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JENNER ET L'INOCULATION

Publié le 28/01/2019

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Thomas Jefferson, le deuxième président des Etats-Unis, écrit personnellement à Jenner: \"l'histoire apprendra aux générations futures que l'horrible variole a existé et qu'elle a été vaincue grâce à vous». Il a néanmoins fallu attendre un siècle pour que la célébrité de Jenner soit enfin établie.

 

Jenner n'a pas tenté de s'enrichir avec sa découverte. Il a tellement pris sa lutte antivariolique à cœur que ses affaires ont périclité. En 1802, le Parlement britannique lui accorde cependant 10000 livres puis 20000 de plus en 1806.

En 1733, Jenner retourne à Berkeley où il tente une expérience. Il examine dix personnes ayant été en contact et victime de la variole de la vache, afin de démontrer qu'elles étaient immunisées naturellement contre le virus.

 

En mai 1796, Jenner rencontre par hasard la crémière Sarah Nelmes porteuse de récentes plaies de variole sur les doigts: il décide d'appliquer son hypothèse. Il inocule le pus recueilli sur les plaies de Sarah à James Phips, un jeune garçon de huit ans. L’enfant fait une légère poussée de fièvre et des plaies apparaissent. Huit semaines plus tard, Jenner lui inocule cette fois la variole: il a été immunisé et n'a développé aucun symptôme.

 

La lutte pour la reconnaissance

 

En 1797, Jenner communique ses comptes rendus d'expériences à l'Académie royale de Londres qui les rejette. Après avoir vérifié sa théorie auprès de plusieurs autres personnes, il publie ses conclusions dans un volumineux ouvrage de 754 pages intitulé An Inquiry into the Causes and Effects of the Variolae Vaccinae (\"Enquête sur les causes et les effets du vaccin antivariolique») qui passent à nouveau inaperçues.

 

Finalement, Jenner se rend à Londres afin de recruter des volontaires pour se faire vacciner. Les gens se montrent sceptiques et au bout de trois mois, il abandonne et se remet au travail. Il donne son vaccin au chirurgien Henry Cline qui en fait usage. Ce dernier obtient quelques succès et le docteur George Pearson plaide sa cause. Lorsqu'un autre médecin, William Woodville, réussit à contaminer l'inoculant (variole de la vache) avec le virus de la variole, une vague de frayeur s'empare du public mais la procédure de vaccination prouve son efficacité. La découverte de Jenner est enfin reconnue à sa juste valeur. Vers 1800, on comptait déjà environ 100000 personnes vaccinées.

 

Délaissant la pratique médicale, Jenner se lance très activement dans la promotion du vaccin. Très vite, son utilisation se répand en Europe et même jusqu'aux Etats-Unis. Le taux de mortali-

« Jenner et l'inoculation Une caricature ..,.._ humoristique montrant Jenner va ccinant un grand nombre de patients.

À l'époque, cette pratique provoquait autant l'hostilité que la moquerie.

Guérir le mal par le mal n'était pas un concept très convaincant, même après les expérien ces publiques, et réussies que Jenner fit de l'innocuité de cette thérapie.

sées contre la variole.

En 1733, Jenner retourne à Berkeley où il tente une expérience.

Il exam ine dix personnes ayant été en contact et victime de la variole de la vache, afin de démontrer qu'elles étaient immuni sées natur ellement contre le virus.

En mai 1796, Jenner rencontre par hasard la cré­ mière Sarah Nelmes porteuse de récentes plaies de variole sur les doigts : il décide d'appliquer son hy pothèse.

Il inocule le pus recueilli sur les plaies de Sarah à James Phips, un jeune garçon de huit ans.

l:enfant fait une légère poussée de fièvre et des plaie s apparaisse nt.

Huit semaine s plus tard, Jenner lui inocule cette fois la variole : il a été immuni sé et n'a développé aucun symptôme.

La lutte pour la reconnaissance En 1797, Jenner communique ses comptes rendus d'e xpériences à l'Académie royale de Londr es qui les rejette.

Après avoir vérifié sa théorie auprès de plusieur s autres personnes, il publie ses conclu­ sions dans un volumineux ouvrage de 754 pages intitulé An Inquiry into the Causes and Effects of the Variolae Vaccinae ("Enquête sur les causes et les effets du vaccin antivariolique• •) qui passent à nouveau inaperçues.

