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Les agents pathogènes

Publié le 11/11/2018

Extrait du document

LES BACTÉRIES

Des micro-orcanismes UNICELLULAIRES

 

Les bactéries sont constituées d'une seule cellule : il s'agit de micro-organismes unicellulaires. Elles n’ont pas de noyau, sont généralement entourées d'une paroi plus ou moins épaisse et contiennent, entre autres, les deux éléments clés de l'information génétique que sont les acides nucléiques ADN

 

(Acide DésoxyriboNudéique) et ARN (Acide RiboNudéique).

 

En raison de leur taille infime, qui n'excède pas 2 microns en moyenne, seul un examen au microscope permet de les visualiser. C'est la raison pour laquelle leur première description ne date que du xviie siècle, lorsque le premier appareil de ce type a été mis au point. Mais on sait qu'elles étaient déjà présentes sur la Terre il y a plus de trois milliards d'années.

Un agent est dit pathogène lorsqu'il provoque des troubles dans un organisme humain et/ou animal. Certains le sont d'emblée, alors que d'autres vivent à l'état normal chez leur hôte et deviennent nocifs uniquement dans des circonstances particulières, par exemple en cas d'altération des moyens de défense naturels.

 

Les bactéries, les virus, les parasites, les champignons et les agents transmissibles non conventionnels ou « prions » représentent les cinq familles de micro-organismes pathogènes décrites à ce jour. Ces agents infectieux se distinguent les uns des autres essentiellement par leur structure anatomique, leur mode de multiplication, leurs conditions de vie dans l’environnement et de survie chez l'individu infecté. Ils sont cosmopolites ou sévissent dans des zones géographiques limitées, le plus souvent tropicales.

 

Le risque de développement de la maladie est d'autant plus grand que l'individu infecté est fragile du fait de son âge (nourrissons ou personnes âgées), de l'existence d'une maladie sous-jacente ou de la prise de certains médicaments. Les agents pathogènes peuvent provoquer des troubles de gravité variable, allant des plus banaux, comme le rhume, aux maladies mortelles, comme la rage et la maladie de Creutzfeldt-Jakob.

Le pouvoir pathogène est la capacité d'un agent de provoquer une maladie donnée. Par exemple, le virus de l'hépatite B et le streptocoque entraînent des infections différentes. C’est une notion qualitative, celle du type de maladie. Parmi toutes les bactéries répertoriées, seule une minorité est pathogène. Les bactéries pathogènes provoquent des maladies par le biais de deux mécanismes principaux : en colonisant les cellules de leur hôte et/ou en produisant des toxines qui sont responsables des troubles. Parmi les germes producteurs de toxine figurent les agents du choléra, de la coqueluche, du tétanos, de la diarrhée du voyageur. La virulence est l'aspect quantitatif du pouvoir pathogène : pour un même pouvoir pathogène, certaines souches de bactéries sont plus virulentes que d’autres, c'est-à-dire qu'elles ont

« les arbovirus, vivent chez des arthropodes qui se nourrissent de sang e t à l'occasion de leur repas, infectent l'homme et de nombreux animaux.

C'est ainsi que certaines espèces de moustiques transmettent le virus amaril.

agent de la fièvre jaune, qui sévit en Afrique et en Amérique du Sud, le virus de la dengue, une maladie également tropicale, bien connue dans les départements d'outre-mer, et celui de la fièvre de la vallée du Rift Les tiques véhiculent, entre autres, les virus de l'encéphalite à tiques, retrouvée en Europe centrale et en Alsace, et ceux des fièvres hémorragiques de Crimée et d'Omsk.

Des virus redoutables, caractérisés par une contagiosité élevée et pour lesquels on ne dispose encore pas de moyens de prévention et de traitement efficaces, ont été identifiés assez récemment.

C'est le cas, notamment du virus Ebo/11, en cause dans une fièvre ' hémorragique apparaissant de façon ponctuelle en Afrique sous la forme d'épidémies.

