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LA NOTION DE REFLEXE (1) I.

Publié le 02/10/2014

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LA NOTION DE REFLEXE (1) I. GENERALITES Le réflexe est un bon exemple pour se rendre compte des circonstances amenant l'évolution des idées dans les sciences. On assiste à des progrès considérables, pas forcément maîtrisés, difficiles à suivre et on ne comprend pas toujours pourquoi on n'y avait pas pensé avant. Vous abordez des études durant environ 10 ans pendant lesquels vous acquerrez un certain nombre de connaissances. Au bout de ces 10 ans, on estime que plus de 20% de vos acquis aura changé. La vitesse des progrès s'accélérera, vous devrez donc remettre à jour vos connaissances. Vous avez 2 possibilités: - vous pouvez apprendre un maximum de choses par coeur sans les comprendre et vous serez alors peut être de bons exécutants, - ou vous pouvez aisément vous sortir de cette impasse d'exécutant en essayant de comprendre un minimum la construction des idées en médecine et dans les sciences. Donc, c'est à titre d'exemple que j'ai choisi cette année de vous parler des réflexes. Les réflexes sont sûrement représentés pour vous par plein d'images, plein de notions différentes et probablement des notions différentes entre elles mais aussi différentes pour chacun et chacune d'entre vous. C'est le résultat de votre perception de cette réalité. L'image que l'on se fait du monde et de son fonctionnement est extrêmement tributaire de l'environnement dans lequel on se trouve. Nous devons travailler avec des connaissances en perpétuelle évolution, mais nous devons à un moment donné considérer certaines choses comme exactes, sinon nous ne pourrions jamais travailler. Il faut donc se remettre en question périodiquement. II. LE REFLEXE ET LE MOUVEMENT Le réflexe peut s'envisager dans un champ plus large de connaissances, celui du mouvement. En effet, c'est le problème même du mouvement en tant que caractéristique de l'être vivant qui est ici en question. A. Origine et mécanisme du mouvement. Depuis de nombreux siècles on se pose la question de l'origine du mouvement , de ses mécanismes et de leurs contrôles. On va se cantonner à des explications dont on possède des traces dans l'histoire du bassin méditerranéen, de l'Europe au sens large. 1/ Explication selon Aristote Aristote (384-322 avant JC) était le premier grand philosophe à réfléchir sur le vivant. Il a écrit des ouvrages d'histoires naturelles sur les animaux, des parties d'animaux, le fonctionnement de leur corps et s'intéresse en particulier aux mouvements des animaux et à la marche. On s'attend donc à trouver des explications dans cette réflexion notamment dans cette dernière partie où curieusement on ne trouve pas une seule fois le mot grec équivalent au mot français muscle. Dans nos idées les mouvements sont exécutés grâce à des muscles. Alors comment explique-t-il le mouvement ? 1 www.mediprepa.com Il l'explique dans le cadre général de ses théories philosophiques et pas seulement pour le mouvement des animaux. Aristote considère que dans tout mouvement il faut distinguer ce qui meut et ce qui est mu, autrement dit un immobile actif et un mobile passif. Dans ce contexte, l'âme va mouvoir le corps, va être le principe actif immobile d'un corps mobile. Quels sont les instruments de cette mobilité du corps pour Aristote ? (puisque ce ne sont pas les muscles). Il explique que les mouvements se font avec les os et les nerfs. Les os sont tirés par les nerfs comme le bras d'une catapulte par des câbles tenseurs. Dans le mouvement du membre, le moteur immobile ne l'est que relativement, puisque l'on est dans un contexte où tout bouge. Or, à partir du moment où on crée une relation, elle se fait toujours par rapport à un absolu. Il est donc nécessaire d'avoir un principe au sens étymologique du terme c'est à dire un primum movens, quelque chose qui va mouvoir en premier. Le coeur va mouvoir et être à l'origine des mouvements, à la fois anatomiquement et...

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