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Grand oral du bac : l'obésité

Publié le 15/11/2018

Extrait du document

L'obésité est la manifestation d'un déséquilibre du bilan énergétique aboutissant à une augmentation du stockage d'énergie sous forme de graisse dans le tissu adipeux. Ce déséquilibre résulte le plus souvent de l'interaction de différents facteurs : biologiques (prédispositions génétiques, dérèglement hormonal...), comportementaux (troubles du comportement alimentaire, manque d'activités physiques...) et environnementaux (milieu social défavorisé, stress...).

 

Déséquilibre de la dépense ÉNERGÉTIQUE

 

L'obésité est liée à un apport calorique supérieur aux besoins énergétiques du sujet, entraînant un stockage d'énergie sous forme de tissu adipeux et une prise de poids : les apports d’énergie sont supérieurs aux dépenses.

 

La dépense énergétique totale (DET) quotidienne est de l'ordre de 25 à 30 kcal/kg chez la femme, et de 30 à 35 kcal/kg chez l'homme sédentaire. La DET a trois composantes :

UNE MALADIE A RISQUES

Véritable problème de santé publique dans certains pays, l'obésité est en constante progression, avec des taux d'accroissement records chez certaines populations comme par exemple chez l'enfant. Les origines de cette maladie sont généralement multifactorielles (problèmes organiques, prédispositions génétiques, troubles du comportement en particulier alimentaire, divers facteurs environnementaux...) et entraînent, dans tous les cas, une forte augmentation de la masse grasse de la personne atteinte. Les conséquences de l'obésité sont variées et plus ou moins dangereuses pour le patient : elles peuvent être d’ordre physique (diabète de type 2, hypertension, apnée du sommeil...), psychologique (dépression, mésestime de soi...) ou social (discrimination, isolement...). Actuellement, la recherche de traitements à ce fléau est très active ; le but étant d’aider les individus obèses à perdre du poids.

QU'EST-CE QUE L'OBÉSITÉ ?

Définition

L'obésité est définie comme un excès de poids dû à une augmentation de la masse du tissu adipeux (graisse). Celui-ci représente normalement de 10 à 15 % du poids total chez l'homme et de 20 à 25 % chez la femme. On parle d'obésité lorsque la masse du tissu adipeux atteint plus de 20 % du poids total chez l'homme et plus de 30 % chez la femme.

Différents types d'obésité

La mesure du tour de taille divise les individus obèses en 2 catégories. On parle d'obésité androïde ou abdominale lorsque la graisse prédomine sur la partie haute du corps et sur l'abdomen. Ce type d'obésité est sujet à de nombreuses complications médicales (maladies cardio-vasculaires) ; il se rencontre surtout chez l'homme.

L'obésité gynoïde, aussi appelée obésité fémorale, est caractérisée par la présence de graisse principalement sur la partie basse du corps (fesses, cuisses). Ce type d'obésité, qui touche plus particulièrement la femme, entraîne le plus souvent des problèmes mécaniques (ex : rhumatismes). Il existe aussi des obésités dites mixtes qui combinent les deux formes d'obésité, androïde et gynoïde.

Évaluations de la masse grasse En toute rigueur, le diagnostic d'obésité devrait reposer sur une mesure de la masse grasse. Or celle-ci ne peut être évaluée avec précision que par des méthodes sophistiquées peu courantes : mesure de densité corporelle, absorptiométrie, tomodensitométrie...

Mesure du tour de taille

Une technique de mesure appropriée est la circonférence du tour de taille. Si la circonférence du tour de taille dépasse 94-102 cm chez l'homme et 80-88 cm chez la femme, c'est le signe d'un excès de graisse au niveau abdominal, ce qui augmente la morbidité, même si l'IMC est relativement correct (voir ci-dessous).

Calcul de l'IMC

Le plus couramment, on estime la quantité de masse grasse de façon indirecte, par le calcul de l'indice de Masse Corporelle (IMC) appelé aussi BMI (en anglais, Body Mass Index). L'indice de masse corporelle exprime la corpulence : c'est le rapport du poids (en kilogrammes) sur le carré de la taille (en mètres).

