LES VOIES DE L’ININTÉRIORITÉ

« LES VOIES DE L'INTÉRIORITÉ Si le siècle frappe par sa bigarrure intellectuelle et son ouver­ ture aux influences hétéroclites, il n'en offre pas moins dans sa dernière décennie une orientation plus concentrée, sous l'inspi­ ration encore de l'Antiquité : celle du septicisme et du stoïcisme, dans le sens d'une certaine intériorité à redécouvrir.

Henri Estienne a publié les Hyporyposes de Sextus Empiricus en 1562, et les auteurs stoïciens, Sénèque, Plutarque indirectement (par Amyot), n'ont pas cessé d'être traduits et font de plus en plus figure d'un adjuvant au christianisme.

Le scepticisme classique trouve une illustration plus contemporaine avec un auteur ibé­ rique qu'on dit apparenté à Montaigne, Francisco Sanchez.

Il enseigne, après d'autres célébrités dont Rabelais, la médecine à Montpellier, puis à Toulouse, et se fait connaître par un titre socratique : Que l'on ne sait rien.

Mais ce n'est pas le scepticisme intégral, en forme d'exercice d'école, qui va faire trace, ni le thème de la vanité des sciences, qui n'a pas cessé de cheminer depuis Agrippa de Nettesheim, sous le prétexte de leurs contra­ dictions et de leur inefficacité.

Il s'agira plutôt d'un rappel à l'exercice du jugement, à la réflexion critique ; une pondéra­tion, un tamisage à opérer dans le tumulte des informations et. »