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Les antibiotiques

Publié le 02/04/2012

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Traditionnellement, les antibiotiques sont des substances chimiques, qui sont pro-duites par des micro-organismes (un des principaux est le penicillium) et qui ont le pouvoir d'inhiber ou même de détruire d'autres micro-organismes en solution diluée. Aujourd'hui, il existe des antibio-tiques de synthèse notamment, obtenus en laboratoire à partir de dérivés artificiels. Quand l'activité antibactérienne d'un anti-biotique est étendue, on dit que le médica-ment est à large spectre. Certains antibio-tiques n'agissent que contre un seul germe, leur spectre se trouve alors très réduit. L'antibiotique exerce son action en arrê-tant la multiplication des germes ou en les tuant. Dans le premier cas, il s'agit d'un produit bactériostatique; dans le second cas, on parle d'un antibiotique bactéricide.

« d'Actinomyces.

la plus connue reste la streptomycine découverte par Waksman .

Ce sont des molécules à base de sucres, le plus souvent aminées.

Elles sont souvent utilisées en complément d'un traitement au B-lactamines.

Elles peuvent être à usage local ou injectables .

Il existe des résistances dues à la production d'enzymes inactivatrices mais les chimistes travaillent sur la modification de cet antibiotique pour pallier ces résistances.

les aminosides à fortes doses et dans des traitements de longue durée peuvent être toxiques pour le rein et entraîner une insuffisance rénale.

Les macrolides et apparentés les macrolides sont constitués de macrocycles, porteurs de fonctions lactones, sur lesquels sont greffés des sucres neutres ou aminés.

Ces antibiotiques sont capables de diffuser dans les tissus, voire à l'intérieur des cellules.

Ils sont donc actifs sur les germes intracellulaires.

Ils sont utilisés dans le cas des infections pulmonaires atypiques (légionellose, infection à Chlamydia), de certaines infections à streptocoques, entérocoques, staphylocoques méti-S.

Cependant leur usage est délicat en raison de nombreux effets secondaires et interactions médicamenteuses.

les kétolides, macrolide s de dernière génération, sont intéressants en raison de l'extension de leur activité.

leurs effets secondaires et contre­ indications sont cependant les mêmes.

Les tétracyclines Ces molécules ont pour caractéristique de po sséder quatre cycles accolés.

les tétracyclines sont des antibiotiques isolés de souches de Streptomyces, et aujourd'hui obtenus par hémisynthèse.

Elles sont capables de pénétrer les cellules eucaryotes.

Elles ont donc pour cible les parasites intra-cellulaires (exemple :Chlamydia pneumonie) .

Ces molécules sont bactériostatiques à spectre très large néanmoins leur usage est limité par l'émergence de résistance .

Les phénicolés ou phénicols les phénicolés sont des antibiotiques potentiellement utiles en raison de leur large spectre et de leur bonne pénétration dans le système nerveux central, mais dont l'usage est actuellement limité du fait de leur toxicité m édullaire .

Synthétisables par les chimistes, ce sont des dérivés de l'acide dichloroacétique, porteurs aussi d'un phényle substitué.

le groupement dichloroacétamide est certainement important pour l'activité antibiotique.

Deux molécules seulement sont utilisées en clinique : •le chloramphénicol, réservé à l'usag e topique e n raison de sa toxicit é ; •le thiamphéni col.

ANTIBIOTIQUES INHIBANT LA SYNTHÈSE D'ACIDE NUCI.tiQUE Les sulfamides les sulfamides sont des molécules bactériostatiques totalement synthétiques.

Aujourd 'hui, ils sont souvent combinés à d'autres molécules bactériostatiques, afin d'augmenter leur activité et de réduire le risque d'émergence de souches résistantes.

Ces antibiotiques sont utilisés pour traiter les infections microbiennes, comme les infections urinaires.

Cependant, les sulfamides peuvent entraîner (rarement) un syndrome de lyell caractérisé par un décollement cutané profond .

Quinoles, nitrofuranes et nitrodazoles les quinolones sont des antibiotiques de synthèse chimique.

En effet, en 1958, les chercheurs se sont aperçus de l'activité bactéricide d 'un produit secondaire obtenu lors de la synthèse de la chloroquine : la 7-chloroquinoline.

En 1962, la première quinolone directement dérivée de la 7-chloroquinoline ville jour :l'acide nalidixique, indiqué pour le traitement des infections du tractus urinaire par certaines bactéries .

Rapidement, d'autres dérivés furent synthétisés.