Le réservoir du virus ainsi que le mode de transmission exacte de ce virus restent à élucider.

DES VIRUS ASSOCitS AUX CANCERS Les virus ne provoquent pas uniquement des infections.

Certains sont impliqués dans le développement des cancers : quelques types de papillomavirus (HPV) dans les cancers du col de l'utérus ; un rétrovirus (virus à I'ARN) dénommé HTLV·I dans une leucémie; le virus d'Epst• i• · B11" (EBV) dans un cancer du nasopharynx et dans le lymphome de Burkitt ; un type d'Herpesvirus (HHVB) dans le sarcome de Kaposi ; le VHB et le VHC dans le cancer du foie.

C'est d'ailleurs le risque de cancer qui fait toute la gravité des hépatites B et C.

liU hf.tW ti UNI OU PLURICELLULAIRES Comme leur nom l'Indique, les parasites ne peuvent vivre qu'aux dépens de leur hôte.

Pour se nourrir, ils utilisent les aliments, les tissus ou le sang de l'être qui les héberge.

Dans certains cas, plusieurs hôtes interviennent dans le cycle de ces agents pathogènes.

Les parasites sévissent surtout dans les régions du Tiers-Monde.

Dans les pays développés, les maladies parasitaires ont reculé de façon significative, mais elles n'ont pas totalement disparu.

On distingue deux grands groupes de parasites en fonction de leur structure anatomique.

• Les protoz 011ins sont constitués � ....

....., ...

d'une seule cellule et se répartissent en plusieurs familles qui tirent leurs noms de certaines caractéristiques anatomiques qui assurent leur motilité (aptitude à se déplacer).

Les rhizopodes sont capables d'émettre des prolongements mobiles appelés pseudopodes.

Les amibes appartiennent à cette famille.

Elles entraînent des troubles intestinaux (dysenterie amibienne), mais peuvent aussi migrer dans l'organisme et atteindre le foie (hépatite amibienne), les poumons et même le cerveau.

Les flagellés sont dotés d'un ou de plusieurs flagelles.

C'est le cas des trypanosomes, des leishmanies, des Giardia et des trich-011 11s.

Les premiers sont les agents de la maladie du sommeil ou trypanosomiase africaine et de la maladie de Chagas en Amérique du Sud.

Les leishmanies provoquent également deux types de maladies : la leishmaniose cutanée et la leishmaniose viscérale ou Kala-Azar, observée, notamment, sur le pourtour du bassin méditerranéen et, en France, dans les régions Provence et Languedoc-Roussillon.

Les Giardia sont des parasites cosmopolites qui vivent dans le duodénum et provoquent des troubles uniquement lorsqu'ils sont en quantité importante.

Quant aux trichomonas, ils sont la cause des trichomonases intestinale et urogénitale.

Les ciliés ont des cils.

Le mortelles de la maladie.

Toxop/osma gond ii,l'agent de la toxoplasmose, est également un protozoaire.

Quand il contamine une femme enceinte, il peut être responsable de malformations fœtales plus ou moins graves.

Plusieurs animaux.

dont le chat, entrent dans le cycle du toxoplasme.

• Les métazoaires comportent plusieurs cellules et, par conséquent, sont généralement de plus grande taille que les protozoaires.

Connus sous le nom familier de vers, ils se répartissent en deux familles : les plathelminthes, pour les vers plats, comme les ténias, les schistosomes (ou bilharzies) ou les douves, et les némathelminthes pour les : vers ronds comme les IISCIIris, les filaires, les oxyures, les trichines, les ankylostomes ou les anguillules.

ECTOPARASITIS ET ENDOPARASITtS Les parasites peuvent aussi être classés à partir de leur localisation chez l'hôte.

Les ectoparasites vivent sur la peau ou dans des cavités superficielles du corps.

Le pou, cause de la pédiculose, et l'agent de la gale, Sarcoptes Scabiei, en sont les principaux représentants chez l'homme.

