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Les Greffes d'Organes : Une thérapeutique radicale

Publié le 26/12/2011

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Les réactions de rejet sont plus marquées au bout de plusieurs immunisations. Une greffe de peau rejetée au bout de huit jours n'est plus acceptée que trois jours si on la regreffe sur le même animal. Dès lors se pose le problème de la prolongation des greffes. Le choix d'un bon donneur (jumeau génétique) avant la transplantation éviterait ces réactions. Mais il n'existe pas pour l'instant de cartes de groupes histocompatibles comme il existe des cartes de groupes sanguins. En dehors des solutions radicales comme l'ablation du thymus, on emploie trois méthodes, conjuguées dans la plupart des cas, pour prolonger la greffe. L'irradiation, qui diminue ou abolit la formation d'anticorps, est encore une technique trop brutale. La chimiothérapie (drogues immunosuppressives) donne de bons résultats. Mais c'est le sérum antilymphocytaire qui représente véritablement la voie de l'avenir.

« 1.

De la transfusion sanguine à la transplantation cardiaque Atteinte l l'Intégrité corporelle 1.

La transformation sanguine n'est pas une greffe.

Cependant elle représente une première approche, une première atteinte majeure à l'intégrité corporelle.

Longtemps au centre de débats passionnés, la transfusion est depuis des années admise par le plus grand nombre.

Fait remarquable, la législation française ne l'autorisa qu'en 1952, après qu'elle eut sauvé illégalement des milliers de malades.

2.

Le sang a toujours joué un grand rôle dans l'esprit des opérateurs.

Jusqu'à une époque récente, en effet, ceux-ci se contentaient "d'enter le transplant,.

sur l'hôte, attribuant au sang le rôle que joue la sève pour l'arbre greffé.

L'irrigation du trans­ plant était une préoccupation secondaire.

Seule comptait la technique de l'opération.

Pour le reste, on s'en remettait au hasard, ou plutôt à " l'âme "• au " souffle de vie ..

matérialisé pour la circonstance par la masse sanguine.

Certains crurent aussi en la possibilité de réaliser des greffes survivant de leur vie propre chez l'hôte.

Ainsi Voronoff insérait des fragments de testicules de singe chez des hommes rendus insuffisants par l'âge.

3.

En remontant dans le temps, on s'aperçoit que Duhamel, en 1746, "transporta, chez plusieurs jeunes coqs, les ergots de leurs pattes sur une plaie faite à leur crête ...

A la même époque, les exemples de greffes du nez abondent.

On en trouve même les techniques dans des cours de chirurgie: " Du rétablissement d'un nez coupé ..

(Dionis, 1740).

Il ne s'agit pas là de greffes à proprement parler, mais simplement de replantations ou d'autotransplantations, témoignant néanmoins d'une vieille volonté chirurgicale.

Mise au point chirurgicale 1.

Les greffes d'organes sont devenues possibles avant tout grâce au développement de l'expérimentation animale.

Certaines équipes ont travaillé au rythme d'une trans­ plantation de chaque organe par jour.

Des essais à court terme sont pratiqués, cons­ tituant la mise au point chirurgicale nécessaire.

Les expériences à long terme testent l'efficacité des thérapeutiques visant à empêcher le rejet de la greffe.

Les progrès accomplis dans le domaine de la réanimation sont aussi remarquables que ceux de la technique chirurgicale.

2.

Ainsi en est-on venu à la greffe du cœur humain, qui constitue pour beaucoup le sommet de la chirurgie moderne.

La première transplantation cardiaque, réalisée par Christian Barnard à l'hôpital sud-africain Groote Schuur du Cap, le 3 décembre. »

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