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Grand oral du bac : LES TEMPÉRAMENTS

Publié le 04/02/2019

Extrait du document

Un dessin satirique portant sur la prétention scientifique de la phrénologie. Cette théorie repose sur l’idée que le caractère et les facultés intellectuelles d'un individu affectent la conformation de son crâne.

 

Les adeptes de cette technique proclament qu’ils peuvent « lire » quelqu’un et évaluer sa personnalité, en ressentant les aspérités de sa boîte crânienne.

 

Les théories psychanalytiques sont issues du travail du célèbre psychiatre autrichien Sigmund Freud (1856-1939). Selon lui, les principaux traits de la personnalité sont établis dès les cinq premières années de l’enfant. Le façonnement de la personnalité serait alors affecté par des expériences comme l’allaitement, le sevrage et le passage à une autre forme de nourriture, l’apprentissage de la toilette, de la propreté, et la sexualité. Progressivement, ces expériences sont combinées ou intégrées et la personnalité change et évolue de l’enfance à l’âge adulte.

 

La psychanalyse insiste aujourd’hui sur les manières qu’ont les enfants de communiquer entre eux et avec les adultes, de se lier d’amitié ou de se faire des ennemis, et de s’intégrer à une certaine culture ou société.

 

Les comportements en société

 

Les théories de la connaissance sociale constituent un autre versant des recherches liées à l’étude de la personnalité. Elles se concentrent sur les comportements que nous sommes amenés à développer dans des situations sociales particulières -comment nous nous intégrons à un groupe, comment nous parlons ou entrons en interaction avec autrui.

 

Chacun de nous regarde et apprend en observant l’attitude et les réactions des autres. Nous pouvons alors modifier notre comportement. Il arrive que nous attachions nos pensées à quel

 

qu’un et que nous étudiions sa manière de se comporter dans certaines situations. Nous avons alors tendance à agir par mimétisme, en réagissant comme nous pensons qu’il le ferait. Cette attitude, le plus souvent inconsciente, n’a rien à voir avec une volonté délibérée de plagiat, c’est un des effets de la vie en société.

 

«Voyage à travers la vie »

 

Certaines théories de la personnalité mettent l’accent sur l’individu et les comportements primaires qui existent en chacun de nous. Nous serions tels des navires voyageant à travers la vie. Parfois, nous sommes ralentis ou propulsés par les événements, et occasionnellement, nous devons contourner un obstacle. Mais, généralement, nous progressons grâce à l’énergie dont chacun de nous dispose. La sociologie accorde davantage de crédit à ce qui se passe autour de nous, au monde qui nous entoure. Ainsi, notre attitude se modifierait considérablement d’une situation à l’autre, parce que l’individu est capable d’adapter son comportement de manière à tirer le meilleur parti de chaque événement. Plutôt que des bateaux à moteur, nous serions des sortes de voiliers. Livrés à la merci des éléments, nous sommes mis hors course par la tempête ou voguons tranquillement quand le vent nous pousse. C’est donc à l’individu de modifier sa technique de navigation, en fonction des situations auxquelles il se trouve confronté.

 

Les différents tests de personnalité

 

Les tests de personnalité tentent de cerner le tempérament, le caractère et l’intelligence d’un individu et permettent d’élaborer des prévisions sur son comportement face à différentes situations. Ils sont souvent couplés avec des tests sur le QI (le quotient intellectuel). Malgré tout, ces deux types de tests ont de sérieuses limites.

 

Un des tests de personnalité consiste simplement à répondre par l’affirmative ou la négative à

 

des questions telles que: «Aimez-vous aller seul au cinéma?» ou «Aimez-vous lier connaissance avec des inconnus?». C’est ainsi que l’inventaire de la personnalité du Minnesota (Etats-Unis) comporte plus de cinq cents questions relatives à dix aspects majeurs de la personnalité. Il intègre même des questions pièges élaborées pour prendre en défaut les personnes qui tenteraient de mentir.

 

Dans un autre type de test, le test projectif, on demande à la personne interrogée de raconter une histoire ou de terminer une phrase du type «Ma plus grande peur est... » ou «Plus tard, je ferai... ». Les réponses seraient censées révéler les traits majeurs du comportement de l’individu ainsi testé.

 

Le plus célèbre des tests, celui de Rorschach, consiste à montrer à une personne des dessins abstraits réalisés à l’encre. On lui demande ce que ça pourrait être, à quoi cela lui fait penser. Comme les gens ne voient pas la même chose dans les taches, on en déduit que leurs réponses seraient le reflet de leur caractère.

 

Ces tests sont utilisés à différentes fins. Les employeurs s’en servent pour évaluer les postulants à un emploi. Les universités testent ainsi les promotions d’étudiants. Le résultat de ces tests permet parfois de conseiller, d’aider et d’orienter les personnes qui doivent prendre des décisions difficiles et importantes. Dans le cas de personnes instables, malades, ou de criminels récidivistes, on peut avoir recours au test approprié, qui, mené parallèlement à la confrontation avec d’autres informations, peut permettre d’évaluer efficacement le caractère de la personne concernée.