À l'inverse, les endoparasites vivent à l'intérieur du corps de l'hôte.

Enfin, il arrive que des parasites des animaux contaminent accidentellement ..

...,. ._ l' homme .

Un exemple est celui 1,9�•• de la larva micrans cutanée, due à "----'=--• un parasite intestinal du chien.

La contamination a lieu lors des promenades sur le sable des plages souillées par des excréments d'animaux.

Le parasite n'étant pas adapté à l'homme, il ne peut se développer normalement et reste à l'état de larve sous la peau.

l!tJiiHMJI31!.141 fiLAMENTtUX OU CEUULAIIES Des champignons microscopiques peuvent provoquer chez l'homme des maladies connues sous le nom d'infections fongiques ou de mycoses.

Ils vivent à l'état de parasite chez l'individu infecté et se présentent sous deux formes : filamenteuse ou cellulaire.

Les agents cellulaires sont des levures.

Environ 500 000 espèces de champignons ont été décrites, mais une centaine seulement se révèlent nocives pour l'homme et les animaux.

Leur effet pathogène n'est pas systématique.

À l'instar des bactéries, certains vivent normalement sur la peau, dans le tube digestif, les muqueuses génitales ...

, et ne deviennent pathogènes que dans certaines circonstances.

Les différentes espèces de champignons pathogènes peuvent être identifiées grace à l'étude au microscope de leur forme, de leur taille et de leurs spores.

MYCOSES SUPUFICIULlS ET PROFONDES Les champignons se développent en général sur la peau ou les muqueuses, entraînant des mycoses superficielles, ou envahissent l'organisme, provoquant alors des mycoses profondes ou invasives, souvent beaucoup plus graves.

D'autres mycoses se limitent aux régions sous-cutanées.

Les dermatophytes sont les champignons les plus fréquemment en cause dans les mycoses superficielles.

Ils comportent les genres Microsocoprum, Epidermophyt on et Trichophyton.

Les maladies dues à ces agents, ou dermatophyties, s'expriment différemment selon qu'ils atteignent la peau (pied d'athlète, eaéma marginé de Hebra ...

),les ongles (onychomycoses), les cheveux (teignes tondantes), la barbe ou la moustache.

!:agent du pityriasis versico/or, Malassezia furfur, est également très répandu.

Parmi les mycoses profondes ubiquitaires, on peut citer l'aspergillose, due à des Aspergillus, et la cryptocoque neuroméningée, dont l'agent est une levure, Cryptococcus neoformans.

Le cryptocoque infecte avec prédilection les personnes immunodéprimées, surtout les malades atteints du VIH/Sida.

JI existe aussi des mycoses invasives retrouvées dans des régions géographiques précises, comme les histoplasmoses américaine et africaine, dues à un champignon de type Histoplasma, les blastomycoses nord et sud­ américaines, dues à des Blastomyces, la coccidioïdomycose, infection également américaine provoquée par Coccidioides immitis.

Les levures de type Candida, surtout Candida albicans, sont habituellement à l'origine de mycoses cutanéomuqueuses, comme le muguet du bébé ou les candidoses génitales.

Mais dans certaines conditions, elles peuvent aussi donner des infections profondes.

Le Candida se répand dans le corps du sujet infecté à travers la muqueuse buccale ou par le sang.

LES AGENTS TRANSMISSI BLES NON CONVENTIONNELS DES AGENTS INFECTIEUX PROTÉIQUES Le nom d'agents transmissibles non conventionnels (ATNC) ou prions (proteinaceus infectious partic/e) a été attribué aux pathogènes responsables de maladies neurologiques animales et humaines, dont certaines ont été décrites depuis longtemps.

C'est le cas de la trelllfllflm du '""'""· connue depuis le xvu1• siècle et chez l'homme, du kuru, signalé en Nouvelle-Guinée au milieu des années 1950.

