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Les anti-inflammatoires

Publié le 21/08/2013

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LES ACTEURS DE L'INFLAMMATION 

Dès qu'une cellule est agressée, elle libère des substances qui agissent comme un signal d'alerte et induisent la réaction inflammatoire. Les principaux médiateurs chimiques de l'inflammation sont l'histamine,

la bradykinine, des prostaglandines, des interleukines, des facteurs du complément Les cellules de défense sont attirées vers la zone concernée. Il s'agit principalement des globules blancs polynudéaires qui proviennent du sang et des macrophages présents dans les tissus et issus de la transformation des monocytes venus du sang. Ces cellules assurent aussi bien la défense contre l'agresseur que l'élimination des débris et des déchets pendant la phase de détersion.

« Ils participent au traitement dans l'asthme, la bronchite chronique , les maladies infectieuses ou inflammatoires ORL (angine, sinusite, otite) , la sclérose en plaques, la paralysie faciale .

Ils sont indiqués en cas d'échec d'autres traitements dans les rhumatismes inflammatoires (arthrite, polyarthrite), le lupus, la maladie de Horton , la périartérite noueuse, l'anémie hémolytique, le purpura, les thyroidites, la myasthénie, les maladies inflammatoires du rein , la sarcoïdose, la leucémie chronique, le lymphome .

LES ANTI-INFLAMMATOIRES NON STÉROÏDIENS Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) regroupent l'ensemble des médicaments de synthèse, non dérivés de la cortisone, qui inhibent la synthèse des prostaglandines .

PRINCIPAUX PRODUITS Les principaux AINS disponibles sont: -la famille des indoliques (l'indométacine, le sulindac) ; -l'aspirine et ses dérivés (bénorilate, diflunisal, carbasalate) ; -l'acéclofénac et le diclofénac ; -la famille des profènes (ibuprof ène, kétoprofène, flurbiprofène, acide tiaprofénique, alminoprofène, naproxène) ; - la famille des oxicams (méloxicam, pyroxicam, ténoxicam) ; - l'étodolac, l a nabumétone, l'acide niflumique ,la butazolidine,le numésulide ; - les inhibiteurs sélectifs de la cox 2 : célécoxib, parécoxib .

Les pharmacologues classent souvent ces produits en quatre groupes selon leur puissance et leur toxicité.

Dans le groupe 1 se trouvent les dérivés de la phénylbutazone, très puissante mais très toxique pour l'estomac.

Dans le groupe 2 sont classés les indoliques et les oxicams, puissants et encore très agressifs pour l'estomac.

Le groupe 3 regroupe les autres AINS , moins puissants mais moins agressifs.

Enfin , le groupe 4 est constitué des AINS, utilisés à faible dose contre la fièvre ou la douleur, comme l'ibuprofène ou le kétoprofène.

VOIES D'ADMINISTRATION Selon les molécules, les AINS peuvent être administrés sous de nombreuses formes : comprimés d 'action rapide ou retard, sachets de poudre, suppositoires, sirops ou suspensions buvables pour enfants , suppositoires, solutions injectables, gels, baumes cutanés ou collyres .

MODE D'ACTION Les AINS inhibent l'action des cyclo­ oxygénases (ou Cox) , deux enzymes qui contrôlent la synthèse des prostaglandines, médiateurs chimiques de la réaction inflammatoire .

L'aspirine bloque sélectivement la Cox 1.

Les AINS classiques bloquent surtout la Cox 2 et en partie la Cox 1.

Le célécoxib et le parécoxib sont des inhibiteur s sélectifs de la Cox 2.

LES EFFETS BÉNUIQUES Les AINS, sauf le célécoxib, partagent quatre propriétés.

Ils ont tout d'abord une propriété antipyrétique.

lis diminuent la fièvre quelle que soit son origine .

Ils sont aussi antalgiques .

Ils diminuent en effet la perception de la douleur au niveau des terminai sons nerveuses aussi bien dans les problèmes aigus (dou leurs dentaires, post-opératoires, post-traumatiques , ORL, gynécologiques comme les règles douloureuses , les maux de tête, les coliques néphrétiques , la goutte) que dans les maladies chroniques (rhumatismes, cancers).

Les AINS ont aussi une propriét é anti-inflammatoire.

Ils diminuent l'œdème, la rougeur et la chaleur de l'inflammation , ce qui nécessite souvent des doses plus élevées que pour l'action antalgique ou ~----------~ antipyrétique.

Leur quatrième propriété AINS : LES RlGLES À SUIVRE Ces règles s'appliquent autant au tra~ement prescrit par un médecin qu'aux AINS achetés sans ordonnance en pharmacie.

1 .

Ne cacher au médecin tra~nt aucun médicament en cours ou antécédenL notamment allergique ou gastrique, qui pourra~ éventuellement contre­ indiquer un AINS.

