un sujet tabou.

• Une autre méthode, la dialyse péritonéale, utilise le péritoine, la membrane qui enveloppe l'abdomen, comme support pour le filtrage du sang.

• Ces techniques d'épuration extra­ rénale ne sont pas toujours suffisantes pour pallier la défaillance des reins et seule la greffe de rein permet de corriger pleinement l'insuffisance rénale.

Depuis les années 1990, la transplantation rénale permet d'atteindre des taux élevés de survie.

1------------------------------1 obstruées par des calculs -ou lithiases -1-------------..1..---------------i au niveau des reins, des uretères ou encore de la vessie.

Des malformations, des tumeurs bénignes ou malignes peuvent perturber le fonctionnement L'URINE, REFLET DE L'ÉTAT DE SANTÉ • De l'ordre de 1 à 2 1itres d'urine sont formés chaque jour par l'organisme humain.

• La composition de l'urine varie en fonction de la quantité d'urine émise (ou diurèse) et de l'alimentation.

Les reins ont pour fonction essentielle d'adapter l'organisme aux changements de l'environnement.

!:urine définitive contient à 95 Ofo de l'eau et de l'urée issue de la dégradation des protéines.

Elle contient également d'autres substances (acide urique, créatinine ...

), des acides et des sels, en particulier du chlorure de sodium, le sel de l'alimentation.

• !:urine d'un individu en bonne santé, est claire, stérile et d'une couleur allant du jaune pâle au jaune intense.

Une urine trouble peut signaler une infection des voies urinaires.

• La composition de l'urine est un reflet précieux de l'état de santé d'un individu.

Ainsi des bandelettes calorimétriques imprégnées de réactifs chimiques permettent de détecter rapidement la présence d'éléments anormaux ou en excès : par exemple des protéines en excès (en cas dlnflammation des glomérules), du glucose (présence d'un diabète), des globules rouges (en cas de maladie de l'appareil urinaire ou de calculs), des globules blancs (signe d'une infection du rein ou des voies urinaires).

de l'appareil urinaire.

• Les pathologies du rein sont regroupées sous le terme générique de néphropathies.

Leur type varie en fonction de la zone atteinte.

Les affections des glomérules sont appelées glomérulopathies, ou glomérulonéphrites.

!:atteinte des tubules rénaux le plus souvent d'origine toxique conduit aux tubulopathies.

D'autres pathologies ont pour origine une atteinte du tissu de soutien entre les néphrons -ou interstitium - ou encore des vaisseaux.

• Les maladies rénales évoluent de manière silencieuse et provoquent des dégâts de la fonction rénale à l'insu de la personne.

LES CALCULS RÉNAUX • La lithiase urinaire correspond à la présence d'un ou plusieurs calculs dans le rein ou les voies urinaires.

Les calculs dont il existe plusieurs variétés sont des amas de cristaux dont la formation résulte d'un trouble du métabolisme.

• Normalement.

ces petits cristaux sont éliminés dans l'urine.

Une insuffisance d'apport en eau ou un obstacle sur les voies urinaires conduit à leur accumulation et à la formation de calculs.

Cette affection se manifeste par des crises brutales et très douloureuses, les coliques néphrétiques.

• La lithiase calcique, liée à la présence de calculs d'oxalate de calcium ou de phosphate de calcium est la forme la plus commune de cette affection (près de 85 Ofo des cas en France).

• La lithotripsie extra-corporelle, mise au point en Allemagne dans les années 1980, a révolutionné le traitement des calculs urinaires.

La technique consiste à pulvériser le calcul grâce à des ondes de choc produites par des systèmes physiques (ultrasons, vibrations électromagnétiques ...

).

Après fragmentation du calcul, les débris sont éliminés par les voies urinaires.

Globalement.

le taux de succès (élimination complète des calculs) est de 65 à 70%.. »

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