En revanche, l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB ou maladie de la vache folle) n'a été identifiée que dans les années 1980.

Chez l'homme, les autres maladies à prions sont le syndrome de Gerstmann-Straussler­ Scheinkder, l'insomnie fatale familiale et la maladie de Creutzfeldt-Jakob.

Une nouvelle variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob a été décrite en 1996 en Grande-Bretagne.

Elle est vraisemblablement due à la consommation de viande de bœuf contaminée.

La forte présomption de ce mode de contamination a, à l'époque, conduit plusieurs pays, dont la France, à instaurer un embargo sur la viande bovine britannique.

Quelques équipes de scientifiques ont aussi signalé plusieurs cas de transmission de la maladie de Creutzfeldt-Jakob lors d'interventions chirurgicales sur le cerveau et les yeux.

effectuées avec des instruments infectés.

Des personnes traitées avec une hormone de croissance fabriquée à partir du cerveau ont aussi développé la maladie.

À la suite de ces cas, des recommandations précises de désinfection des instruments chirurgicaux ont été établies et ce type d'hormone de croissance a été interdit au profit d'une hormone biosynthétique.

Toutes les affections à ATNC restent ENCORE MAl CONNUS Les connaissances sur ces agents pathogènes sont encore très limitées.

Ni bactérie, ni virus, le prion est une protéine dépourvue d'information génétique.

Des protéines prions (PrP) normales existent dans le cerveau de tous les mammifères.

C'est une forme particulière, modifiée, de la PrP qui est responsable des maladies.

On ignore encore comment la PrP normale se transforme en PrP pathogène.

LA LUITE CONTRE LES AGENTS PATHOGÈNES PRtvENIR La meilleure façon de lutter contre les maladies dues aux agents pathogènes est bien sûr, de les prévenir.

Leur prevention repose sur différents moyens : • les mesures d'hygiène, comme le lavage des mains avant les repas ou la cuisson suffisante de certains aliments, pour les agents transmis par voie digestive ; • la protection contre les vecteurs, par le port de vêtements couvrants, l'utilisation de moustiquaire, de crèmes anti-insectes, etc.

; • la vaccination : il existe des vaccins efficaces contre de nombreuses maladies, surtout virales, mais aussi bactériennes.

La vaccination des nourrissons a permis de faire reculer un grand nombre d'infections, y compris dans les pays défavorisés.

En revanche, on attend encore un vaccin contre les parasites.

Ces agents ont en effe t certaines particularités qui rendent difficile la mise au point d'un vaccin efficace.

JI en est de même pour d'autres agents, comme le VIH.

Gut111 C'est contre les bactéries que l'on dispose des traitements les plus actifs : les antib io tiques.

Mais un nombre croissant de souches bactériennes présentent des résistances à certains de ces médicaments.

Pour enrayer ce phénomène inquiétant il est important de les utiliser uniquement lorsqu'ils sont nécessaires.

La plupart des maladies parasitaires peuvent aussi être combattues efficacement par des antiparasitaires.

Cependant, comme pour les bactéries, des résistances apparaissent et pose des problèmes lourds de conséquence dans les pays tropicaux.

!:exemple type est le parasite du paludisme qui devient de plus en plus résistant à la chloroquine (le traitement le plus simple et le moins coûteux du paludisme) mais aussi à la plupart des autres médicaments disponibles.

Les maladies dues aux virus sont plus difficiles à traiter.

Seuls quelques antiviraux sont disponibles et leur efficacité n'est pas toujours garantie.

Les virus concernés sont, principalement ceux de l'herpès, des hépatites virales, de la grippe, du sida.

Comme les bactéries, certains virus deviennent progressivement résistants aux antiviraux.

Face aux prions, la médecine est encore désarmée.

De nombreuses recherches « silencieuses » pendant tres longtemps sont actuellement menées dans l'espoir et se caractérisent par des lésions de développer des traitements progressives du cerveau.

efficaces.. »

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