2.

Respecter à la lettre les doses et la durée de traitement indiquées par le médecin.

3.

Ne pas oublier son traitement de protection gastrique s 'il a été prescr~ .

4.

Prendre les AINS de préférence au cours d'un repas, en év~nt de boire de l'alcool et de fumer.

5.

Ne pas associer les AINS à l'aspirine ou à un autre AINS en vente libre (ibuprofène, kétoprofène, etc.).

6.

Ne pas prendre d'AINS même vendu sans ordonnance pendant une grossesse, si l'on est allergique ou si l'on a un asthme sévère.

7.

Se faire surveiller régulièrement par un médecin lorsque l'on prend un traitement de longue durée .

8 .

Signaler immédiatement au médecin toute douleur ou anoma lie digestive et toute réaction cutanée.

est d'être anti-agrégante, c'est-à-dire de diminuer l'agrégation des plaquette s sanguines responsables des infarctus , d es phléb~es et des accidents vascu l a ires cérébraux.

Cet effet s'observe déjà avec des doses minimes d'aspirine, de l'ordre de 75 à 150 mg par jour .

LES EFFETS SECONDAIRES Bien que tous les AINS présen tent les même s risque s toxique s du fait de leur mode d'action commun sur les prostaglandines, le risque varie beaucoup d'une molécule à l'autre et selon la sensibilité individuelle.

Les effets digestifs sont les plus fréquents .

Ils peuvent se limiter à des troubles fonctionnels comme des digestions difficiles, nausées ou douleurs gastriques qui cessent dès l'arrêt du produit.

Un traitem ent prolongé ou administré à un sujet fragili sé par l'âge ou par un estomac sensib le peut provoquer un ulcère gastrique simp le ou compliqué par une hémorra gie, une perforation de l'estomac.

On observe deux à quatre ulcère s pour cent années d e traitement avec les AINS classiq ues et deux fois moins avec le célécoxi b .

L es effets cutanés et muqueux sont de type allergique : d émangeaison, éruption de type urticaire , œdème de Quincke, asthme, rhinite ou encore, plus rare et plus dramatique, cas de dermatose bulleuse de Lyell.

Les effets rénaux favorisent la rétention de sel, les oedèmes des membres inférieurs et l'hypertension artérielle.

Un traitement prolongé est alors un facteur d'infarctus ou d'accident vasculaire cérébral, risque plus élevé encore avec le célécoxib.

Les AINS pris pendant la grossesse peuvent induire des anomalies cardiaques et rénales chez le fœtus.

Les autres effets secondaires possibles sont une insuffisance rénale ou hépatique , une atteinte de la moelle osseuse avec anémie, des vertiges, une somnolence ou des bourdonnements d 'oreille.

Enfin , les AINS interfèrent avec de nombreux médicaments : anticoagulants, sels de lithium, diurétiques , hypotenseurs, antidiabétiques.

CONTRE-INDICATIONS Les principales contre-indications aux AINS sont la grossesse et l'allaitement , les antécédents d'ulcère de l'estomac ou de chirurgie gastrique, l'insuffisance hépatique par cirrhose alcoolique ou virale par exemple, l 'insuffisance rénale , l'asthme grave.

L'allergie connue à un AINS contre-indique tous ceux de la même famille mais n'interdit pas la prise de produits d'une autre famille.

PRINCIPALES INDICATIONS Du fait de sa toxicité, la phénylbutazone est réservée aux accès de goutte et à la spondylarthrite après échec d'autres AIN S .

Les AINS du groupe 2 sont destinés aux rhumatismes aigus ou chroniques invalidants et douloureux, y compris les poussées d'arthrose, aux tendinites , aux bursite s, aux sciatiques, cruralgies et névralgies cervico -brachiales ou intercostales .

Les AINS du groupe 3 sont indiqués dans les mêmes indication s que ceux du deuxième groupe , mais aussi en traumatologie (entorses, contusions) , en ORL (angine, otites , sinusites, rhinites), en gynécologie (règles douloureus es, douleurs pelviennes) , en urologie (colique s néphrétiques) , dans l es infections virales comme l a grippe , les rhinites saisonniè res, les affect ions fébriles de l'enfant.

Les formes percutanées d'ibuprofène, de kétoprofène ou de diclofénac sont utiles e n traumatologie et pour soulager des douleurs articulaires d 'intensit é moyenne .

l e groupe 4 est réservé au traitement de la fièvre et de la douleur .

!:USAGE COURANT DES ANTI-INFLAMMATOIRES CONTRE LA FIÈVRE L'ibuprofène, sous diverses marque s commercia les ou génériq ues, représente 25 % des médi cam en ts vendus avec ou sans ordonnance contre la fièvre.

