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Le don d'organes et le don de tissus

Publié le 24/08/2013

Extrait du document

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Le prélèvement se fait sous anesthésie générale. Le donneur ressent parfois des douleurs osseuses durant quelques jours après l'intervention, mais tout est dans l'ordre au bout d'un mois.

LE SANG  Le don du sang s'adresse aux accidentés de la route, aux patients souffrant de leucémie, de cancer, aux hémophiles, aux nourrissons nés avec un sang incompatible... Un accidenté de la route peut par exemple avoir besoin du sang de 10, 20, voire de 30 personnes.

Le don du sang est géré par l'Établissement français du sang et soumis à des conditions visant à en garantir la qualité.

LEs GAMÈTES  Le don de gamètes (spermatozoïdes ou ovocytes) est destiné aux couples ayant des problèmes d'infertilité.

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« l'arrêt du cœur).11 ne peut être pratiqué qu'à l'hôpital ou en clinique habilitée.

Pour éviter les risques de contamination virale , il est mis en quarantaine .

Tout est géré par la Banque française des yeux, qui fédère l'ensemble des banques de cornées françaises.

LE DON D'ORGANES En France, le don d'organes et de tissus est encadré par la loi de bioéthique .

•C'est un acte bénévole .

li ne peut faire l'objet d 'une compensation, financière ou autre.

Les soins reçus pendant l'hospitalisation du donneur avant son décès sont pris en charge par l'organisme social dont il dépend.

Pour le receveur , l'organe transplanté est gratuit.

• Il n'y a aucun passe-droit.

Quand un organe est disponible , il est attribué selon des règles strictes dont l'Agence de la biomédecine est garante .

La loi de bioéthique de 1994 prévoit de très lourdes sanctions dans le cas où ces règles ne seraient pas respectées .

• Le don est strictement anonyme: le receveur ne connaît pas l'identité du donneur , pas plus que la famille du donneur ne sait l'identité des différents receveurs .

Il existe cependant une exception notoire: lors de la greffe de visage à l 'automne 2006, la famille de la donneuse n'a pu que connaître l'identité de la receveuse, du fait de sa médiatisation a posteriori.

LE CŒUR En France , la greffe de cœur est assez courante (317 greffes en 2004) -c'est une technique maîtrisée.

Elle concerne plusieurs formes de maladies, telles les cardiomyopathies, à défaut d'autres solutions thérapeutiques .

lE FOIE Initiée au début des années 1980 , la greffe de foie concerne les patients atteints de cirrhose alcoolique ou de cancers hépatiques, voire d 'hépatite B ou d'hépatite C.

Il est possible de faire un don de foie du vivant du donneur (il s'agit alors , bien sûr, d 'une portion de l'organe , apte à se régénérer en quelques semaines) .

LE REIN La greffe du rein est la plus fréquente (2 421 cas en 2004) .

Elle peut se faire à partir d 'un donneur vivant ou décédé .

Elle concerne les patients souffrant d'insuffisance rénale aggravée, d'abord placés sous dial yse.

Lorsque le donneur est vivant , ce dernier subit des examens visant à vérifier la compatibilité avec le receveur, mais aussi à évaluer la qualité de ses organes et, surtout , sa capacité à vivre avec un seul rein .

Il est ensuite hospitalisé durant cinq à dix jours.

LE POUMON La transplantation pulmonaire est l'une des greffes d 'organes les moins pratiquées -probablement par manque de greffons sains .

• La très grande majorité de ces opérations se fait à partir de donneurs décédés .

Ainsi , en 2004 , sur 145 greffes de poumon(s) réalisées, une seule l'avait été à partir de proches vivants .

N'est alors prélevée qu'une partie du poumon : le lobe.

• Longtemps , pour des raisons techniques , les chirurgiens préféraient pratiquer une greffe globale du bloc cœur-poumons , même si l'organe cardiaque ne souffrait d'aucune défaillance .

L'ancien cœur du receveur était alors proposé à un patient en attente de greffe cardiaque -technique du «domino ».

Aujourd 'hui, la plupart des greffes sont monopulmonaires (deux receveurs pour un seul donneur), sauf si, bien sûr, les deux poumons sont atteints (greffe bipulmonaire avec un même donneur) ou si la pathologie pulmonaire est associée à une altération de la fonction cardiaque (greffe du bloc cœur-poumons ).

• Il est à noter qu'une proportion importante de poumons ne peuvent être greffés , en raison d'une infection sous-jacente détectée lors du bilan prégreffe .

La pénurie de greffons est ainsi très importante dans ce domaine .

