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La médecine et son histoire

Publié le 22/08/2013

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histoire

Le philosophe Avicenne (980-1037) lègue à la médecine son Canon qui recense toutes les maladies humaines.

LA MÉDECINE A Cuinvoisirt 

En Europe, la première école de médecine est créée à Salerne, en Italie, au xi` siècle. Pendant plusieurs siècles, celle-ci détient un rôle de premier plan. L'un de ses ouvrages traversera les siècles, Regimen sanitatis - « Régime de santé « un traité d'hygiène.

D'autres universités sont créées, d'abord en Italie - Bologne en 1188, Rome en 1245 -, puis en Espagne

- Valence en 1209 -, en Angleterre

- Oxford en 1214, Cambridge en 1229 - et en France - Montpellier en 1220, Toulouse en 1229, Paris en 1256 avec le collège de Robert de Sorbon. L'enseignement médical qu'on y dispense est tris dépendant de l'Église. Au cours de ses cinq années de cursus, l'étudiant devient tour à tour bachelier, licencié et enfin maître ou docteur.

histoire

« • !:Anglais WHIItlm Htlrvey (1578-1657) élucide le mécanisme de la circulation • •• \~ ·-il, • ...

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~· - ··· sanguine, du rôle du cœur en tant que pompe et de certaines com­ munications entre les organes.

Ses découvertes bouleversent les conceptions traditionnelles de la physiologie héritées d'Hippocrate.

• t:autre grande innovation du siècle est l'invention du microscope, mise au point par le naturaliste hollandais Antonie Van Leeuvenhoek (1632-1723) qui observe les bactéries et découvre des « animalcules de la semence " -ce n'est qu'au XIX' siècle qu'on parlera de spermatozoïdes.

• Le médecin belge Jean-Baptiste Van Helmont (1577-1644) démontre que la théorie des quatre éléments antiques, considérée comme un dogme par l'université, n'a pas de valeur scientifique.

iüiKiii DU lVII' SIKii • Au XVIII' siècle, les médecins abandonnent progressivement les principes établis au cours des siècles précédents au profit d'une médecine fondée uniquement sur l'étude clinique des malades et la dissection des cadavres.

LE TEMPS DES LUMIÈRES • Le goût de l'expérimentation s'amplifie dans le domaine de la physiologie générale.

t:ltalien Bernardino Ramazzini (1633-1714) est le précurseur de la notion de maladies professionnelles et de la médecine du travail.

Giovanni Battista Morgagni (1682-1m) est !Initiateur de l'anatomie pathologique en établissant un lien entre certains symptômes cliniques et certaines lésions cadavériques constatées lors de la dissection -il découvre ainsi que les attaques d'apoplexie proviennent d'une altération de vaisseaux cérébraux .

t:ltalien Lazzaro Spallanzani (1729- 1799) et le chimiste français Antoine­ Laurent de Lavoisier (1743-1794) montrent l'intérêt de la mesure de la pression artérielle et démontrent les mécanismes de la respiration et de l'asphyxie.

• D'autres découvertes sont réalisées , comme l'utilisation de l'hypnose dans le traitement de malades psychosomatiques par l'Autrichien Franz-Anton Mesmer (1734-1815).

• Après une longue lutte pour leur reconnaissance, les chirurgiens sont réhabilités .

Ils obtiennent, en France, la création d'une académie royale de chirurgie (1731 ).

• La santé publique progresse notamment grâce au procédé de variolisation importé de Constantinople par lady Mary Wortley Monta gu.

Cette technique consiste a inoculer à des sujets sains du pus provenant d'un malade de la variole.

Elle fait place à partir de 1796 à !Invention de l'Anglais Edward Jenner (1749-1823) qui injecte des germes de vaccine -la variole de la vache -pour prévenir la variole humaine.

Sa « vaccination " remplacera peu à peu l'inoculation.

DE LA CONVINTION À L'EMPliE • De nombreux médecins français s 'illustrent durant cette période .

Frtlllfols­XIIVier Bichllt (1771 -1802) met en évidence les différentes « membranes " -les tissus -et leur rôle respectif.

Jean-Nicolas Corvisart (1755-1821) , médecin de Napoléon , impose la percussion du thorax pour le diagnostic des maladies cardiaques .

• Parmi les chirurgiens de l'époque se distinguent Pierre-Joseph Desault (1738-1795) et son élève Dominique Larrey (1766-1842).

Ce dernier prend part aux nombreuses campagnes de Napoléon.

Il pratique une chirurgie encore expéditive, mais développe le transport des blessés de guerre.

• Joseph-Ignace Guillotin (1738-1814), met en place sous le Consulat le premier programme de santé publique en France , qui organise la distribution d'eau potable dans les communes.

• !:enseignement de la médecine est réformé sous la Convention : le diplôme de médecin n'est plus obligatoire pour exercer .