Une classification des obésités a été établie par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) : un IMC normal se situe entre 18,5 et 25 ; en dessous de 18,5 kg/m2, l'individu est considéré comme maigre. On parle d'obésité lorsque l’IMC est supérieur à 30 kg/m2 ; entre 25 et 30 kg/m2, il s'agit d'un simple «surpoids».

« réserves adipeuses.

Si celles-ci sont insuffisantes, des modifications neurobiologiques déclencheront une augmentation de la prise alimentaire, et vice-versa.

C'est donc au niveau du SNC, en particulier dans l'hypothalamus, que la prise alimentaire et la dépense énergétique sont régulées, par voie hormonale et nerveuse.

Une prise de poids conduisant à l'obésité traduit en définitive une mise en échec du système réglant le niveau des réserves énergétiques.

LES CAUSES DU DÉSÉQUIUBRE ÉNERGÉTIQUE Il peut y avoir différentes origines à l'apparition de l'obésité.

Ils sont principalement d'ordre génétique, comportemental et environnemental.

Facteurs héréditaires Il existe manifestement une prédisposition génétique à prendre du poids, ce dont témoignent le caractère familial de certaines obésités, le risque plus élevé de devenir obèse lorsque l'on a des parents obèses, la similarité des prises de poids de vrais jumeaux soumis à une suralimentation.

Ainsi, si les deux parents sont normaux ou maigres, le risque pour que leur enfant devienne gros à l'âge adulte est inférieur à 10 %.

Si l'un des deux parents est obèse, ce risque atteint 40 % et grimpe à 80 % si les deux le sont.

Dans l'immense majorité des cas, l'hérédité est polygénique, impliquant plusieurs variations génétiques.

Il peut s'agir de gènes qui déterminent la capacité d'un individu à «brûler» les graisses, des gènes impliqués dans le fonctionnement de la dépense énergétique (au repos ou lors de la contraction musculaire), de gènes qui contrôlent la prise alimentaire, etc.

Plus de 20 gènes ou régions chromosomiques situés sur une douzaine de chromosomes différents ont été mis en relation avec l'obésité.

la recherche dans ce domaine est en plein développement.

Défèxlement du comportement alimentaire C'est la cause la plus fréquente.

Il s'agit d'une rupture d'équilibre entre les apports alimentaires (trop riches) et les dépenses caloriques (faible activité physique), souvent constituée dès l'enf111Ke.

le comportement alimentaire des obèses est souvent, mais pas toujours, assez différent des non-obèses.

On peut observer chez les obèses des troubles du comportement alimentaire : «grignotage» quasi ininterrompu, parfois même la nuit.

voire des crises de boulimie avec absorption rapide de quantités considérables d'aliments.

Cependant.

le plus souvent, l'obésité résulte simplement d'apports caloriques supérieurs aux besoins, et ce durant plusieurs années.

Rôle de l'environnement Les modes de vie des pays industrialisés favorisent l'émergence des obésités.

l'augmentation de la densité calorique de l'alimentation, la diminution de la consommation de glucides complexes (féculents, fibres), la déstructuration des rythmes alimentaires, la diversité et la disponibilité des aliments sont autant de facteurs capables de prendre en défaut les mécanismes physiologiques régulateurs du bilan d'énergie.

Par ailleurs, la diminution de la dépense énergétique liée à l'urbanisation (transport, chauffage, diminution du travail physique ...

) jouent un rôle dans le développement de nombreuses obésités.

Il faut aussi tenir compte de facteurs psychologiques influençant le comportement alimentaire.

Ainsi, l'anxiété et la dépression peuvent conduire à des excès alimentaires qui augmentent la prise calorique quotidienne.

Dans certains cas, des événements psychologiques, des stress, peuvent modifier les systèmes neurobiologiques et endocriniens qui participent à la régulation du métabolisme énergétique, et provoquer une prise de poids.

Il faut encore citer l'influence de l'environnement familial (habitudes et conditionnements alimentaires), social et économique.

En effet, des études montrent qu'il existe une relation inverse entre le niveau des revenus et l'obésité : le surpoids toucherait 7 % des enfants de cadres et professions libérales contre 25 % des enfants de chômeurs.

les conséquences sanitaires de l'obésité et de la surcharge pondérale sont multiples et variées.

Si l'obésité n'est pas traitée, les complications peuvent aller jusqu'à une augmentation de la mortalité précoce.

