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Grand oral du bac : Maladies de l'os et des articulations

Publié le 15/11/2018

Extrait du document

GÉNÉRALITÉS

Les os

 

Le corps humain renferme 206 os reliés par plus de 100 articulations. Le squelette représente près de 20 % de la masse corporelle. Les os ont des tailles et des formes différentes selon les contraintes auxquelles ils sont soumis : certains os sont très petits comme l'os pisiforme du poignet qui a la grosseur d'un petit pois ; d'autres sont très longs comme le fémur de la cuisse qui peut mesurer près de 60 cm de long. À la fois solides (ils supportent le poids du corps) et légers (ils facilitent le mouvement), les os protègent les organes internes et emmagasinent du calcium, du phosphate et d'autres sels minéraux dont l'organisme a besoin. Les os sont le siège d'une activité importante : la moelle osseuse produit en effet les globules rouges et une partie des globules blancs. Les os contiennent également des vaisseaux sanguins et des nerfs.

Le crâne, qui protège le cerveau, est formé de 22 os. À sa base, le trou occipital permet la communication de l'encéphale avec la moelle épinière.

UNE CAUSE D'INVALIDITE

 

Contrairement à ce que l’on croit souvent, l'os est une structure vivante, qui se renouvelle en permanence. Bien que rigide et dur, le squelette est un ensemble flexible, irrigué par des vaisseaux sanguins et contenant des nerfs. Les maladies des os et des articulations sont depuis toujours la cause la plus commune d'invalidité, notamment chez les personnes âgées. Toutefois, nombre d'entre elles pourraient être évitées : la masse et la résistance des os au cours de la vieillesse dépendent avant tout de l'état de santé de la personne pendant sa vie adulte. L'obésité par exemple accroît le risque d'arthrose, tandis qu'un régime riche en calcium associé à des exercices modérés mais réguliers réduit le risque d'un grand nombre de maladies osseuses. Depuis peu, le développement de prothèses destinées à remplacer certaines articulations atteintes d'arthrite ou d'autres pathologies osseuses a considérablement amélioré la vie des malades.

UNE MALADIE RARE : LA MALADIE DES OS DE VERRE

 

Aussi appelée ostéogénèse imparfaite, cette maladie osseuse héréditaire est responsable d'une fragilité osseuse de survenue précoce, se traduisant par de multiples fractures lors de traumatismes mineurs et par des déformations osseuses. La cause de cette fragilité résulte d'une compétition entre cellules. Dans un os sain, il existe un équilibre dynamique entre les ostéoclastes, cellules chargées de détruire le tissu osseux, et les ostéoblastes, chargées d'en reformer un nouveau. Ce qui est détruit d'un côté est reconstruit de l'autre. Dans le cas d'une ostéogenèse imparfaite, l'activité des ostéoclastes domine : fractures et déformations des membres et du squelette apparaissent. Les dents ne sont pas épargnées : elles deviennent translucides et fragiles. Cette maladie touche une naissance sur 15 000 et, en France, 2 000 personnes sont atteintes. De nouveaux médicaments testés ces dernières années apportent une lueur d'espoir : les bisphosphonates. La molécule de biphosphonate possède la même structure qu'une autre molécule présente dans l'os, le pyrophosphate, et habituellement résorbée par les ostéoclastes. Mais, à la différence des pyrophosphates, les bisphosphonates sont beaucoup plus difficilement dissipés. Il en résulte une augmentation de la densité osseuse, des fractures en diminution, et un confort accru des malades.

« maladie est le staphylocoque doré qui contamine l'os par voie sanguine à partir d'une infection locale : plaie infectée, abcés, fracture ouverte.

Il existe deux formes d'ostéomyélite.

La forme aiguë est caractérisée par une fièvre élevée et une douleur locale intense au niveau de l'extrémité des os longs; elle touche essentiellement l'enfant et l'adolescent.

la forme chronique s'observe chez l'adulte, la fièvre est généralement modérée mais les récidives peuvent survenir des mois ou des années après la guérison apparente du malade.

En l'absence de traitement, l'ostéomyélite évolue vers la formation d'un abcès intraosseux qui se traduit sur une radiographie par une transparence osseuse accrue.

le traitement consiste en l'administration prolongée d'antibiotiques et une immobilisation de l'os infecté par un pliitre.

On pratique un curetage osseux chaque fois qu'il y a un abcès.