Il existe 4 grands groupes de quinole s : les dérivés de la quinoléine, les dérivé s de la naphtyridine , les dérivé s de la cinnoline elles dérivés de la pyrido-2-3-pyrimidine.les nitrofuranes ne présentent une concentration thérapeutique que dans le rein et l'urine, ce qui limite leur usage aux infections localisées à ces niveaux .

les nitrofuranes possèdent en commun un noyau !urane substitué en position 5 par une fonction -nitro indispensable à l'activité antibiotique.

les nitro -imidazoles sont des dériv és semi-synthétiques provenant de la modification de l'azomycine, produite par Streptomyces.

leur action antibactérienne a été découverte fortuitement , car les dérivé s de l'imidazole étaient avant tout utilisé s comme des composés antipara sitair es.

19@i!:i[,jji!H!J!J QUELS SONT LES FACTEURS DE RISQUE D'INFECTION BACTÉRIENNE? les infections bactérienne s elles infections virales présentent beaucoup de symptôme s identiques .

Cepend ant, la prise d'antibiotique s permet de traiter non pas les infections vira les, comme le rhume et la gripp e, mais uniquement les infections bactériennes.

Ils peuvent néanmoins être prescrits en cas d'infection virale pour combattre une surinfection bact érienne.

Une toux chronique, des sécré tions nasales et une temp érat ure élevée sont des symptômes qui peuvent évoquer une infection bact érienne.

LES CONTRE·INDICATIONS DES ANTIBIOTIQUES Comme tous m édicaments , les antibiotiques prés entent des contre ­ indication s : • allergie à un antibiotique ; • insuffisance rénale contre-indique les antibiotique s élimin és par le s urin es; • insuffisance hépatiqu e contre -indique les antibi otiq ues élimin és par le foie ; •la grossesse ou l'allaitement interdisent la prise de certains antibiotiques en raison de leur toxicité potentielle pour l'enfant ; •l'association de certains médicaments avec des antibiotiques.

LES EFFETS SECONDAIRES les effets secondaires des antibiotiques sont nombreux et variés .

Certains sont propres à un produit ; d'autres plus fréquents, sont leur communs: • les réactions allergiques ; • les troubles digestifs sont dus à la destruction de la flore intestinale normale, laquelle ouvre la porte à la sélection et à la multiplication de germe s agressifs, dont les champignons, d'où l'émergence de mycoses , surtout en cas de traitements antibiotiques prolongés.

L'ANTIBIOGRAMME C'est une technique de laboratoire qui détermine la sensibilité d'une bactérie à l'égard des antibiotiques.

la méthode la plus employée est celle de la diffusion en gélose : un disque de buvard imprégné d'antibiotique est déposé dans une boite de gélose où pousse une culture de germes à étudier.

l'antibiotique se diffuse dans la gélose et, s'il est actif sur le germe, inhibe la croissance de celui-ci suivant un cercle concentrique plus ou moin s grand selon la sensibilité du germe à l'antibiotique en question.

Cet exame n qui peut se faire simultanément avec plusieurs disques contenant des antibiotiques différents, permet le choix d'un antibiotique adapté lors d'une infection dont le germe a pu être isolé.

UNE MONTÉE DE RÉSISTANCE LA RÉSISTANCE AUX ANTIBIOTIQUES Une bact érie peut être insensible à l'action d'un antibiotique, dans ce cas on dit qu'elle est résistante .

li existe une résistance naturelle des bactéries aux antibiotiques : en effet tous les traitements ne sont pas actifs sur tous les germes.

Celle-ci a toute une gamme de mécanisme à sa dispos ition pour deven ir résistante.

• le brouillag e : la bactérie synthétise des protéines qui peuvent séquestrer l'antibiotique ou le dégrader pour le rendre inoffen sif (hydrolases, transf érases ...

).

Ce brouillage peut se faire à l 'exté rieur d e la cellule comme à l'intérieur .

• le camo uflage : la bactérie peut modifier la cible d e l'antibiotiqu e.

Celle­ ci n'est pas reconnue et devient insensible à l'antibiotique .

• le blindage : la bactérie empêche l'accès de l'antibiotique aux cibles intracellulaires, par modification de la perméabilité membranaire ou par la mise en place d'un système d'expulsion de l'antibiotique.

• t:esquive :la bactérie substitue une autre molécule à la cible.

t:antibiotique, en se fixant sur ce leurre, ne remplit pas son rôle .

la résistance à un antibiotique est un phénomène qui peut évoluer, et une bactérie peut devenir résistante.

Ce phénomène est la conséquence de l'évolution par sélection naturelle.