Finalement, Jenner se rend à Londres afin de re cruter des volontair es pour se faire vacciner .

Les gens se montrent sceptiques et au bout de trois mois, il abandonne et se remet au trav ail.

Il donne son vaccin au chirurgien Henry Cline qui en fait usage.

Ce dernier obtient quelques succès et le docteur George Pearson plaide sa cause.

Lorsqu'un autre médecin, William Woodville, réussit à conta­ miner l' inoculant (variole de la vache) avec le virus de la vari ole, une vague de fray eur s'empare du public mais la procédure de vaccination prouve son efficacité.

La découverte de Jenner est enfin re connue à sa juste valeur .

Ve rs 1800, on comptait déjà environ 10 0000 personnes vaccinées.

Déla issant la pratique médicale, Jenner se lance très activ ement dans la promotion du vac­ cin.

Très vite, son utilisation se répand en Europe et même jusqu'aux États-U nis.

Le taux de mortali-! Ceux qui survivaient à la variole A portaient tes stig mates de cette maladie toute leur vie.

Les cicatrices défiguraie nt les personnes atteintes, comme te montre ce portrait du comte de Mir abeau (1741-1 791).

té provo qué par la variole chute de 3000-4000 par million à 90 par million, la vaccination ayant été rendue obligatoire.

Thomas Jefferson, le deuxième président des É tats-U nis, écrit personnellement à Jenner: "l'histoi­ re apprendra aux générations futures que l'horrible variole a existé et qu'elle a été vaincue grâce à vous>> .

Il a néanmoins fallu attendre un siècle pour que la célébrité de Jenner soit enfin établie.

Jenner n'a pas tenté de s'enr ichir avec sa découverte.

Il a tellement pris sa lutte an tivario­ lique à cœur que ses affair es ont périclité.

En 18 02, le Parlement britannique lui accorde cepen­ dant 10000 livres puis 20000 de plus en 1806.

Il reçoit également des récompenses de la part de Napoléon, du tsar de Russie et de chefs indiens d'Amérique, ainsi que des titres honorifique s.

A cette époque, le principe de la vaccination n'était pas compris.

C'est Louis Pasteur , vers le milieu du XIX' siècle, qui a réussi à le faire admettre.

L' expos ition à des formes bénignes d'un virus permet au syst ème immuni taire d'id entifier la bactérie responsable de ce virus.

Il fabrique alors des anticorps qui détruisent la maladie de ma­ nièr e plus efficace dès qu'elle réapparaît.

En 1815, l'épouse de Jenner meurt de la tuber­ cu lose -une maladie aujourd'hui vaincue grâce au principe de la vaccination.

Devenu célèbre, à près de soixante-quinze ans, il se retire de la vie publique et retrouve sa ville natale où il continue ;:- d'e xercer la médecine.

Ses derni ers travaux sont � publ iés l'année de sa mort (1823).

Il y est que s- 1'! tion de la migration des oiseaux.

-� "'- � De nouveaux vaccins >- ro ::< Pas teur lui-même approfon dit les travaux de Jenner en élaborant des vaccins contre le char­ bon des moutons puis contr e la rage.

Il existe maintenant des vaccins contre la dip htérie, la po­ liom yélite, la coqueluche, la rubéole, le tétanos, la fièvre jaune, la peste, le choléra, la typhoïde, la tuber culose, la grippe et l'hépatite B.

En 1967, la variole faisait encore 2 mil lions de victime s par an répertoriées dans trente-trois pays et l'Or gan isation mondiale de la santé (OMS) a lancé une vaste campagne de vaccina­ tion destinée à en raye r la maladie.

Vers 1980, l'OMS a pu déclarer que la variole était vaincue partout dans le monde.

La derni ère épidémie a frappé la Somalie en 1977.

Depuis lors, on a enr egistré seulement deux cas, ayant pour ori­ gine un échantillon de variole tenu dans un laboratoir e en Angl eterre.

Bien que d'imme nses progrès ont été accomplis dans la connai ssance des malad ies et dans la com préhension du sys tème immunitaire, le vaccin reste l'arme la plus pu issante de la médecine préventive.. »

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