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Les voies nasales et auditives

Publié le 24/08/2013

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Ces os et cartilages servent de support à différents types de musdes (le pyramidal au niveau de la racine, le triangulaire au dessus de la pointe, le myrtiforme au niveau des narines et le naso-labial au dessus des lèvres). Ils sont eux-mêmes recouverts par du tissu conjonctif, de la graisse et une peau très riche en glandes sébacées. Le tout est irrigué par un important réseau de veines (veine faciale, veine du dos, veine de l'aile, veine de la sous-doison) et d'artères (artère faciale, artère sous-orbitaire, artère de l'aile, artère de la sous-doison). Le nez est innervé par les ramifications d'un nerf crânien dont la terminaison est divisée en trois branches (nerf trijumeau) qui permettent sa sensibilité générale. Le nerf olfactif innerve également le nez et assure la transmission d'informations concemant les odeurs vers le cerveau.

« d'Eustache.

Ce sont d'étroits conduits osseux et fibro-cartilagineux qui permettent à l'arrière-nez de communiquer avec l'oreille moyenne.

Leur nom vient de leur découvreur , le médecin italie n Bartolomeo Eustachi (XVI' siècle).

Longues de 3,5 à 4 cm, elles sont généralement aplaties et fermées , mais s'ouvrent régulièrement lors de la déglutition ou lors de baillements.

Leur rôle est surtout d'assurer la protection et l'entretien de l'ore ille moyenne.

Premièrement en permettant d'égaliser la pression entre l'air contenu dans l'oreille moyenne et l'air exté rieur , elles évitent une évent uelle rupture du tympan tout en permettant à celui-ci de vibrer correctement (on parle de fonction équipressive) .

Deuxièmement , leur fermeture protège l'oreille moyenne contre les agents pathogènes, les sécrétions nasales e t les sons vocaux.

L'ouvertu re des trompes d'Eustoche est contrôlée par les muscles (dits muscles péristaphylins ) externe et interne insérés sur le voile du palais - et pour cette raison nommés leveur et tenseur du voile.

Le voile du palais est le prolongement du palais vers la gorge où est attachée la luette.

ENTlnlEN DE i.'OIEILLE INTERNE Les trompes d 'Eustache sont également chargées d'évacue r dans le pharynx les déchets organiques produits dans cette oreille (c'est la fonction de clairance muco -ciliaire).

Cette fonction est plus nettement dévolue à leur portion inférieure , la supérieure étant quant à elle plus spécialisée dans la ventilation.

Les trompes sont tapissées d'une muqueuse ciliée , dont le rôle est d 'assurer le transport des déchets depuis l'oreille moyenne jusqu'au naso­ pharynx .

Cette muqueuse est garnie de villosités qui en augmentent la surface et dont la largeur est plus importante dans la portion inférieure (12,7 mm contre 6,5 mm) .

Les cils, dont les battements participent au glissement des déchets , sont également plus nombreu x dans la portion inférieure .

Par ailleurs, cette dernière est rigidifiée par le tissu graisseux d'Ostmann , ce qui lui évite de s'ouv rir et protège la fonction muco-ciliaire lors de la ventilation.

La muqueuse secrète du mucus et du liquid e péricilaire, lesquels contiennent des molécules qui, en interagissant avec la paroi des bactéries, les empêcheraient d'atteindre l'oreille moyenne .

Par ailleurs, des cellules non ciliées produisent une substance dont le rôle serait à la fois d'améliorer le fonctionnement du système immunitaire (en stimulant l'action des macrophages) tout en facilitant le transport muco -cilia ir e.

SOURCE À OTITES Une déficience des tromp es d'Eustache occasionnent chez certai nes personnes une gêne certaine lors de changement brusque de pressio n , par exemp le lors de plonghs sous-marines ou en prenant l'avion .

En effet, lors du décollage de l'avio n , la pression de l'air dans l'oreille intern e diminue en réaction à la baisse de la pression atmosphérique environnante .

Au contraire , lors de la descente , la pression atmosphérique s'élève à nouveau et la trompe , qui peine à faire entre r suffisamme nt d'air dans l'oreille moyenne, peut a lors se bloquer et générer une otite dite barométrique .

Ce problème peut être prévenu , soit en pulvérisant dans le nez un produit vosoconstrideur -qui rédu it le diamètre des conduits nasaux -un quart d'heure avant l'att errissage , soit plus simplement en mâchant du chewing -gum ou en buvant de l'eau.