LE PANCRtAS L'insuffisance pancréatique associée au diabète insulinodépendant reste la première indication de la transplantation pancréatique, essentiellement dans le cas où la maîtrise du diabète pose des problèmes importants.

Après une greffe du pan créa s, le diabète est corrigé et les injections d'insuline n'ont plus de raison d 'être .

Mais un traitement immunosuppresseur s'impose , à vie.

• Souvent , la greffe du pancréas est associée à une greffe rénale .

En effet, les complications du diabète peuvent provoquer une insuffisance rénale terminale .

Les deux organes sont alors transplantés en même temps .

La greffe d'ilots de Langerhans est une alternative à celle du pancréas .

Il s'agit de greffer non plus la totalité de l'organe, mais un amas de ses cellules sécrétant l'insuline .

• En 2004 , il y a eu en France 102 greffes du pancréas, toutes réalisées à partir de donneurs décédés par mort cérébrale .

L'INTESTIN Les indications majeures de la greffe d 'intestin sont une longueur insuffisante de l'organe ou un dysfonctionnement exigeant une alimentation parentérale (par voie autre que digestive) définitive.

• La transplantation permet de rétablir une fonction intestinale normale .

Mais , l'intestin contenant une flore bactérienne abondante , le risque d'infection -et donc de rejet -est considérablement augmenté ...

De plus, comme dans la greffe de moelle osseuse, la probabilité d'une réaction du greffon contre l'hôte est loin d 'être négligeable.

• En 2004 , en France , sept greffes d'intestin ont été réalisées , à partir de donneurs décédés , principalement chez des enfants de moins de 16 ans.

LES MODALlrtS DU DON D 'ORGANES Le don d'organes repose sur le principe du consentement présumé: chaque individu est considéré comme un donneur potentiel après sa mort , à moins de s'y être opposé de son vivant (loi de bioéthique de juillet 1994) .

Aussi , lorsqu 'un prélèvement d'organes est envisagé , l'équipe médicale doit s 'assurer auprès des proches du défunt de son accord tacite avant sa mort .

La situation est bien sûr plus simple si celui-ci a fait connaître sa volonté de son vivant.

une carte d e donneu r ou d 'en informer explicitement ses proches .

Dans l'avenir, la carte Vitale pourrait comporter un champ spécifique.

• En cas de refus , il suffit de s'inscrire sur le Registre national des refus .

Créé en 1997, celui -ci permet aux personnes concernées de faire connaître leur volonté et de veiller ainsi à ce qu'elle soit respectée (décret n° 97-704 du 30 mai 1997).

Géré par l'Agence de la biomédecine , ce registre est obligatoirement interrogé avant tout prélèvement.

L'inscription est possible dès l'âge de 13 ans.

Elle se fait à partir d 'un formulaire préétabli , signé par l'intéressé lui-même et accompagné d'une photocopie de sa pièce d'identité .

Tout changement d'état civil devra être signalé par le renvo i de ce m ême formulaire .

Il est à tout moment possible de revenir sur sa décision .

• On peut aussi considérer l'obédience religieuse : si la plupart d'entre elles sont favorables au don d'organes , l'hindouisme et le shintoïsme y sont opposés, de même que des courants comme les Témoins de Jéhovah .

• Des prélèvements sanguins sont effectués sur le corps , afin de dépister d'éventuelles maladies transmissibles .

Ces prélèvements sont , si possible , réalisés avant toute transfusion ou hémodilution, de manière que le sang soit à 100 % celui du donneur.

Puis le prélèvement du ou des organes est effectué : c'est une intervent ion chirurgica le respectant les règles d'hygiène et d'asepsie, qui se passe au bloc opératoire.

Le corps du défunt est ensuite rendu à la famille par ambulance sous vingt -quatre heures après le décès (sauf exception ) .

Son aspect extérieur est respecté ; la restauration tégumenta ire, placée sous la responsabilité du chirurgien , doit assurer la suture musculaire (indispen sable) et la fermeture cutanée complète , hermétique et esthétique .

En cas d 'atteinte de l'intégrité de la personne décédée (prélèvement d 'un membre ou du visage , par exemple ), la famille est informée et doit donner un accord spécifique .

Une prothèse est alors façonnée, de manière à respecter l'apparence du corps.

AUDON D'OIGANES La médec ine régénératrice offre désormais de nouvelles perspective s : on peut imaginer à l'avenir qu'elle permettra de se passer du don d'organes .