En 1794 , trois Écoles de santé sont créées à Paris, Strasbourg et Montpellier , qui ont pour mission de dispenser un enseignement aux médecins et chirurgiens militaires, en langue française et entièrement laïque.

Trois ans plus tard, ces écoles sont intégrées à la nouvelle université qui dispense un enseignement commun aux étudiants de médecine et de chirurgie .

Corvisart fait rétablir l'obligation d'obtenir un diplôme de docteur dans une école de médecine pour pouvoir exercer.

• En Allemagne , Christian Samuel Hahnemann (1755-1843) développe en 17961a pratique de l'homéopathie, qu'il fonde sur la « loi de la similitude "• arguant que les maladies doivent être traitées par des produits donnant les mêmes symptômes que la maladie elle-même, à doses infinitésimales, l'effet bénéfique venant de la répétition de l'administration de la substance plus que de sa quantité.

LA MÉDECINE AU XIX ' SIÈCLE • Le XIX' siècle est celui de l'accélération du progrès, qui s'exerce particulièrement dans deux secteurs : les hôpitaux et les laboratoires.

Les sciences fondamentales font progresser les connaissances grâce, notamment, au perfectionnement des moyens d'investigation du corps humain.

• !:apport théorique du physiologiste français Clttude Bemttrd (1813-1878) est fondamental : ses travaux sur les sécrétions du pancréas donnent une explication de la maladie du diabète sucré .

Il fonde la physiologie comme science indépendante et en livre les principes dans son lntroduŒon à l'étude de la médecine expérimentale (1865).

Il y expose les critère s d'une médecine fondée sur des réalités physiologiques établies : déterminisme des phénomènes biologiques , spécificité des fonctions vitales, identité des lois des fonctionnements normal et pathologique de l'organisme humain .

• !:hôpital, peu fréquenté jusqu'alors par les médecins, devient le garant d'une médecine de qualité : les établissements sont laïcisés et des concours hospitaliers -comme !Internat , en 1802- sont organisés.

• La pratique médicale est révolutionnée par la découverte de nouveaux moyens dlnvestigation clinique.

Le stéthoscope, qui permet l'auscultation du thorax des patients , est inventé en 1815 par le médecin français Théophile­ René Laennec (1781-1826).

Le spéculum vaginal (1812) du chirurgien Joseph Récamier (1774-1852) bouleverse la pratique gynécologique.

• Les premières maternités existent depuis les années 1750 en Allemagne.

Les femmes qui y accouchent sont particulièrement exposées aux infections.

Cent ans plus tard , l'Autrichien Ignace­ Philippe Semmelweis (1818-1865) découvre que ces infections sont transmises par le personnel soignant et promeut l'asepsie par l'emploi du chlorure de chaux dans les hôpitaux.

• Parallèlement se développe l'anesthésie, inventée en 1846 , par le dentiste américain William Morton, qui endort son premier patient à l'éther.

En 1847, l'obstétricien britannique James Young Simpson (1811-1870) utilise le chloroforme à des fins anesthésiques au cours d'une opération.

En 1867 , le chirurgien britannique Joseph Lister (1827-1912) invente l'antisepsie en utilisant du phénol pour détruire les germes lors des opérations chirurgicales, réduisant ainsi le taux de mortalité post-opératoire .

LA MtDECINE DE LAIOIATOIIE ·En 1882 , le médecin allemand Robert Koch (1843-1910) découvre le bacille de la tuberculose .

Il démontre le caractère contagieux de ce que l'on considère alors comme« la maladie du siècle"· Il faudra attendre 1921 pour voir la tuberculose reculer vraiment avec la mise au point du vaccin du bacille par Calmette et Guérin, le BCG.

• En 1885, le chimiste et biologiste français Louis PtJSteur ( 1822- 1895) parvient à sauver l'enfant Joseph Meister en lui administrant son vaccin contre la rage, une première dans l'histoire de l'homme.

D'autre part, ses expériences lui permettent de réfuter la doctrine de la génération spontanée et de prouver que certaines maladies se propagent par contagion.

En quelques décennies , les germes responsables de nombreuses maladies infectieuses sont identifiés.

En 1897, le médecin britannique Ronald Ross (1857-1932) montre que la transmission du paludisme se fait par le moustique.

• En 1894, le bactériologiste français Alexandre Yersin (1863-1943) découvre le bacille de la peste.

t:année suivante, il met au point un vaccin contre cette maladie avec les bactériologistes français Albert Calmette (1863-1933) et Émile Roux (1853-1933).

• En 1895, le physicien allemand Wilhelm Rôntgen (1845-1923) met en évidence les rayons X.

Les premières radiographies sont pratiquées quelques mois plus tard.

• En 1899 , le chimiste allemand Félix Hoffmann (1866-1946) met au point le procédé de fabrication de l'aspirine.

Doté de grandes propriétés analgésiques , le produit a aussi la faculté de faire baisser la fièvre.