La manœuvre de Valsalva est également conseillée : elle consiste à souffler fortement par le nez tout en se pinçant les narines.

Par ailleurs, les inflammations d e la trompe d'Eustache conduisent généralement à des otites (notamment chez les enfants, dont les trompes sont plus étroites) .

Ainsi , certaines affections (angine ou coryza) provoque une inflammation aiguë d'une trompe -voire des deux.

La personne éprouve alors une sensation de gêne dans l'oreille ainsi qu'une légère surdité ou bien la résonance de sa propre voix.

On parle alors d'otite moyenne.

Celle-ci est relativement bénigne mais , si elle se reproduit souvent, la muqueuse de l a trompe rest e tum éfiée e t o b strue le canal.

L'inflammation gagne alors la caisse du tympan , induisant la surdité e~ souvent des bourdonnements .

Certaines otites peuvent s'avérer très sérieuses, telle l'otite aiguë suppu rée qui peut se déclencher à la suite d'une simpl e grippe et conduire à une perforation du tympan .

On peut égaleme nt citer l'otite moyenne catar rhale chron iq u e, qui est beaucoup plus sourno ise puisque , bien que non douloureuse , elle conduit très le ntement à la surdité et à des bourdonnements d'oreille parfois insuppo rtables ; cette o tite-là découle d 'une inflammation des muqueuses du nez et du pharynx qui s'est transm ise à l'oreille moyenne via la trompe d'Eustache .

"·Pi 1"jIliifod1 RELAIS D'INFORMATIONS La trompe d'Eustache aboutit donc dans l'ore ille moyenne , appelée égaleme nt caisse tympanique .

L'oreille interne est une cavité tapissée d'une muqueuse et contenant les trois osselets de l'audition : le marteau , l'enclume et l 'étrier.

L'oreille moyenne a un rôle de relais : en effet par le biais d 'un orifice nommé fenêtre ovale , ces osse lets transmettent à l'orei lle interne les vibrations du tympan provoquées par les sons acheminés le long du conduit auditif situé derrière l'oreille externe (ou pavillon ) .

C'est dans l'oreille interne , au niveau de la cochlée (plus exactement dans l'organe de Corti), que ces vibrations sont traduites en signaux électrophysiologiques puis transmises au cerveau par le nerf auditif .

R6LE DANS i.'tQUILIBRE Strudure de loreille interne Cependant , l'orei lle interne a également pour rôle -non moin s important -de contribuer au maintien de l'équilibre du corps.

C'est la fonction d'équilibration vestibulaire .

L'oreille interne est un organe très comple xe.

Elle est formée d 'une cavité rigide , le labyrinthe osseux , dans lequel baigne un organe souple , le labyrinthe membraneux .

Ces deux labyrinthe s contiennen t chacun du liquide lymphatique de composition différente : le labyrinthe osseux est rempli de périlymphe et le labyrinthe membraneux contient quant à lui de l'endolymphe .

Deux membrane s s'opposent à l'éco ulement de la périlymphe dans l'oreille moyenne : la fenêtre ovale et la fenêtre ronde.

La partie antérieure du labyrinthe osseux composée de la cochlée , ou limaçon en raison de sa forme, est impliquée dans l'audition .

La partie postérieure , ou vestib ule, œuv r e au maintien de l'équilibre .

L e vestibule se compose de deux grands types de structures : • trois canaux semi-circulaires y sont acco lés; • deux sacs endolymphatiques , un utricule oblongue et un saccule arrondi .

L es can a ux s'abouchent à l'utricule , l equel communique avec le saccu l e par un conduit (le conduit utriculo­ saccu laire) .

L'utricule et le saccule sont regroupés au sein d'une ampoule dont débouchent les termina isons nerveuses du nerf vestibu laire.

Les faces internes de l'utricule , du saccu le, des canaux et des ampou les sont recouvertes par un tissu sensoriel cilié.

Les cils sont regroupés en un grand kinocil uniqu e situé à la périphérie d 'un faisceau de stéréocils plus petits .

Dans le cas de l'utricule et du saccu le, ces surfaces ciliées sont nommées la moculo utriculaire horizontale et la macula saccu laire vert icale.

Les cellu les sensorielles ciliées se répartissent en deux familles : les unes apparaissent en forme de poire (pyriforme) et les autres sont allongées et cylindriqu es.

Elles sont ento urées par des cellules de soutien .