Dans certains cas, l'ablation ou la greffe osseuse est nécessaire.

CANCERS DES OS Il existe deux types de cancers pouvant toucher l'os.

Dans le cas du cancer primitif de l'os, la tumeur maligne apparaît dans l'os lui­ même.

Mais le plus souvent les cancers des os sont dus au développement de cellules cancéreuses provenant d'une tumeur située ailleurs dans l'organisme.

Dans ce cas il s'agit d'un cancer secondaire ou métastatique.

les cancers primitifs de l'os sont assez rares, il s'agit le plus souvent de l'ostéosarcome (le plus fréquent touche les os longs comme le fémur), du chondrosarcome (touche le bassin, les côtes et le sternum).

du sarcome d'Edwing et de myélome multiple (chez les personnes de plus de 50 ans, prolifération de certaines cellules de la moelle osseuse).

le traitement des cancers primitifs fait appel à la greffe osseuse.

Les cancers secondaires de l'os ont seins, de la thyroïde ...

Fréquents chez les personnes âgées, les cancers secondaires touchent les régions du crâne, du bassin, des vertèbres et des côtes.

le traitement des cancers secondaires de l'os fait appel à la chimiothérapie et à la radiothérapie, afin de réduire la taille de la tumeur.

Les articulations peuvent être atteintes selon deux processus, l'un dégénératif, l'arthrose, l'autre inflammatoire, l'arthrite.

AlmtROSE l'arthrose est une usure de l'articulation.

les mouvements du corps, possibles grâce aux articulations, font subir des contraintes mécaniques au cartilage articulaire qui recouvre les extrémités osseuses.

Or, l'arthrose correspond à la destruction du cartilage : il se fissure progressivement jusqu'à disparaître totalement, laissant les os «à nu"· Ceux-ci vont alors frotter les uns contre les autres et s'user également à leur tour.

C'est ce frottement des os qui est à l'origine des douleurs si fréquentes chez les personnes atteintes d'arthrose.

Toutes les articulations peuvent être touchées par l'arthrose mais les plus fréquemment atteintes sont celles du genou, des doigts, de la base du pouce, de la hanche, de la colonne vertébrale et du pied.

A 1 'inverse, certaines articulations semblent épargnées par l'arthrose.

Il s'agit notamment de la cheville, du poignet du coude.

Arthrose du genou l'arthrose de genou, appelée également gonarthrose, est la plus répandue des arthroses puisqu'elle touche, de façon symptomatique, environ 15 % de la population.

les femmes sont davantage touchées que les hommes.

l'arthrose du genou apparaît dans sa forme primitive vers 55-60 ans.

Dans deux tiers des cas, l'arthrose du genou touchera les deux genoux.

l'apparition d'une gonarthrose est favorisée par certains facteurs de risque, notamment l'âge avancé, l'obésité, l'hérédité, les traumatismes du genou (fractures, lésions du Afin de limiter les risques d'apparition ou d'aggravation d'une arthrose, il faut absolument économiser le cartilage, élément essentiel du mouvement.

Pour cela, il faut supprimer tous traumatismes du cartilage.

Dans certains cas d'arthrose, il peut être recommandé de perdre du poids pour diminuer les pressions sur le cartilage ou de corriger les axes des membres pour assurer une répartition harmonieuse des contraintes liées aux mouvements.

Pour traiter l'arthrose du genou, on utilise des traitements locaux : Quelques articulations doigt genou colonne vertébrale 0 le cartilage articulaire a capsule (système de ligaments) E) membrane synoviale 0 pièce cartilagineuse ou ménisque 0 coussinet ou disque injections de cortisone pour lutter contre l'inflammation, injections d'acide hyaluronique pour suppléer à la déficience de synthèse de cette substance par la membrane synoviale.

On pratique également des lavages articulaires pour éliminer les débris de cartilage.

Des anti-inflammatoires administrés par voie générale sont aussi employés.

Arthrose de la hanche l'arthrose de la hanche, également appelée coxarthrose, est une affection relativement fréquente puisqu'elle touche environ 8 à 10 % de la population française.

les femmes sont prioritairement concernées.

Elle apparaît généralement après 50 ans.

l'arthrose de hanche se caractérise par des douleurs à la marche apparaissant après une certaine distance.

Ces douleurs siègent dans le pli de l'aine eV ou dans la fesse, souvent sur le côté.

Ces douleurs sont calmées par le repos.