La firme Bayer commercialise le médicamen~ donnant naissance à !Industrie pharmaceutique.

LA MÉDECINE AU XX" SIÈCLE • La première partie du xx' siècle est pauvre en découvertes.

Deux noms émergent.

Le neurologue allemand Aloïs Alzheimer (1864 -1915) décrit en 1901 le tableau clinique de la maladie de démence présénile qui porte son nom.

En 1903, le médecin russe Ivan Pavlov (1849-1936) présente le résultat de ses recherches sur les glandes digestives canines .

Il a découvert le réflexe conditionné de l'animal et mis au point ce que l'on appellera le conditionnement classique.

Cette découverte , qu'il associera bientôt au fonctionnement humain, jouera un grand rôle dans la psychologie moderne.

LEs TWAITEMENTS MUJICAUX • Les traitements médicaux enregistrent des progrès certains avec l'invention de nouvelles classes de médicaments .

Le scientifique allemand Paul Ehrlich (1854-1915) invente la première chimiothérapie en créant un traitement à base d 'arsenic contre la syphilis .

• En 1921, le chercheur canadien Frederick Banting (1891-1941) isole une hormone pancréatique appelée l'insuline et propose un traitement du diabète sucré.

La découverte de la pénicilline par le Britannique Alexttnder Reming {1881-1955) en 1928 ouvre la voie à la fabrication des antibiotiques.

En 1942, les blessés de la guerre sont les premiers à bénéficier de ses pouvoirs bactéricides.

• En 1952, la découverte des neuroleptiques, médicaments utilisés dans le traitement des affections du système nerveux , par les Français Henri Laborit (1914-1995), Jean Delay (1907- 1987) et Pierre Deniker (né en 1917) révolutionnent la psychiatrie en permettant d'envisager une resocialisation pour des milliers d'internés.

En 1953, le médecin américain Jonas Salk (1914-1995) découvre un vaccin antipoliomyélitique, l'un des premier vaccins efficaces contre un virus.

!:EXPLOSION DU SAVOII ET DES TECHNIQUES • Depuis le milieu du xx• siècle , la médecine franchit un nouveau pas en se dirigeant vers l'infiniment petit.

!:analyse porte à présent sur la composition chimique et l'architecture dans l 'espace de chaque substance présente dans le corps .

C'est le triomphe de la biochimie : l'analyse d'une petite quantité de substance humaine suffit pour faire le diagnostic d'une maladie , comme la goutte de sang prélevée sur le doigt d 'un diabétique permet de déterminer sa teneur en sucre .

• Le généticien américain Thomas Hunt Morgan (1866-1945) établit la théorie chromosomique de l'hérédité, en établissant que les chromosomes sont le support physique de l'information génétique.

Dès lors, l'étude de l'espèce humaine ne cesse de progresser .

En 1953 , James Watson (né en 1928) et Francis Crick (1916-2004) précisent la composition des gènes et découvrent la structure de la molécule d'acide désoxyribonucléique (ADN) et le mécanisme de sa duplication , ce qui permet de comprendre la transmission de l'information génétique .

Aujourd'hui le génome humain représente un vaste champ de recherche.

LA TECHNOLOGIE MUJICALE • !:ordinateur et les nombreux appareils producteurs d 'ondes, dlmpulsions et de radiations aident le médecin dans son diagnostic et sa proposition de traitement • Les chirurgiens, en particulier, bénéficient du progrès de l'instrumentation ainsi que des progrès accomplis dans l'ensemble des disciplines médicales biologiques , notamment !Immunologie qui s'applique en premier lieu au domaine des greffes d'organes.

Le Sud-Africain Christiaan Barnard (1922-2001) réalise la première ll'llnspltttdlltiOII du cœur en 1967 .

• Depuis la mise au point de la tomodensitométrie (scanner) et de la résonance magnétique nucléaire dans les années 1970 , l'imagerie médicale fournit au praticien une topographie tridimensionnelle et montre la nature exacte de lésions pathologiques.

UNE HISTOIIE SANS FIN • Le progrès des connaissances permet de remporter des succès notables contre les maladies :l'espérance de vie est passée de 25 ans au Moyen Âge à prés de 80 ans aujourd'hui dans le monde occidental.

Les pays avancés se sont débarrassés des grandes maladies épidémiques et des principales maladies infectieuses qui y ont longtemps sévi.

Toutefois, des disparités subsistent : la rougeole, la rubéole, la scarlatine, la diphtérie, la poliomyélite et bien d'autres affections menacent encore les pays en développement.

En Afrique, de nombreux porteurs du VIH- virus de l'immunodéficience humaine découvert en 1983 par l'équipe du professeur Luc Montagnier (né en 1932) -ne reçoivent pas de traitement • Les progrès constants de la médecine sont sans cesse remis en cause par de nouvelles maladies dues à l'évolution propre des organismes pathogènes ou aux modifications que l'homme apporte à son environnement et à son mode de vie.. »

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