•Tout polymères devrait résoudre , dans organisme un futur assez proche, les nombreux vivant contient obstacles qui subsistent.

des cellules , • Une autre solution pour disposer nommées en permanence de tissus compatibles «cellules sou ches», capables de régénérer tout ou partie du corps humain -muscle , tissu cardiaque , tissu vasculaire , voire neurones ...

Avec le développement des biopolymères -des composés capables de s 'intégrer aux organismes vivants sans risques de rejet consiste à garder le sang du cordon immunitaire -les chercheurs peuvent ombil ical.

Ce dernier contient en effet même envisager de faire «pousser» des cellules souches capables des organes : très schématiquement , de régénérer de nombreux tissus.

ils utilisent les biopolymères pour Sa conservation commence à être conférer une structure à l'organe qu'ils largement développée dans des souhaitent obtenir .

Ils utilisent ensuite banques spécifiques, qui proposent , les fameuses cellules souches, qui, moyennant finance , de stocker des mises en culture , vont se développer années durant le sang du cordon du peu à peu en prenant la forme bébé qui vient de naître.

Cela impose souhaitée.

Ainsi , il devient possible de bien sûr une démarche particulière des reformer des vaisseaux utilisables en parents .

Mais il est vrai que, en cas de chirurgie cardiaque pour les opérations leucémie par exemple , ou de nécessité de pontage .

Et ce toujours sans rejet , d' une greffe de moelle , il devient puisque l'on peut obtenir le bon type possible d'utiliser directement ces immunitaire ...

cellules ...

Certaines pratiques se • On a aussi tenté d'implanter des développent d'ailleurs, qui n 'ont plus neurones de fœtus (qui ne sont rien d'éthique: le cas de footballeurs pas encore différenciés sur le plan et autres sportifs envisageant de garder immunita ire) à des patients atteints le sang du cordon de leurs nouveau- de la maladie de Parkinson , donc nés pour se constituer un stock de présentant une destruction de neurones cellules fraîches immédiatement dans une zone spécifique du cerveau.

disponibles pour eux a fait la une Mais on pourrait également imaginer des journaux.

Mais on entre là dans un jour de générer de véritables une phase d'instrumentalisation de organes , comme un cœur, un rein l'enfant qui n'est pas sans poser ou encore un poumon .

L'apport des quelques questions d 'un registre nanotechnologies et de la chimie des autre que technique ...

PRÉCAUTIONS D 'USAGE Le choix du receveur se fait selon du receveur, notamment par un des critères médicaux et logistiques.

contrôle mensuel de son sérum, En France, un texte réglementaire afin de déterminer précisément définit les «règles de répartition», son degré d'immunisation.

sous l'autorité de l'Agence de la • La grande limite aux greffes est i biomédecine .

Ces règles appliquent le délai, qui doit rester très court, des principes d'urgence et de priorité, entre l'arrêt de la circulation sanguine 1 et tiennent compte également des chez le donneur et la restauration de la " x paramètres médicaux et logistiques.

circulation dans l'organe (alors greffé) ~ s • Un des facteurs de réussite de la chez le receveur : celui-ci a en effet 8.

greffe dépend de la compatibilité besoin d'être irrigué et ne «survit» ! ~ entre donneur et receveur: plus les pas à un temps d'ischémie (arrêt l!!! ..

patrimoines génétiques du donneur de la circulation sanguine) trop long :! j ~ et du receveur sont proches, moins le (cœur et poumon: moins de six heures; 'jâ greffon présente de risques d'être rejeté foie et pancréas: moins de douze i .j (l'idéal étant la transplantation d'organes heures; rein : moins de quarante-huit ~li entre deux vrais jumeaux).

De nombreux heures).

La respiration et l'activité u~ critères sont à respecter, comme le cardiaque du défunt sont donc ~8:9l système ABO (compatibifüé des groupes prolongées artificiellement le temps • -8 ..

sanguins du donneur et du receveur).

qu'il faut, afin de permettre le bon ~r 1~ • Les données physiques sont aussi fonctionnement des futurs greffons.

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lymphocytaire», test croisé consistant ~i~ à faire réagir le sérum du receveur ~!i.

avec les lymphocytes du donneur , dans ::f .ê ~ le but de découvrir ou non la présence d'anticorps HLA chez le donneur ...

Plus donneurs et receveurs seront identiques en HLA, plus les risques de rejet seront réduits (sauf en cas de transplantations cardiaques, tnrrsports utilisés: ambulance, pulmonaires ou hépatiques).

hélicoptère, avion de ligne, avion • Avant la greffe, on surveille aussi privé ...

Tout est mis en œuvre attentivement le système immunitaire pour sauver des vies.. »

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