On observe aussi une diminution d'amplitude dans les mouvements, des difficultés à faire des gestes quotidiens simples (mettre des chaussettes, sortir d'un fauteuil profond ...

) et l'apparition progressive d'une boiterie.

La plupart du temps, l'arthrose de hanche évolue vers une invalidité nécessitant la pause d'une prothèse.

On envisage cette solution au stade où le cartilage a complètement disparu, où les antalgiques ne sont plus efficaces et les anti-inflammatoires insuffisants.

AlmtRITE l'arthrite correspond à une inflammation de l'articulation non liée au vieillissement articulaire : ces rhumatismes peuvent survenir à tout âge, même chez un nouveau-né.

Les principaux rhumatismes inflammatoires sont la polyarthrite rhumatoïde, le lupus, la goutte, l'arthrite chronique juvénile.

Polyarthrite rhumatoïde C'est de loin le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires.

Il existe pour cette maladie une prédisposition familiale.

le mécanisme est un dérèglement du système immunitaire : il se met à agresser les tissus de l'organisme qu'il est censé défendre.

Le principal tissu ciblé par l'inflammation rhumatismale est la membrane synoviale.

la membrane synoviale s'épaissit et s'étend de l'autre côté de l'articulation.

Ce tissu agressif érode ses attaches osseuses (les encoches osseuses sur les radiographies sont les premiers signes d'un rhumatisme destructeur).

Quand les attaches cèdent le maintien de l'articulation se relâche et les mouvements répétés la déforment.

la maladie peut démarrer à tout âge, avec une incidence particulièrement forte vers les 50 ans.

Si cette maladie devient chronique, elle peut atteindre les yeux, la peau, le cœur, les nerfs et les poumons.

le traitement de la polyarthrite rhumatoïde consiste à déprimer le système immunitaire : en administrant de puissants immunosuppresseurs suffisamment tôt il est possible d'obtenir une rémission prolongée de la maladie.

Pendant les crises aiguës, on prescrit généralement du repos et des anti-inflammatoires.

Si les médicaments n'ont pas ou peu d'effets, une intervention chirurgicale permet de soulager les symptômes et de ralentir la détérioration du cartilage et des os.

Le remplacement de l'articulation par une prothèse est très rarement pratiqué.

Goutte Cette maladie réputée comme étant celle des bons vivants est en fait une affection génétique : l'enzyme responsable de la dégradation de l'acide urique est moins efficace et celui-ci s'accumule dans le sang.

l'excès d'acide urique peut provoquer la précipitation de petits cristaux d'urate dans une articulation :celle-ci s'enflamme alors très vivement Classiquement le goutteux atteint d'une crise au gros orteil ne supporte même pas le contact d'un drap.

l'excès d'acide urique dans les urines peut aboutir à la formation d'un calcul, se révélant par une colique néphrétique.

Malgré ces complications impressionnantes, la goutte reste une maladie bénigne :il n'y a pas de complication à long terme de l'excès d'acide urique, comme c'est le cas avec l'excès de cholestérol, de sucre ou de tension artérielle.

les débordements alimentaires jouent le rôle d'un déclencheur sur ce terrain familial prédisposant : un repas riche en purines, les précurseurs alimentaires de l'acide urique, va faire bondir son taux dans le sang et déclencher la crise.

Elle peut être aussi déclenchée par un traumatisme local, probablement parce qu'il désagrège un dépôt local d'acide urique.

Enfin, il existe des causes générales à la goutte, qui peuvent déclencher des accès même chez des personnes sans hérédité goutteuse.

Ces causes doivent être cherchées attentivement chez les femmes, car la goutte primitive familiale est très rarement féminine.

la cause la plus fréquente est la prise de diurétiques.

Une intervention chirurgicale est une cause classique de goutte, car la résorption du saignement et des tissus lésés augmentent transitoirement le taux d'acide urique.

Les anti-inflammatoires et la colchicine sont trés efficaces pour traiter la goutte.

Des mesures préventives telles que boire beaucoup et éviter la consommation (abusive) d'aliments et boissons riches en purines, devraient suffire.

Les aliments à éviter sont surtout les abats, les charcuteries, les viandes rouges, les bouillons de viande, certains poissons.

Certains aliments n'apportent pas de purines mais peuvent déclencher des crises : alcool, graisses, voire d'autres aliments spécifiques à certaines personnes.. »

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