 

On a désormais abandonné l’idée de catégoriser tous les individus en types majeurs. Chaque individu présente une personnalité unique, à l’instar de ses empreintes digitales, et, la plupart du temps, très complexe. Les théories scientifiques actuelles sur la personnalité n’ont rien à voir avec celles qu’échafaudèrent Hippocrate, Galien, les chiromanciens, les phrénologistes et les astrologues. Pourtant, elles sont diverses et variées et se contredisent souvent entre elles.

« Les tempéraments de 130 à 200 apr.

J.-C.

Leurs théories exercèrent une influence considérable jusqu'au XVII' siècle.

Hippocrate et Galien distinguaient quatre grands types de personnalité, qui correspondaient aux quatre flux, ou humeurs, qui traversent le corps humain: le sang rouge, la bile jaune du foie, la bile noire (en fait, du sang coagulé) de la rate et les mucosités ou le flegme visqueux.

La théorie des humeurs régissait la médecine au XVII' siècle et l'on pensait que la personnalité ou le tempérament d'un individu dépendait de l'équilibre des humeurs contenues dans son organisme.

Un organisme gorgé de sang apportait gaieté, enthousiasme et nervosité.

Son détenteur , qui voyait la vie avec optimisme, avait alors un tem­ pérament sanguin.

Celui qui avait trop de bile jaune était irritable, facilement contrarié, souvent de mauvaise humeur et coléreux.

C'était un tem­ pérament colérique.

Le tempérament mélanco­ lique provenait d'un excès de bile noire, qui ren­ dait dépressif et malheureux (melagkho/ia en grec signifie bile noire, humeur noire).

Un indivi­ du calme, peu enthousiaste voire apathique, était de tempérament flegmatique.

La personnalité et la physionomie La médecine et la psychologie n'ont pas retenu la notion d'humeur .

Néanmoins, nous utilisons encore des expressions issues de cette théorie.

Nous dirons qu'une personne est de bonne ou mauvaise humeur, qu'elle a le sang chaud, qu'elle est mélancolique (triste) ou encore flegmatique (impassible et imperturbable).

Les hypothèses d'Hippocrate et de Galien sont un exemple d'une théorie constitutionnelle de la personnalité, selon laquelle certaines particulari­ tés du corps humain -sa taille, ses mensurations ou les processus chimiques de l'organisme -ont des effets sur le comportement et les facultés mentales.

Dans les années 1940, le psychologue améri­ cain William Sheldon émit à son tour une autre hypothèse.

Après plusieurs années d'observation et d'entretiens réalisés auprès d'individus, pour la plupart des hommes jeunes, il suggéra que les types de personnalité étaient liés à la physio­ nomie.

Il distinguait trois grands types de corps dont découlaient trois types de personnalité: les écomorphes, dont le corps était fin et fragile, qui étaient timides, sensibles et profonds; les méso­ morphes, musclés et agiles, étaient indépendants, aventuriers, voire même imprudents; et les endo­ morphes, des personnes ayant un excès de poids, étaient détendus, à l'aise et accommodants.

La plupart des psychologues contemporains n'ont pas pris longtemps au sérieux les théories constitutionnelles, même s'ils reconnaissent que la physionomie influence subtilement la personnalité et le comportement.

Un enfant de petite taille, qui paraît jeune pour son âge, par exemple, joue souvent au bébé.

Il est materné et protégé, même par les enfants de son âge.

De même, beaucoup de gens pensent qu'une per­ sonne ronde doit forcément être joviale et insou­ ciante, comme le type endomorphe que décrit William Sheldon.

Celui qui a un surplus de poids a donc tendance à se montrer heureux et gai.

D'autres disciplines émettent des hypothèses singulières: l'astrologie établit des correspon­ dances entre la personnalité et la date de nais­ sance; la phrénologie, avec la taille et la confor­ mation du crâne; la chiromancie, avec les carac­ téristiques des lignes de la main, et la numéro­ logie, avec les chiffres des dates de naissance.

L'introversion et l'extraversion Dans les années 1920 à 1930, le psychologue suisse Carl Jung (1875-1961) développa une autre théorie des comportements.

Selon lui, chaque individu adopte deux types d'attitude.

Soit il se plonge dans ses pensées et se replie sur sa vie intérieure, en se détournant de ce qui se passe autour de lui: c'est ce qu'on appelle l'introver­ sion.

Soit il s'intéresse, au contraire, au monde extérieur, montre une grande facilité de contact avec les autres et exprime aisément ses sen­ timents: il s'agit de l'extraversion.

La plupart des gens passent de l'introversion à l'extraversion selon les circons tances.

Chez quelques personnes pourtant, l'une ou l'autre de ces tendances prend le dessus.

Par exemple, quel­ qu'un d'extraverti se montrera communicatif et dynamique dans une situation où la plupart des autres seront calmes et se contiendront.

La plu­ part des psychologues ont rejeté la notion des deux personnalités primaires définies par Carl Jung, bien que l'introversion et l'extraversion soient des termes descriptifs utiles.

La science a rejeté les catégorisations de la personnalité en types, qui ont tendanc e à renvoyer à des � Une femme devant un test de Rorschach.

Ce test est utilisé pour révéler les différents aspects de la personnalité face à des tâches a priori non signifiantes.

Il se compose de dix dessins abstraits à l'encre, dont certains sont en couleurs et d'autres en noir et blanc.. »

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