C'est le cas notamment des formes en sirop pédiatrique, jugées par de nombreux médecins plus efficaces que le paracétamol et utilisable dans tous les cas et à tout âge, à l'inverse de l'aspirine contre-indiqué dans certaines affections virales chez l 'enfant.

De nombreux médicaments en vente libre contre le rhume et les états grippaux de l'adulte sont aussi à base d'ibuprofène .

Le kétoprofène, un peu moins utilisé malgré des qualités similaires, ne représente que 10 % des mêmes ventes .

EN USAGE LOCAL Gels et pommade s contenant des AINS, vendus avec ou sans ordonnance, sont largeme nt utilisés dans le soulagement des œdèmes et contusions, des tendin ites, des douleurs articulaires ou des entorses .

C'est le cas du diclofénac, de l'ibuprofène, du kétoprofène et du piroxicam.

Gels et pommades doivent être appliqués uniquement sur la peau et jamais sur les muqueuses .

Les pommades sont plus efficaces quand elles sont appliquées en massages doux et prolongés.

Les gels sont mieux absorbés sous forme de pansement occlusifs : la couche de gel est recouverte d'un film souple , type cellophane alimentaire , pendant vingt minutes .

Cette technique facilite la pénétration du produit actif sans séchage prématuré du gel.

On obtient parfois une concentration de principe actif dans l'articulation visée, le genou par exemple , quarante fois supérieure à la concentration mesurée dans le sang.

Les AINS et cortisoniques sont aussi présents dans les gouttes nasales ou auriculaires, où elles contribuent à soulager l'inflammation d 'une rhinite ou d'une otite .

LEs CORTICOIDES LOCAUX Les pommades et lotions à base de cortisone et de dériv és cortisonique, vendues uniquem ent sur ordonnance, sont largement utilisées dans le traitement de nombreuses maladies de peau, des allergies cutanées et de l'eaéma .

le choix du médecin dépend de la puissance et de la durée de l'action recherch ée.

Certain es populations ont voulu détourner l 'action blanchissante locale de la cortisone (en fait l'anti­ pigmentation) pour modifier leur aspect physique .

Mais cette action va de pair avec une fragilisation importante de la peau qui peut induire des conséquences désastreuse s.

On trouve également des corticoïdes dans certains collyres , des gouttes auriculaires ou nasales .

L es corticoïdes inhalés , sous forme de spray s, ont pris une plac e esse ntielle dans le traitement de fond de l'asthme, autant pour éviter les crises aigues que pour freiner les conséquences à long terme de la maladie asthmatique sur le remodelage des bronches.

II!JI:iâiii i f.iit.U(t Les infiltrations sont des injections de dérivés cortisoniques à libération lente dans d'une articulation ou une capsule articulaire.

Elles soulagent les symptômes sans traiter la maladie elle-même.

LEs AVANTAGES L'avantage théorique est de déposer le médicament directement là où il est utile , sans passer par le tube digestif , le foie et l'ensemble de la circulation sanguine .

Mais cette technique peut entraîner des effets secondaires.

lES INDICATIONS L'infiltration articulaire d'anti­ inflammatoires est particulièrement efficace dans les poussées d'arthrite , maladie purement inflammatoire .

Le médecin peut aussi pratiquer une infiltration en cas de poussée aiguë d'arthrose , de lombalgie et de sciatique par hernie discale , dans la plupart des péri-arthrites comme celles qui touchent si souvent l'épaule.

En revanche il n'est jamais indiqué d'infiltrer même une seule fois au voisinage immédiat d'un tendon , sous peine de rupture possible.

LES RISQUES Comme toute inject ion et malgré toutes les précautions d 'asepsie de la part du médecin , l'infiltrat ion peut être le point de départ d'une infection, toujours difficile à traiter quand elle touche l'intérieur d 'une articulation.

La présence de cortisone fragilise les tissus, aussi est-il habituel de ne pas infiltrer plus de trois fois de suite la même articulation .

En effets , des ruptures de ligaments menacent si cette règle n'est pas respectée .

Les effets généraux de la cortisone (ulcère de l'estomac , trouble s digestifs , prise de poids , ostéoporose) sont plus rares qu'avec les formes orale s, mais elles ne sont pas excl ues en cas d 'infiltrations répétées.

LA SYNOVIORTHÈSE En cas d'échec des cortisoniques, le médecin peut pratiquer une synoviorthè se, infiltration de substance chimique ou radioactive capable de détruire les tissus articulaires respon sables de l'inflammation.

SOULAGER LA DOULEUR SANS STOPPER L1NFLAMMATION Aprés un traumatisme de type entorse ou contusion musculaire, l'inflammation est un processus indispensable à une guérison rapide.

Il ne faut donc pas commencer un traitement anti­ inflammatoire avant au moins 48 heures .

En attendant , il faut soulager la douleur en appliquant du froid.. »

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