C'est le cas des individus obèses, surtout de type androïde, qui sont plus facilement sujets à des troubles cardiovasculaires.

Certaines maladies sont très fortement liées à l'obésité (diabète de type 2, maladies respiratoires).

les obèses de type gynoïde sont eux souvent touchés par des problèmes au niveau des articulations.

Plus généralement, l'obésité entraîne une diminution de la qualité de vie des personnes touchées, pouvant générer des troubles · psychologiques chez certains individus (dépression, anxiété ...

).

DIABETt DE TYPE 2 De toutes les maladies sérieuses, le diabète de type 2 ou diabète non insulinodépendant (DNID), est celui qui a les liens les plus étroits avec l'obésité et la surcharge pondérale.

En effet.

le risque de contracter un diabète de type 2 s'élève avec I'IMC.

déjà bien en dessous des valeurs correspondant à l'obésité (IMC de 30).

le risque est plus important chez les sujets ayant des antécédents familiaux de diabète.

Plus de 80 %d es diabétiques non insulinodépendants sont obèses, et 30 % de sujets ayant une obésité importante sont diabétiques.

MALADIES CARDIOVASCULAIRES ET HYPERTENSION les maladies cardiovasculaires (MCV) comprennent les maladies coronariennes, l'infarctus et les maladies vasculaires périphériques comme les accidents vasculaires cérébraux (AVQ.

Ces maladies sont responsables de près d'un tiers des décès dans les pays les plus industrialisés et leur incidence augmente dans les pays en voie de développement.

l'obésité prédispose l'individu à plusieurs facteurs de risque cardiovasculaires, notamment l'hypertension et un taux de cholestérol sanguin élevé.

Chez les personnes obèses ayant une forte accumulation de graisse intra-abdominale (obésité androide), les taux sanguins de triglycérides (les graisses dans le sang) et de mauvais cholestérol LDL sont souvent élevés.

Ces troubles d'ordre métabolique augmentent le risque de maladie coronarienne.

Avec la perte de poids, les taux de lipides sanguins généralement s'améliorent.

On estime que l'hypertension est attribuable à l'obésité dans 30 à 65% des cas en Occident.

En fait.

la tension augmente avec I'IMC.

À l'Inverse, la perte de poids provoque une chute de la tension artérielle.

la fréquence de l'hypertension chez les individus ayant un poids excessif est presque trois fois plus élevée que chez les adultes de poids normal.

TROUBLES IESPIRATOIIES Divers troubles respiratoires peuvent apparaître comme des difficultés respiratoires durant l'effort.

le trouble le plus fréquent (25 à 40 % des obésités massives) est le syndrome d'apnée du sommeil (SAS).

Il est caractérisé par des ronflements et des pauses respiratoires nocturnes avec insomnies.

À l'Inverse, l'individu est somnolent durant la journée.

Le syndrome d'apnée du sommeil oblige certains patients à porter un m11sque respir llloire durant leur sommeil.

(AN CERS Bien que le lien entre l'obésité et le cancer soit moins bien défini, plusieurs études ont trouvé un lien entre la surcharge pondérale et l'Incidence de certains cancers, en particulier les cancers hormona-dépendants et gastro- intestinaux.

les relations les mieux établies entre cancer et obésité sont.

pour la femme, le cancer de l'endomètre, et pour l'homme, le cancer de la prostate.

PROBI.tMES ARTICULAIRES Les maladies dégénératives des articulations, comme le genou, sont des complications très fréquentes de l'obésité et de la surcharge pondérale.

les dommages mécaniques causés aux articulations résultent généralement d'un poids excessif, en particulier chez les obèses de type gynoïde.

AsPECTS PSYCHOLOGIQUES En général, les individus obèses ont une mauvaise acceptation de leur corps ce qui peut avoir des retentissements psychologiques comme une mésestime de soi, de l'angoisse, de l'anxiété, des troubles dépressifs ...

De plus, les personnes obèses doivent vivre au quotidien avec la discrimination.

Des études menées aux États-Unis et en Grande-Bretagne montrent qu'une jeune femme obèse a des revenus significativement plus faibles qu'une autre femme de poids normal ou souffrant d'une autre forme de maladie.

LES TRAITEMENTS DIÉTÉTIQUE Le traitement de l'obésité est principalement hygiéno-diététique, il s'agit d'Inverser le bilan énergétique pour que les apports deviennent inférieurs aux dépenses d'énergie.