Dans l'utricule et le saccule remplis d 'endolymphe, les stéréocils de ces cellules maculaires baignent dans une substance gélatineuse nommée membrane otolithique, en raison de sa richesse en petits cristaux micro scopi ques composés essentiellement de carbonate de calcium , les otolithes (leur nom vient de ous qui signifie oreille en grec et de lithos qui signifie pierre) .

Le maintien de léquilibre Lorsque le corps est au repo s, les otol ithes sont attirés par la gravité sur l'une ou l'autre des parois de l'utricule ou du saccule, où ils courbent les stéréocil s à l 'endroit précis de leur point d 'impact .

Les cellules de l'épithélium sensoriel traduisent alors cette déformation mécanique en message électrophysiologique destiné au cerveau (on parle de mécanosensibilité), lequel peut ainsi déterminer la position de la tête dans l'espace .

Cette sensibilité à la position statique est nommée statesthésie .

Lorsque le corps est en mouvement, ce sont les déplacements du liquid e endolymphatique dans le labyrinthe membraneux qui irrite nt les cils de l 'utricule et du saccu le.

L e message envoyé au cerveau fournit alors à celui ­ ci des indications sur la direction du mouvement ; cette sensi bilité est dite dynamique ou kinesthés ique.

Deux des canaux semi-c irculaires sont verticaux , la courbe de l'un étant orientée d'avant en arrière tandis que l'autre est orientée transversalement.

Le troisième canal est, quand à lui, horizontal.

En raison de leur dispo sitio n, les canaux semi-circulaires permettent de couvrir les trois dimensions de l'espace .

Les informations recueillies par les cellules sensorielles ciliées sont acheminées jusqu'au ganglion vestibulaire, ensemble de neurones dont les axones s'unissent pour former le nerf vestibulaire.

Celui-ci s'associe au nerf cochléaire pour former le nerf vestibu lo-cochléaire , appelé également le nerf auditif chargé de véhiculer les données jusqu 'au cerveau .

LES TROUBLES DE i.'tQUILIBRATION Les cinétoses Les informat ions vestibulai res ne sont pas les seules et uniques responsables de l 'équilibration.

La vue et le système proprioceptif y contribuent également.

Le système proprioceptif repose sur des récepteu r s (ou propriocepteurs) basés notamment dans les muscles, les tendons et les articulations qui indiquent au cerveau la position des différents membres par rapport au tronc , ainsi que la position du corps par rapport aux points d'appui sur le sol.

De ce fait, l'association compléme ntair e de ces systèm es d'équilibration permet a u cerveau de définir réellement la position et l'état (mobile ou non) du corps.

Le cerveau peut malgré tout percevoir des informations contradictoires : une personne immobile dans un véhicule en mouvement regarde dehors.

Des informations contradictoires lui sont fournies par ses yeux (le paysage extérieur défile ) et par ses sensibilités vestibulaire et proprioceptive (corps immobi le).

Le cerveau peut a lors être la source de troubles sensoriels déplaisants .

C'est le cas du mal des transports ou du mal de mer , appelés également cinétoses.

Ces troub les chroniques sont plus ou moin s envahissants selon les individus et peuvent être combattus , soit par des méd ications , soit par des thérapies .

Le vertige Il existe de multiples causes aux vertiges (illusion d 'un mouvement alors que la personne est imm obile) et certaines trouvent évide mm ent leur origine dans l'orei lle interne.

Ainsi, le vertige postural paroxystique bénin est dû à une anomalie passagère dans la distribution des otolithes .

Ceux-ci, en s 'échappant des utricule s et des sacc ules à la suite d'un mouvement banal (se lever brusquement par exemp le) se retrouvent dans les canaux semi-circulaires et y provoquent un vertige rotatoire intense .

C e type de malaise très courant peut être supprimé par des manœuvre s posturale s visant à évacuer les otolithes hors des canaux semi-circu laires .

Certains vertiges voient leur explication dans une déficience de l'irrigat io n de l'oreille interne, une perturbation aiguë du fonctionnement vestibulaire due à une infection ou à un acciden~ ou bien une surproduction d'endo lymphe.

L'autre fondion du système vestibulaire Seuls les oiseaux et les mammifères possèdent un système vestibulaire .

Chez les poissons et les amphibiens , son rôle est dévolu à la détection des sons (système acoustico-latéral) .

Les sons sont perçus grâce à la ligne latérale , cellules spécialisées alig nées qui fait la démarcation entre la face dorsale et la face ventrale .. »

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