Il tend à s'accroître avec l'administration répétée d'antibiotiques chez l'homme ou l'animal.

deuxième rang pour l'hôpital.

Plus la résistance est élevée , et plus l'on prescrit des nouveaux antibiotiques, plus on favorise l'apparition de nouvelles résistances .

C'est une sorte de spirale infernale ! t:usage des antibiotiques chez les animaux compte également une part de responsabilité dans le développement général de la résistance.

Ils sont utilisés de deux COMMENT DEVIENNENT·ELLES RÉSISTANnS façons distinctes : soit comme des La résistance naturelle médicaments vétérinaires pour soigner C'est une propriété innée que possède une infection déclarée ou prévenir une l'ensemble des souches bactériennes possible infection , soit comme facteur d'une même espèce .

de croissance .

Ainsi les animaux de La résistance acquise la résistance acquise advient lorsque quelques souches d 'une même espèce normalement sensibles deviennent résistantes par mutagenèse.

t:ADN de la bactérie peut , par hasard, rendre la bactérie résistante à un antibiotique.

Ce nouveau caractère sera alors transmis à la descendance donnant une ligne entière de bactéries résistantes qui pourront contaminer d'autres individus.

Ce phénomène reste rare mais peut conduire à la résistance à toute une famille d'antibiotiques .

le bacille de la tuberculose , par exemple, présente un taux de mutation particulièrement élevé.

Les autres types de résistance la résistance peut survenir lors de l'acquisition d'un fragment d'ADN, appelé plasmide, provenant d'une autre bactérie.

t:échange de fragments entre bactéries est un phénomène courant.

le plasmide peut contenir un gène porteur d'une résistance à un ou plusieurs antibiotiques.

Ce type d'acqui sition de la résistance est le plus répa ndu.

la bactérie qui a acquis cette résistance va survivre à l'expositio n de l'antibiotique alors que les autres bactéries sensibles vont être éliminées.

Ce procédé, très efficace, est le principal responsable de l'évo lution des bactéries vers la résistance .

le fragment d'ADN peut passer entre deux bactéries d'espèces différentes d'où le risque potentiel d'un transfert de résistance entre des bactéries animales et humain es.

Ce risqu e n'a été observé qu'in vitro, en laboratoire.

Mais, s'il existait in vivo, il pourrait favoriser le développement de résistances.

Cette disséminatio n de la résistance implique qu'une maladie due à une bactéri e pourra continuer à se développer et ne plus être soignée efficacement avec les traitements habituel s.

ANTIBIOTIQUES ET SURCONSOMMATION Depui s les 20 dernières années, la consommation d'antibiotiques par personne et par an a doublé.

Avec 100 million s de prescription s d'antibiotiques par an, la France fait figure de mauvais é lève.

Elle se situe a u premier rang europ éen pour la consommation de ces médicaments par habitant en ville e t au ferme consomment environ dix fois plus d'antibiotiques que la population hum aine.

UNE LUTTE CONTRE LA MONTRE la résistance aux antibiotiques s'est accrue au cours du temps .

les bactéries pathog ènes, comme les staphylocoques et les entérocoques, qui peuvent provoquer des septicémies, et des pneumopathies souvent fatales , ont toutes acquis des résistances aux antibiotiques.

Même la vancomycine, molécule de dernière ligne de défense dans ces infection s souvent hospitalières, n'est plus efficace sur certaines bactéries, comme les stap hylo coques multirésistants dans les services de soins intensifs.

De plus, la plupart des antibiotiques utilisés aujourd'hu i ont été découverts dans les années 1940 et1950.

Depui s 1960 , seules deux classes ont été commercialisées : la daptomycine et la linelozide.

Toutes ces classes ont des mod es d'actions similai res :sur l 'acide nucléique , la paroi ...

la rés istance géné ra lis ée des bactéries pathogènes aux antibiotiques est précisément due au faible nombre d'antibiotiques disponibles n 'exploitant que quelques mécanismes.

En mai 2006, il a été annoncé dans un article scientifique, l'apparition d'une nouvelle classe d'antibiotique s :la platensimycine.

Son mécanisme d'action est différent des autres antibiot iques et semble agir s ur des bactéries multirésistantes .

En effet, cet antibiotique bloque la synthèse d'acide gras indispensables à la construction de membr ane cellulaire.

les chercheurs travaillent sur son adaptation à l'homm e, ce qui pourrait prendre quelques années, mais cela l a isse un espoir dans cette course contre la montre entr e la rech erche et la montée d es résistances des bactérie s.. »

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