Le plus couramment, le traitement de l'obésité repose sur la réduction de l'excès de poids par un régime.

l'obésité nécessite une prise en charge globale, prenant en compte les différents aspects psychologiques, médicaux et environnementaux.

Tout régime doit être élaboré par un médecin : il effectue tout d'abord un bilan clinique, fait une évaluation aussi précise que possible des apports alimentaires habituels du sujet et prescrit au besoin certains examens (bilan sanguin, dosages hormonaux).

le régime prescrit (avec la participation éventuelle d'un diététicien) est le plus souvent hypocalorique, mais avec un apport protéinique (viande, poisson, œuf, produit laitier) suffisant pour éviter une fonte des masses maigres dont les muscles.

la consommation de produits et de boissons sucrés doit être réduite de manière significative, tout comme les corps gras et les aliments les plus gras.

La consommation des autres glucides (céréales, féculents, fruits) doit aussi être réduite ainsi que celle des boissons alcoolisées.

Réparti en 3 ou 4 prises journalières, le régime doit être le plus équilibré possible et comprendre des aliments de tous les groupes.

le poids à atteindre et la durée du traitement font l'objet d'un contrat préalable entre le patient et le praticien, révisable en cours de traitement.

Une fois ce poids obtenu, le régime initial est progressivement élargi jusqu'à un retour à une alimentation normale, avec maintien d'un poids stabilisé.

Cette dernière phase de maintien stable du poids est très importante car on considère que l'alternance des phases de reprise de poids est plus dangereuse pour la santé que l'absence de régime.

Une 11ctiviti physique doit être associée, dans la mesure des possibilités de la personne, afin d'amélio rer l'efficacité de la diététique en augmentant les dépenses énergétiques.

l'activité ne doit pas être forcément très intensive, mais soutenue et très régulière.

Les activités conseillées sont la marche, le vélo, la natation.

TRAITEMENTS MÉDICAUX ET CHIRURGICAUX Il peut arriver que l'excès de poids soit un effet secondaire à une autre maladie, dont le traitement fera aussi disparaître l'obésité; ce cas est toutefois extrêmement rare.

En ce qui concerne les traitements médicamenteux ou chirurgicaux de l'obésité, ils relèvent tous d'une prescription médicale, en tenant compte de toute l'histoire médicale du patient Les méd icaments Certains médicaments limitent l'absorption intestinale des graisses.

C'est le cas de l'orlistat.

un inhibiteur de la lipase intestinale : associé à un régime, il permet une réduction de poids de 10 %.

Il existe aussi des gommes qui accélèrent la sensation de satiété en gonflant dans l'estomac.

Des plantes facilitant l'élimination rénale peuvent aussi être des compléments utiles à un régime.

Certains médicaments, très en vogue il y a quelques années, sont à présent déconse illés voire interdits car leurs effets secondaires peuvent être graves, parfois mortels.

C'est le cas des diurétiques, qui font perdre de l'eau et non de la graisse, et qui peuvent être dangereux.

De même, ne sont plus utilisés les extraits thyroïdiens et les anorexigènes qui accroissent le risque d'accidents cardiaques et de dépression.

D'autres anorexigènes, à effets secondaires réduits et bénins, sont actuellement à l'étude.

Des médicaments à visée psychologique peuvent être prescrits dans les cas où le patient est confronté à des problèmes de cet ordre.

La chirurgie Il existe divers procUh chlmrglc11ux qui ont pour but, soit de diminuer la capacité de l'estomac, soit de court­ circuiter une grande partie de la zone intestinale où sont absorbés les aliments.

les réductions du volume de l'estomac par anneau gastrique ou par sutures sont indiquées en cas d'obésité majeure ayant des conséquences graves sur la santé du patient Ce traitement nécessite un avis positif d'un chirurgien, d'un endocrinologue et d'un psychiatre.

Parallèlement, on effectue de plus en plus d'actes de chirurgie esthétique chez les personnes qui ont maigri et se sont stabilisées.

Ils permettent de supprimer des replis cutanés gênants.

les techniques de liposuccion ou de plastie abdominale peuvent être utiles en particulier en cas de surcharge pondéra le très localisée et après stabilisation du poids par un régime.. »

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